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Algérie : Un patriotisme économique exagéré

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  • Algérie : Un patriotisme économique exagéré

    Un patriotisme économique exagéré

    Le Premier ministre vient de prendre une série de mesures qui pénalisent les banques étrangères et les entreprises d'importation. Il les défend au nom de la protection de l'économie nationale, mais cela suscite beaucoup de perplexité chez les acteurs économiques et les observateurs.

    S'il y a un personnage qui ne se soucie pas de démentir sa mauvaise réputation, ce serait bien Ahmed Ouyahia. Le Premier ministre, impopulaire et fier de l'être, s'est fait de nouveaux ennemis : les banques étrangères, les concessionnaires automobiles, les compagnies d'assurances, les importateurs et même une partie du patronat algérien ! Tout ce beau monde dénonce ses dernières décisions cataclysmiques. Les concessionnaires automobiles, les banques et les compagnies d'assurance s'élèvent contre l'interdiction des crédits à la consommation et auto ; le patronat et les importateurs dénoncent les décisions relatives à l'importation comme l'instauration du crédit documentaire comme unique mode de paiement avec l'étranger ainsi que la suppression de la procuration pour les procédures administrative d'importation.

    "Ces mesures vont bloquer une partie de l'économie, pénaliser les petites entreprises privées qui ont réussi à établir des relations de confiance avec leurs fournisseurs étrangers", avertit un banquier. Des chefs d'entreprise ont alerté le gouvernement sur les conséquences de ces mesures sur l'économie nationale. L'interdiction du crédit à la consommation et le crédit auto a pénalisé durement Société Générale Algérie. Aux dernières nouvelles, la filiale locale du groupe bancaire français a décidé de geler son plan de recrutement. Les patrons vont jusqu'à s'interroger sur l'utilité des organisations patronales, et certains proposent de les dissoudre pour exprimer leur mécontentement à l'égard du gouvernement. "Les organisations patronales ne servent plus à rien dans ce pays, le gouvernement prend ses décisions sans consulter personne", déplore le patron d'un groupe privé. Les économistes ne sont pas en reste et dénoncent à leur tour. Le Dr A. Mebtoul tire la sonnette d'alarme. "L'Algérie ne sera jamais à l'OMC. Les dernières mesures prises dans la loi de finance complémentaire sont contraires aux règlements de cette organisation mondiale. On est ni dans l'économie de marché, ni dans l'économie administrée." Face à ces critiques, le Premier ministre reste de marbre. Ses hommes expliquent que cette politique est dictée par la conjoncture : protéger nos réserves de change contre les effets de la crise mondiale en mettant de l'ordre dans l'économie nationale.

    Comme le rappellent des chefs d'entreprise, le gouvernement se trompe de stratégie économique pour réduire la facture d'importation dont la hausse de 40 % en 2008 est due en grande partie aux commandes de l'Etat pour la réalisation des grands projets d'infrastructures et non à d'autres facteurs comme tente de le faire croire le gouvernement. Et puis, tout cela contredit le discours officiel : la majorité de nos ministres ont toujours affirmé officiellement que la crise mondiale ne touche pas l'Algérie du fait de la déconnexion de notre système bancaire par rapport aux réseaux internationaux (comme s'il fallait s'en réjouir), de la non-convertibilité du dinar et enfin de l'importance de nos réserves de change évaluées à plus de 143 milliards de dollars le premier semestre 2009 – une bonne partie étant placée à l'étranger. En fait, ces mesures ne surprennent que ceux qui veulent être surpris : ce sont de vieux projets d'Ouyahia. Rappelons-nous. En octobre 2007, alors qu'il n'était plus chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia portait de graves accusations sur la politique de son successeur, Abdelaziz Belkhadem. "Le gouvernement Belkhadem a cédé devant les groupes de pression et a offert le pays aux lobbies et aux mafias [qui] actives dans le but de détruire l'économie nationale. Nous sommes le seul pays au monde qui dit avoir 22 000 importateurs, soit un importateur pour 1 500 Algériens ; je ne pense pas que ce soit une situation normale", affirmait-il à l'époque. "La moitié des importateurs sont des trafiquants. Je dirai plus, le populisme ne paie pas", ajoutait-il. Populisme ? Nous y voilà ! Ouyahia craint moins que jamais d'être impopulaire. Il mène SA politique. A quel prix ? Réponse dans six mois.

    Le Matin

  • #2
    c'est le résumé de ce poste du 13/08 ? ou c'est du copié volé
    http://www.algerie-dz.com/forums/sho...Ahmed+Ouyahia.
    Anakin

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