Huit pirates ont été arrêtés hier, selon le ministre russe de la Défense.
Alors qu’on le croyait résolu, le mystère du navire russe, Artic Sea, ne fait que commencer. Cette histoire suscite les interrogations des observateurs qui restent intrigués au vu du bruit qu’a provoqué un «simple» navire transportant une cargaison de bois estimée à environ 1 million d’euros. Après avoir retrouvé l’Artic Sea et ses 15 membres d’équipage au large des côtes du Cap-Vert dans l’Atlantique, la Russie a annoncé avoir arrêté huit pirates qui étaient à l’origine de la disparition de ce cargo, sans donner plus de détails. «Le 24 juillet à 23h00 (19h00 GMT), dans les eaux territoriales suédoises, un hors-bord s’est approché de l’Arctic Sea, dans lequel se trouvaient quatre citoyens estoniens, deux Lettons et deux Russes», a déclaré hier le ministre russe de la Défense, Anatoli Serdioukov, dont les propos ont été rapportés par l’AFP. Selon la même source, les pirates «sont montés à bord, et sous la menace d’armes, ont exigé de l’équipage de se conformer sans condition à tous leurs ordres». La Lettonie et l’Estonie ont demandé à Moscou des précisions sur leurs ressortissants. Les membres de l’équipage sont actuellement interrogés sur l’escorteur russe Ladny. Depuis, les interrogations se sont multipliées. Que transportait réellement le vraquier russe? Une cargaison de bois estimée à 1 million d’euros nécessitait-elle réellement une telle mobilisation internationale? Environ 20 pays ont participé aux recherches depuis l’annonce de la disparition du navire. La Russie a mobilisé des sous-marins nucléaires et des bâtiments militaires.
Les forces de l’Otan se sont impliquées dans cette mystérieuse affaire. Pourquoi une telle mobilisation internationale pour une simple charge de bois? Un déploiement, ajoutent-ils, des forces les plus puissantes ne peut que relancer la question sur la nature exacte de la marchandise.
En Russie, l’affaire est suivie de près par le président Dmitri Medvedev. L’implication du président russe ne fait que renforcer le doute quant à la nature réelle de la marchandise. L’ordre de recherche a été donné au ministère russe de la Défense par le président Medvedev lui-même. Comment un président d’une puissance telle que la Russie peut-il s’impliquer dans une histoire de bois? s’interrogent encore les mêmes observateurs. L’état de santé des membres de l’équipage intrigue davantage. La marine russe annonce que les membres ont été récupérés «sains et saufs». Or, la police suédoise a affirmé, de son côté, qu’elle possède des photos qui montrent les membres de l’équipage blessés. «Nous avons appris par l’équipage de l’Arctic Sea qu’une dizaine d’hommes masqués était montée à bord. Ils ont frappé les membres de l’équipage, ont fouillé tout le bateau. Ils sont repartis après une douzaine d’heures à bord de leur embarcation. Les membres d’équipage ont pris en photo leurs blessures et ont envoyé par courrier les photos à leur armateur qui nous les a fait suivre. Nous ne savons pas d’où les pirates viennent», explique Mme Widmark, porte-parole de la police suédoise, également président de l’enquête déclenchée sur cette affaire. Et d’ajouter: d’autres observateurs analysent l’existence d’un conflit commercial mafieux qui a conduit les pirates à demander une rançon de 1,5 milliard de dollars.
Dans tous les cas, le ministre russe de la Défense promet d’apporter toutes les réponses aux questions posées dans le proche avenir.
Tahar FATTANI
Alors qu’on le croyait résolu, le mystère du navire russe, Artic Sea, ne fait que commencer. Cette histoire suscite les interrogations des observateurs qui restent intrigués au vu du bruit qu’a provoqué un «simple» navire transportant une cargaison de bois estimée à environ 1 million d’euros. Après avoir retrouvé l’Artic Sea et ses 15 membres d’équipage au large des côtes du Cap-Vert dans l’Atlantique, la Russie a annoncé avoir arrêté huit pirates qui étaient à l’origine de la disparition de ce cargo, sans donner plus de détails. «Le 24 juillet à 23h00 (19h00 GMT), dans les eaux territoriales suédoises, un hors-bord s’est approché de l’Arctic Sea, dans lequel se trouvaient quatre citoyens estoniens, deux Lettons et deux Russes», a déclaré hier le ministre russe de la Défense, Anatoli Serdioukov, dont les propos ont été rapportés par l’AFP. Selon la même source, les pirates «sont montés à bord, et sous la menace d’armes, ont exigé de l’équipage de se conformer sans condition à tous leurs ordres». La Lettonie et l’Estonie ont demandé à Moscou des précisions sur leurs ressortissants. Les membres de l’équipage sont actuellement interrogés sur l’escorteur russe Ladny. Depuis, les interrogations se sont multipliées. Que transportait réellement le vraquier russe? Une cargaison de bois estimée à 1 million d’euros nécessitait-elle réellement une telle mobilisation internationale? Environ 20 pays ont participé aux recherches depuis l’annonce de la disparition du navire. La Russie a mobilisé des sous-marins nucléaires et des bâtiments militaires.
Les forces de l’Otan se sont impliquées dans cette mystérieuse affaire. Pourquoi une telle mobilisation internationale pour une simple charge de bois? Un déploiement, ajoutent-ils, des forces les plus puissantes ne peut que relancer la question sur la nature exacte de la marchandise.
En Russie, l’affaire est suivie de près par le président Dmitri Medvedev. L’implication du président russe ne fait que renforcer le doute quant à la nature réelle de la marchandise. L’ordre de recherche a été donné au ministère russe de la Défense par le président Medvedev lui-même. Comment un président d’une puissance telle que la Russie peut-il s’impliquer dans une histoire de bois? s’interrogent encore les mêmes observateurs. L’état de santé des membres de l’équipage intrigue davantage. La marine russe annonce que les membres ont été récupérés «sains et saufs». Or, la police suédoise a affirmé, de son côté, qu’elle possède des photos qui montrent les membres de l’équipage blessés. «Nous avons appris par l’équipage de l’Arctic Sea qu’une dizaine d’hommes masqués était montée à bord. Ils ont frappé les membres de l’équipage, ont fouillé tout le bateau. Ils sont repartis après une douzaine d’heures à bord de leur embarcation. Les membres d’équipage ont pris en photo leurs blessures et ont envoyé par courrier les photos à leur armateur qui nous les a fait suivre. Nous ne savons pas d’où les pirates viennent», explique Mme Widmark, porte-parole de la police suédoise, également président de l’enquête déclenchée sur cette affaire. Et d’ajouter: d’autres observateurs analysent l’existence d’un conflit commercial mafieux qui a conduit les pirates à demander une rançon de 1,5 milliard de dollars.
Dans tous les cas, le ministre russe de la Défense promet d’apporter toutes les réponses aux questions posées dans le proche avenir.
Tahar FATTANI
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