Le choix algérien des Chinois pour la réalisation de l’autoroute est-ouest s’est révélé pertinent, selon Akli Ouradd, consultant international spécialiste en gestion de réseaux routiers.
Le groupement CITIC CRCC a déjà livré près de 100 km dans les lots Centre et Ouest de l’autoroute est-ouest, dix mois avant les délais contractuels d’avril 2010, alors que les Japonais de Cojaal n’ont livré que 4,5 km.
Dans une interview accordée au magazine les Afriques, ce consultant a affirmé que les Chinois sont en train de gagner de manière spectaculaire la bataille des délais et réalisent, en plus, un équipement aux meilleures normes européennes. Les usagers du tronçon Oran-Oued Tlelat en sont les premiers témoins. CITIC-CRCC a opté pour une chaussée de nouvelle génération, utilisant la technique des enrobés à module élevé. Cela coûte plus cher au départ, mais s’amortit très vite en donnant une meilleure portance et une durabilité plus longue à la couche roulante. La chaussée en enrobés à module élevé est même devenue une référence pour l’Agence nationale des autoroutes pour ses autres projets. M. Ouradd indique, par ailleurs, que les Japonais, très méticuleux, vont certainement livrer une autoroute de très grande qualité, mais pas avant les délais. Il a rappelé par ailleurs les retards des études sur la section est de l’autoroute, au moment où celle-ci a été remportée par les Japonais, ensuite par les difficultés du terrain et le manque de matériaux dans cette partie d’Algérie. D’autres explications liées à l’organisation du travail ont été données par ce consultant international. Ce dernier a indiqué que «seul l’encadrement de Cojaal est japonais, il existe environ quinze nationalités différentes sur leurs chantiers» .
Cela, a-t-il poursuivi, peut avoir parfois une incidence dans l’intégration au travail. Un handicap que ne connaissent pas les Chinois, qui n’utilisent que leur propre main-d’œuvre nationale. S’agissant de la décision des autorités algériennes d’opter pour une réalisation de 930 km dans des délais très serrés, à savoir quarante mois, au prix élevé de 11 milliards de dollars en faisant appel aux géants mondiaux, ce même consultant a affirmé que le groupement chinois a dévoilé toutes les limites des entreprises qui avaient travaillé sur les anciens tronçons de l’autoroute est-ouest, qu’elles soient algériennes ou européennes. Il a concédé que l’autoroute est-ouest est une des plus chères au monde, mais que dans le modèle précédent, qui combinait entreprises algériennes et étrangères sur de petites sections, le travail n’a pas donné les résultats escomptés.
« Le problème géophysique du tunnel de Djebahia, près de Bouira (118 km à l’est d’Alger, NDLR), a retardé de quatre ans la livraison d’une section de quelques kilomètres» , a-t-il argué en précisant que les tronçons livrés en 2006, comme le contournement de Kadiria (Bouira), présentent déjà une chaussée complètement fissurée, un niveau de dégradation qui survient après quarante ans dans les standards mondiaux. «Rien que sous cet angle, le pari d’un équipement de qualité, livré rapidement peut justifier son prix», a-t-il estimé.
Le Jeune Indépendant
Z. M.
Le groupement CITIC CRCC a déjà livré près de 100 km dans les lots Centre et Ouest de l’autoroute est-ouest, dix mois avant les délais contractuels d’avril 2010, alors que les Japonais de Cojaal n’ont livré que 4,5 km.
Dans une interview accordée au magazine les Afriques, ce consultant a affirmé que les Chinois sont en train de gagner de manière spectaculaire la bataille des délais et réalisent, en plus, un équipement aux meilleures normes européennes. Les usagers du tronçon Oran-Oued Tlelat en sont les premiers témoins. CITIC-CRCC a opté pour une chaussée de nouvelle génération, utilisant la technique des enrobés à module élevé. Cela coûte plus cher au départ, mais s’amortit très vite en donnant une meilleure portance et une durabilité plus longue à la couche roulante. La chaussée en enrobés à module élevé est même devenue une référence pour l’Agence nationale des autoroutes pour ses autres projets. M. Ouradd indique, par ailleurs, que les Japonais, très méticuleux, vont certainement livrer une autoroute de très grande qualité, mais pas avant les délais. Il a rappelé par ailleurs les retards des études sur la section est de l’autoroute, au moment où celle-ci a été remportée par les Japonais, ensuite par les difficultés du terrain et le manque de matériaux dans cette partie d’Algérie. D’autres explications liées à l’organisation du travail ont été données par ce consultant international. Ce dernier a indiqué que «seul l’encadrement de Cojaal est japonais, il existe environ quinze nationalités différentes sur leurs chantiers» .
Cela, a-t-il poursuivi, peut avoir parfois une incidence dans l’intégration au travail. Un handicap que ne connaissent pas les Chinois, qui n’utilisent que leur propre main-d’œuvre nationale. S’agissant de la décision des autorités algériennes d’opter pour une réalisation de 930 km dans des délais très serrés, à savoir quarante mois, au prix élevé de 11 milliards de dollars en faisant appel aux géants mondiaux, ce même consultant a affirmé que le groupement chinois a dévoilé toutes les limites des entreprises qui avaient travaillé sur les anciens tronçons de l’autoroute est-ouest, qu’elles soient algériennes ou européennes. Il a concédé que l’autoroute est-ouest est une des plus chères au monde, mais que dans le modèle précédent, qui combinait entreprises algériennes et étrangères sur de petites sections, le travail n’a pas donné les résultats escomptés.
« Le problème géophysique du tunnel de Djebahia, près de Bouira (118 km à l’est d’Alger, NDLR), a retardé de quatre ans la livraison d’une section de quelques kilomètres» , a-t-il argué en précisant que les tronçons livrés en 2006, comme le contournement de Kadiria (Bouira), présentent déjà une chaussée complètement fissurée, un niveau de dégradation qui survient après quarante ans dans les standards mondiaux. «Rien que sous cet angle, le pari d’un équipement de qualité, livré rapidement peut justifier son prix», a-t-il estimé.
Le Jeune Indépendant
Z. M.
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