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La France a versé "autour de 200 000 euros" pour libérer Clotilde Reiss

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  • La France a versé "autour de 200 000 euros" pour libérer Clotilde Reiss

    LeMonde.fr avec AFP, Reuters | 17.08.09 |

    Libérée sous caution après cinquante-trois jours d'emprisonnement, l'universitaire française Clotilde Reiss a passé une première nuit à l'ambassade de France à Téhéran dans l'attente d'un jugement dont la date reste incertaine. La jeune femme, qui reste sous contrôle judiciaire et ne peut donc pas quitter le pays, y sera hébergée le temps que le verdict soit prononcé. Avant une libération définitive, souhaitée de vive voix par le gouvernement français.

    Une caution "autour de 200 000 euros".


    Après avoir indiqué que la caution n'était "pas énorme" et inférieure aux "centaines de milliers d'euros" évoqués par le père de Clotilde Reiss, le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, a précisé lundi 17 août sur LCI que le chiffre tournait "autour de 200 000 euros". Cité par une agence iranienne, Saïd Mortazavi, procureur de Téhéran, avait évoqué une caution de "300 millions de tomans", soit près de 214 000 euros.

    L'idée d'un libération sous caution avait été avancée, dans le courant de la semaine dernière, par les diplomates iraniens. Téhéran souhaitait en effet que Clotilde Reiss reste sur le territoire iranien jusqu'à ce que le tribunal révolutionnaire qui l'a jugée ait prononcé son verdict. Clotilde Reiss est accusée d'avoir rassemblé des informations et "encouragé les émeutiers" lors des manifestations qui ont suivi le scrutin présidentiel. Des faits qu'elle a reconnus mais que Paris qualifie d'aveux "sollicités".

    Une libération en plusieurs étapes.

    Le paiement d'une caution pour que Clotilde Reiss quitte le plus vite possible la prison d'Evin, aux alentours de Téhéran, était la première étape souhaitée par l'Elysée avant une libération définitive. La France, qui estime que les accusations à l'encontre de la Française sont fantaisistes, a accepté la démarche proposée par Téhéran, tout en demandant que les "procédures judiciaires à l'encontre de Clotilde Reiss" soient abandonnées.

    "L'objectif final de tous les efforts que nous déployons, c'est bien sûr la libération définitive", a réaffirmé, lundi, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel. Pour le père de l'ancienne détenue, Rémi Reiss, il s'agit également d'une "première étape". "Il faut maintenant laisser le processus judiciaire faire sa route. Il y en a probablement pour quelques semaines, j'espère moins, avec à la clé une deuxième étape, le retour définitif de Clotilde", a-t-il déclaré sur France Info.

    Reste que la date du verdict, dont dépend visiblement la libération définitive de Clotilde Reiss, reste inconnue. Le procès public a eu lieu le 8 août mais la justice n'a pas encore donné d'indications sur un éventuel jugement. "Nous n'avons pas d'information détaillée sur la date du jugement", a reconnu Luc Chatel, alors que Bernard Kouchner parlait, lui, d'un délai d'environ huit jours.

    Le rôle-clé de la Syrie.

    Après les libérations successives de Clotilde Reiss et de Nazak Afshar, collaboratrice du service culturel de l'ambassade de France à Téhéran, Paris n'a pas manqué de remercier l'influence de "pays amis", et tout particulièrement celle de la Syrie. Le rôle de Damas auprès du régime de Téhéran semble en effet avoir été crucial pour débloquer la situation.

    Tant et si bien que la Syrie pourrait encore apporter son aide pour obtenir la libération définitive de Clotilde Reiss. Le président syrien, Bachar Al-Assad, doit se rendre à Téhéran cette semaine pour une visite d'Etat, selon plusieurs agences iraniennes. Des sources syriennes ont confié au Monde que cette visite pourrait définitivement débloquer le dossier et qu'il était "possible" que M. Assad fasse le voyage de retour accompagné de Clotilde Reiss.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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