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La bonne gouvernance fait défaut en Algérie

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  • La bonne gouvernance fait défaut en Algérie

    Karim Djoudi, ministre des Finances, a évoqué un chiffre faramineux au titre des transferts sociaux : 11% du PIB. N’est-ce- pas là un niveau de dépenses qui n’a pas son équivalent dans la qualité de certaines prestations sociales, de politique sociale même, sur le terrain ?

    Mourad Ouchichi (Professeur d’économie à l’université de Béjaïa) : Il est tout à fait clair qu’il y a un décalage énorme entre les dépenses sociales de l’Etat et leur impact sur le terrain. Il y a unanimité dans le milieu universitaire, les observateurs, les journalistes... autour du constat de la régression importante et permanente des conditions sociales de la population. Cette régression touche non seulement les couches sociales défavorisées mais également (et cela est dangereux) les travailleurs. La classe moyenne tend à disparaître (si ce n’est déjà fait) et son malaise va certainement s’accentuer, notamment après la suppression des différents crédits à la consommation qui faisaient, dans un passé récent, le bonheur de nombreuses familles. Pour comprendre ce décalage, une comparaison avec l’Etat providence occidental est instructive à plus d’un titre. L’Etat algérien est à différencier de l’Etat providence malgré l’importance de son action sociale. L’Etat providence keynésien, pour rappel, s’est développé en Europe occidentale au lendemain de la crise de 1929 et surtout après la Seconde Guerre mondiale. Il est fondé sur le principe de la nécessité de l’intervention économique de l’Etat pour pallier, d’un côté, aux insuffisances du marché, de l’autre, pour éviter que les inégalités sociales ne compromettent la paix sociale et politique. Et aussi afin que la demande ne soit réduite à un niveau qui bloque les dynamiques d’accumulation comme c’était le cas lors de la grande crise. L’Etat providence construit sa politique de redistribution sur l’impôt et élabore sa politique sociale dans des institutions représentatives, avec la participation effective de toutes les forces sociales et politiques du pays. En Algérie, la situation est tout autre. On est face à un Etat rentier, populiste et paternaliste. Un Etat omnipotent, omniscient et omniprésent, mais sans efficacité aucune. Bien que les raisons de cette inefficacité manifeste soient multiples, pour ne se limiter qu’au cadre de votre question et afin de ne pas trop verser dans la théorie, prenons deux exemples concrets : la subvention des produits de première nécessité, la conception des œuvres sociales des étudiants, pour ne se limiter qu’à cela. L’Etat subventionne des produits qui seront consommés au même prix par les riches et les pauvres, ce qui, économiquement, est aberrant. La logique indique de laisser les prix libres et d’aider les familles défavorisées seulement. Pour ce qui est de « la prise en charge » des étudiants, savez-vous que le fils d’un milliardaire et le fils du chômeur payent tous deux leur repas 1,20 DA au restaurant de la cité universitaire, alors que la chambre est facturée 400 DA ? Est-ce normal ? Il fallait appliquer les justes prix et donner des bourses sur la base de critères socioéconomiques, c’est-à-dire différentes selon les cas. On peut multiplier ce genre d’exemples à l’infini. Le résultat de ces pratiques voulant aider et les riches et les pauvres au nom de je ne sais quel égalitarisme, est l’accentuation des inégalités sociales, le gaspillage, etc. Sans parler de la corruption, des passe-droits et de l’arbitraire de l’administration faisant que l’aide offerte par l’Etat n’arrive pas aux véritables destinataires. Mais pour qu’une politique sociale aussi ciblée qu’efficace soit élaborée, il faut que que le gouvernement soit d’essence démocratique et que l’action sociale de l’Etat ne soit pas fondée sur le seul contrat tacite en vigueur depuis l’indépendance : à l’Etat de vous assurer un minimum pour « survivre » et aux citoyens de ne pas mêler des affaires publiques et de la manière dont est gérée la cité. La paix sociale « à la tiers-mondiste ».

    En matière d’accès aux soins, de prise en charge des retraités ou autres catégories qui sont dans le besoin, avec un tel niveau de dépenses, la bonne gouvernance semble être le parent pauvre...

    La réponse à cette deuxième question complète la première. Evidemment, la bonne gouvernance, sinon la gouvernance tout court, fait défaut en Algérie. Et la raison en est simple, c’est l’absence de démocratie. Cette dernière, contrairement à ce que laissent entendre certains discours, ne peut être réduite au suffrage universel (et même celui-ci n’est d’ailleurs pas respecté en Algérie). La démocratie, c’est toute une conception de l’Etat, du citoyen, des institutions, etc. Elle est la concrétisation de la participation permanente et effective du citoyen dans la gestion des affaires de « sa » cité. Elle est absente en Algérie.

    La crise économique mondiale a quand même déteint sur l’économie nationale. Tout indique que l’Etat s’est vu obliger de réorienter presque l’ensemble de sa politique économique. Une preuve que l’Algérie est bel et bien touchée par la crise...

    Mais bien sûr que l’Algérie est touchée de plein fouet par la crise financière (économique) mondiale en cours. Il n’y a qu’à rappeler que les recettes pétrolières de l’Algérie ont baissé dangereusement, pour ne s’en tenir qu’à cet indice. Et cela n’est un secret pour personne du moment que même le discours officiel le reconnaît. Mais la question qui se pose est de savoir pourquoi les mêmes voix (ou presque) qui justifient aujourd’hui les dernières mesures de la LFC par les effets de la crise nous chantaient en chœur, il y a quelques mois, que l’Algérie était à l’abri. Alors de deux choses l’une : ou on pensait vraiment que l’Algérie serait épargnée, ce qui est grave et informatif du degré d’incompétence qui règne au sommet de l’Etat, ou c’était fait délibérément, ce qui est encore plus grave et dénote de la manière dont on est gouverné, c’est-à-dire par la manipulation et le mensonge. Rappelons que dans l’affaire Levinsky, l’ancien président américain, Bill Clinton, a failli être destitué non pas tant pour avoir eu une relation extraconjugale, mais pour s’être permis de mentir aux Américains. Moralité à méditer

    source : El Watan

  • #2
    Le résultat de ces pratiques voulant aider et les riches et les pauvres au nom de je ne sais quel égalitarisme, est l’accentuation des inégalités sociales, le gaspillage, etc
    Autant, dans les années 60, 70, cette pratique pouvait se comprendre, presque tous les Algériens étaient au même niveau; autant cette pratique est injuste et contre-pructive actuellement.
    A redistribuer à tous également 11% du PIB, les vrais nécessiteux ne reçoivent presque plus rien.

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    • #3
      Ce que dit ce professeur est totalement faux.

      Peut etre avant lorsque les riches en algerie se comptaient facillement, les aides sociales et les subventions se distribuaient á tout le monde, là encore c'est relatif car les riches meme d'avant envoyaient leurs enfants à l'étranger faire des études, bien sûr ils bénéficiaent d'une bourse mais le grand de leurs frais étaient payé par papa.

      Les riches n'attendent pas un lit de libre dans un hopital algerien pour se soigner ou subir une opération, soit ils consultent des spécialistes privés ou les cliniques privées ou partent carrément á l'étranger pour entretenir l'image du standing.

      Donc tout ce que l'état fait et finance touche la majorité du peuple qui ne peut subvenir tout seul aux besoins d'éducation et de santé et de produits alimentaires. Si ces riches utilisent les factures de l'état en se mélant au peuple cela dénote de leur voracité et du manque de leur conscience sociale.

      Les fils de riches ne mangent presque jamais dans les resto U, ils vont dans les resto (les vrais), le tiquet de 1,20 DA profite aux enfants d'algeriens qui viennent des régions profondes du pays , souvents fils de paysans et d'ouvriers, la chambre de 400 DA par an c'est le fils ou la fille d'une famille nombreuse qui l'habite , cette famille algerienne veut aussi ouvrir le chemin du savoir á leur enfant. Le fils de riche loue un appart ou vit chez papa et maman, ils ne vient pas dans les cité U subir les coupures d'eau et d'électricité.

      Qu'importe s'il ya trop de dépenses á cause des riches si le peuple garde sa dignité d'etre humain. Ce professeur d'économie est adepte du libéralisme économique sauvage qui fait du riche plus riche et du pauvre plus pauvre pour que s'éternise l'injustice sociale et la main mise de la caste régnante.

      Ce que fait l'état envers les démunis est en decà des besoins élémentaires du peuple, la prise en charge de l'état surtout dans l'éducation et la santé est un acquis naturel de L'algerien, c'est le sang des chouhadas qui l'a garanti et la richesse naturelle le permet.

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      • #4
        Ce que dit ce professeur est totalement faux.

        Les produits subventionnés sont interdits aux riches ?

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        • #5
          Les produits subventionnés sont interdits aux riches ?
          Non ils ne sont pas interdits aux riches par contre le riche ramène des fromage de paris et mange le yahourt made in, c'est surtout le pauvre qui l'achète á un prix réduit, je me demande quel pays au monde a instauré une ségrégation sociale sur la base des prix des produits, si d'autres circuits sont utilisés les salaires sont également conséquents.

          Si ces adeptes de la bonne gouveranance proposent que les aides soient effectivement ciblées qui'ils acceptent l'idée d'un salaire minimum de 35000 DA aussi bien pour l'état que le privé et là ils pourront rérienter en fonction des revenus. Tant que le niveau de vie n'est pas représenté par le revenu réel comment peut on éliminer les subventions ? est ce le riche qui va en patir , c'est le pauvre qui sentira la différence.

          L'injustice sociale est á l'origine provoqué par ces nouveaux riches qui ont dilapidé, détourné et gaspillé des milliards ou qui ont profité á profusion de la vache laitière et qui veulent que tout soit pour eux. Et ils osent nous parler d'injustice sociale. Il a suffit de quelques lois contre eux pour ameuter des profs d'éco payés royalement á la journée.

          La réorientation et la redistribution doivent les cibler, eux, ce n'est pas au peuple de subir l'injustice de l'état á leur profit.

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          • #6
            Non ils ne sont pas interdits aux riches
            Alors, ton
            "Ce que dit ce professeur est totalement faux.
            ne tient pas...


            je me demande quel pays au monde a instauré une ségrégation sociale sur la base des prix des produits
            Les pays bien gouvernés ne subventionnent pas les produits de base. Ils laissent le marché fixer le prix et aide seulement ceux qui ont besoin d'être aidés pour faire face aux prix réels.
            L'aide sociale ainsi bien ciblée est mieux utilisée.

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            • #7
              Les pays bien gouvernés ne subventionnent pas les produits de base. Ils laissent le marché fixer le prix et aide seulement ceux qui ont besoin d'être aidés pour faire face aux prix réels.
              L'aide sociale ainsi bien ciblée est mieux utilisée.
              ce que dit ce prof est faux dans la mesure où la subvention profite plus au pauvre qu'aux riches.

              La vérité des prix n'est possible que dans un pays á économie régulée par le marché en totalité cad les prix et les salaires.
              Donnons un SMIG á 100 000 DA et faisant payer l'algerien le litre d'éssence á 102 DA .
              D'autant plus en comparant les prix en Algerie et en europe , on ne trouve une grande différence, le kilo de viande se paie 9 euro, le poulet roti 6 euro, le kilo de patate presque 60 cent, le litre de lait 22 cent, les médicaments sont pareils, la semoule, la farine et les autres légumes sont inaccessibles á certains algeriens.

              Arrétons de demander au peuple plus de sacrifices c'est aux riches de sentir la crise.

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              • #8
                ce que dit ce prof est faux dans la mesure où la subvention profite plus au pauvre qu'aux riches.
                Mais non, elle profite égalemenent à tous...
                et c'est cela qui est dénoncé par le prof.

                Ce que dit le prof:
                - Quand on fait tous profiter de l'aide sociale, les parts qui auraient pu aller aux vrais nécessiteux sont moindres.
                - il faudrait revoir cette politique

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                • #9
                  Ce que dit le prof:
                  - Quand on fait tous profiter de l'aide sociale, les parts qui auraient pu aller aux vrais nécessiteux sont moindres.
                  - il faudrait revoir cette politique
                  De quelle aide sociale profite aux riches ? la chorba ou le couffin duramadhan?
                  Il n'ya presque plus de subvention des prix.
                  Le logement social est destiné aux pauvres, si on veut parler d'aide sociale qu'on excelle dans la bonne gouvernance pendant la distribution et les détournements colossaux qui se font. le riche achète un lot et construit sa villa. Tu ne vas lui dire de payer le sac de ciment plus cher que le prix du marché, d'ailleurs c'est lui qui te vend le ciment.

                  Quelle aide sociale existe en algerie au point d'en faire un atout politique pour contrer les dernieres réformes.

                  Va demander aux pauvres s'ils percoivent des aides. Au niveaus des besoins en électricité et en eau? Au niveau du transports scolaire? au niveau des charges d'habitation comme les aires de jeu et les espaces verts?

                  Ou est cette aide sociale qui profite au pauvre et que le riche utilise?

                  Tout ca n'est qu'une gesticulation de ceux que la LFC a reduit les appétits, alors payer un prof pour dire des énormités, ca n'a pas dû leur couter cher.

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                  • #10
                    Le sucre , le lait , l'huile etc ..qui rentrent dans tous les produits surtout ceux qui sont hors de prix pour le petites gens sont subventionnés et c'est là le problème.
                    Pour remédier à cela , il faut, tout en libérant les prix, aider directement et pécuniairement les couches démunis .

                    Le Bresil si je ne me trompe a déjà tenté l'experience qui a donné ses fruits

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                    • #11
                      Prière comparer le brésil avec le maroc ou certains pays africains.

                      Nous ne voulons pas voir les FLavella en algerie.

                      Encore une fois il n'ya presque plus de subventions

                      Comparez les prix et vous allez comprendre.

                      Par contre les salaires , c'est une autre paire de manche.

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                      • #12
                        Aggour

                        et les combustibles, n'y a til pas renoncement de l'Etat à une partie de sa valeur (pour ne pas dire subvention)

                        Le sucre (soda, patisserie, confiserie...)

                        et l'huile

                        ce sont les riches qui ont des voiture qui consomment 10%
                        le peuple lui se tasse dans des bus et des cars

                        c'est pas propre à l'Algérie, mais cette problématique de la subvention universelle est poséé dans beaucoup de pays

                        LOLA du Brésil a fait cette expérience il parait que la BM et le FMI l'ont adoptéé
                        .
                        .
                        ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                        Napoléon III

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                        • #13
                          LOLA du Brésil a fait cette expérience il parait que la BM et le FMI l'ont adoptéé
                          C'est plûtot le contraire qui s'est passé, la BM et le FMI ont décidé et Lola a adopté.

                          Va compter le nombre de misérables au brésil, y'en a qui tue pour un repas chaud? des enfants de 9 ou 10 ans qui vendent de la drogue les armes á la main.

                          Si tu ne connais pas la misère va au brésil? en tous cas ce n'est ni une référence ni un éxemple á suivre.

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                          • #14
                            les combustibles, n'y a til pas renoncement de l'Etat à une partie de sa valeur (pour ne pas dire subvention)
                            Ca justement est une condition de l'OMC qui veut que l'algerie vende son essece et son gazoil au meme prix qu'en europe, mais au meme temps ils sont contre les élévations de salaires, est ce qu'une boite étrangere accepterait de payer 1000 euro l'ouvrier algerien?

                            Le prix reduit du combustible profite á tous les algeriens pauvres ou riches, il profite aux entreprises algeriennes qui en consomment beaucoup, il influe le prix de l'électricité et du gaz de ville que les ménages utilisent, il profite au paysan qui utilisent les tracteur et les moteurs d'irrigation.

                            Ca ne profite pas seulement aux usagers de voitures.

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                            • #15
                              Prière comparer le brésil avec le maroc ou certains pays africains.

                              Aggou
                              r

                              T'es vraiment gonflé l'ami !

                              Le Bresil ( avec la Chine et l'inde) est une future puissance mondiale.

                              Hchame chi chwya !!
                              Algérie : Plus de 549 000 bidonvilles recensés

                              Trois millions de citoyens y habitent


                              http://actualite.**************/arti...d_article=1440
                              Dernière modification par chicha51, 17 août 2009, 20h43.

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