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Opération cartables 3,7 millions d’élèves bénéficiaires cette année

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  • Opération cartables 3,7 millions d’élèves bénéficiaires cette année

    · Elle nécessitera un budget de 437 millions de DH

    · L’ensemble des élèves du primaire en profiteront


    · Décentralisation de la distribution et des commandes


    Du nouveau pour l’opération 1 million de cartables. Pour cette rentrée scolaire, l’initiative devra toucher près de 3,7 millions d’élèves du primaire, tous niveaux confondus. Budget global alloué: 437 millions de DH contre quelque 204 millions il y a une année.
    Pour cette deuxième édition qui coincide également avec le lancement effectif du plan d’urgence de l’enseignement, une faveur sera accordée au milieu rural où des éléves de la première année du collège auront également droit à des fournitures gratuites.
    Dans le détail, l’opération «Cartables» bénéficiera à l’ensemble des élèves de la 1re année du primaire. Autrement dit, l’on passe cette année à la généralisation des cartables garnis à l’ensemble des inscrits en 1re année du primaire. Une manière aussi d’inciter les familles à scolariser leurs enfants.
    Un avantage sera accordé aux élèves du milieu rural puisque les écoliers de la 2e à la 6e année bénéficieront des fournitures et des livres. Ce sera aussi le cas pour les élèves de la 1re année du collège dans le rural. En ville, les élèves de la 2e à la 6e année du primaire bénéficieront uniquement de manuels. Globalement, l’octroi des fournitures touchera l’ensemble des élèves du primaire.
    L’objectif recherché par le département de tutelle étant de généraliser l’accès à la scolarité et de lutter contre l’abandon scolaire, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. Ce qui passe par le soutien financier des familles démunies via un allégement des dépenses liées à la scolarité. Dans le plan d’urgence de l’enseignement, le ministère de l’Education nationale a également prévu de revoir à la hausse le nombre de bourses attribuées aux plus défavorisés.
    Programmée pour le 9 septembre, l’opération «Cartables» connaîtra des réajustements surtout que durant la rentrée 2008-2009, de nombreux cafouillages ont été relevés (cf. www.leconomiste.com).
    Pour éviter d’éventuelles perturbations, les modalités de distribution ont été revues cette année. La mesure la plus importante est la décentralisation de l’opération. Ce sont les directeurs des établissements, les délégations régionales et les académies qui s’occuperont de la distribution et de la passation des commandes auprès de fournisseurs locaux, à savoir les éditeurs et les libraires. L’année dernière, elle a été confiée à la grande distribution ce qui a suscité des remous auprès des autres commerçants qui se sont sentis lésés.
    Aujourd’hui, le souci est d’impliquer le réseau des éditeurs et des libraires locaux dans ce processus. Une décision que saluent de nombreux libraires et éditeurs qui craignent d’éventuels dérapages, notamment par la concentration des commandes sur 2 ou 3 fournisseurs par ville ou province. Ils redoutent aussi que la lenteur procédurale alourdisse la passation des commandes. Ce qui risque de se traduire par «un congestionnement» des commandes et, du coup, une pénurie de certains manuels.
    D’ailleurs, pour ficeler l’opération dans les délais, des directeurs d’établissements ont été rappelés des congés. Les écoles et collèges devront, en principe, réceptionner les kits de fournitures entre le 24 août et le 8 septembre.
    Les fondamentaux de l’opération «Cartables» reposent cette année sur le principe de la proximité, dans la mesure où l’exécution sera assurée par les établissements scolaires eux-mêmes. Le souci de l’adhésion et de l’engagement des éditeurs devrait être pris en compte ainsi que l’implication «équitable» des différents fournisseurs locaux. L’enjeu est d’éviter tout clientélisme ou monopole. Par ailleurs, l’assistance technique et l’appui logistique des communes et des autorités locales seront sollicités. Dans les zones enclavées, les autorités locales seront appelées à fournir un soutien logistique aux écoles pour faire parvenir les fournitures et manuels dans les délais.
    La gestion et l’exécution de cette 2e édition de l’opération connaîtront, en principe, de nombreux changements afin d’éviter d’éventuels cafouillages dans la distribution, logistique, le choix des fournisseurs, éditeurs, libraires… Le cahier des charges va jusqu’à préciser «d’intervenir dans un délai de 48 heures au cas où l’un des distributeurs n’honore pas ses engagements».
    Pour évaluer l’opération, une commission sera chargée de faire le suivi et le bilan de la distribution. Des rapports périodiques et détaillés seront au fur et à mesure établis. Et ce, pour rendre compte de l’état d’avancement de l’initiative, son degré d’efficacité, son impact et les éventuels dysfonctionnements. Mieux encore, des audits seront menés par l’Inspection générale des affaires administratives ainsi que l’Inspection générale des finances (IGF).
    D’autres rapports seront réalisés par la suite pour évaluer l’impact pédagogique de cette opération et ses effets sur le niveau de déperdition scolaire.

    Economiste
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo
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