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Le privé unique alternative pour les malades en Algérie

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  • Le privé unique alternative pour les malades en Algérie

    C’est devenu monnaie courante en Algérie. La plupart des scanners dans les hôpitaux publics sont en panne. Quand ils ne le sont pas, on les met carrément à l’arrêt. C’est le cas aussi de nombreux autres équipements médicaux : radiographies, mammographies, scanners, IRM, échographies, endoscopies…

    Il faut dire que chez nous, en Algérie, le problème de l’entretien et de la maintenance du matériel médical se pose avec acuité. Nous ne disposons pas de suffisamment de personnel qualifié et formé pour l’utilisation des équipements médicaux.

    Résultat, souvent du matériel neuf croupit dans des cartons. Une situation qui pénalise fortement les malades et les pousse à se rabattre le plus souvent sur le privé pour effectuer leurs examens, au prix fort.

    Le CHU de Beni Messous ne semble pas déroger à «la règle». Il vit au rythme des pannes en série qui touchent les équipements d’imagerie médicale. Scanner en panne, idem pour la radioscopie digestive… Les malades qui s’adressent à l’unité de scanner pour des examens sont vite déçus.
    Ce service fait l’objet de travaux. «Une fois rénové, le service sera doté d’un nouveau scanner», nous dit un infirmier. A vrai dire, ce précieux appareil est en panne dans les rares hôpitaux qui en disposent. «Panne» est un mot que l’on entend désormais souvent en parlant de matériel médical. Il arrive aussi que des services soient fermés pour rénovation sans qu’il y ait une solution de rechange.

    Evidement, le malade démuni est la seule victime de cette déficience.


    Au CHU de Beni Messous, les va-et-vient des malades renseignent sur leur malaise. Certains sont résolus à aller faire les examens prescrits ailleurs, c’est-à-dire chez le privé, à des prix hors de portée.

    Le même calvaire est vécu par les malades cancéreux qui nécessitent des soins de radiothérapie. Il faut savoir que la radiothérapie est préconisée pour certains cancers et doit intervenir six semaines après une cure de chimiothérapie, notamment pour ce qui est du cancer du sein. Mais les rendez- vous de plus en plus éloignés peuvent compromettre le traitement et menacer la vie du patient. Beaucoup de malades cancéreux meurent faute de radiothérapie.

    C’est dire que la situation du secteur de la santé ne s’améliore guère. Les promesses des autorités concernées sont restées lettre morte.
    Les incessants appels des malades sont restés sans réponse. Les spécialistes algériens ont, eux aussi, alerté à maintes reprises sur ce genre de «défaillances» qui touche le matériel médical, en vain. D’ailleurs, beaucoup avouent rencontrer des difficultés pour établir correctement les diagnostics en raison du manque d’appareils modernes.

    L’imagerie médicale a un rôle primordial dans la prévention et le traitement des pathologies. Par exemple, le grand atout du scanner est qu’il s’agit d’une technique d’imagerie médicale permettant de retrouver des anomalies qui ne sont pas visibles sur des radiographies standard ou lors d’une échographie. Cet appareil met en évidence des infections, une hémorragie, des kystes, des tumeurs ou encore des ganglions. En fait, l’invention du scanner a révolutionné la radiologie.

    Le ministre de la Santé a été à maintes reprises sollicité sur les préoccupations qui touchent de plein fouet le secteur mais maintient que tout va bien. Pourtant, le constat est bien là.

    Qu’il s’agisse de pénurie de médicaments ou de la qualité des soins, des insuffisances sont constamment relevées sans que cela fasse réagir le département de la Santé.

    Le malade se retrouve seul à payer le prix de la mauvaise gestion des vrais problèmes de la santé en Algérie.

    Par la Tribune
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