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Ce qui devait arriver est arrivé. En jouant la carte de l'Islam —c'est d'ailleurs sa raison d'être —, le Hamas palestinien ne pouvait que susciter des vocations à sa droite extrême. Telle celle de Jund Ansar Allah, ce groupe salafiste se revendiquant des mêmes idéaux que Al Qaïda de Ben Laden, fondé en novembre 2008 par d'anciens transfuges du Hamas en rupture de banc avec leur parti, en affichant sa volonté de créer sans attendre un «émirat islamique». Cela s'est passé vendredi dernier à Rafah, dans la mosquée Ibn-Taymiya.
Et s'est terminé par un bain de sang à la suite d'un assaut à l'arme lourde des brigades Ezzedine al-Kessam, la branche armée du Hamas, contre la mosquée où étaient retranchés Abdelatif Moussa et ses partisans. Visiblement, le Hamas, qui n'a pas supporté qu'un autre mouvement vienne lui contester son monopole religieux sur la bande de Ghaza, a voulu étouffer dans l'œuf ce rival aux dents longues. Contrairement à ce qui a été écrit, Abdelatif Moussa et son adjoint Abou Abdellah Assoury ne sont pas morts en se faisant exploser. En fait, juste avant l'assaut des forces du Hamas, les deux hommes ainsi que leurs gardes du corps, qui avaient quitté prématurément la mosquée Ibn- Taymiya, se sont réfugiés dans la maison du chef religieux, que les sapeurs du Hamas ont dynamitée à coups d'explosifs sans se poser de questions ! Au total, une trentaine de morts, dont six membres du Hamas, près d'une centaine de blessés et plusieurs dizaines d'arrestations de«hors-la-loi ».
A l'instar du chameau s'étonnant de l'existence du dromadaire, le Hamas a vite trouver le coupable, accusant les services de sécurité de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas de «collusion avec Jund Ansar Allah afin de répandre l'instabilité et l'insécurité dans la bande de Ghaza».
Pourtant, c'est bien le Hamas qui règne en maître dans la bande de Ghaza après en avoir chassé par la force des armes le Fatah du défunt Arafat en juin 2007 de Ghaza et qui a essayé de relativiser la présence des groupes salafistes. «De tels groupes n'existent pas sur le sol de la bande de Ghaza (…), il n'y a pas de combattants à Ghaza, si ce n'est des combattants gazaouis», avait déclaré le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh lors de son prêche de vendredi dernier, quelques heures avant l'assaut contre Jund Ansar Allah, allant jusqu'à dénoncer «la propagande sioniste» qui vise, selon lui, à dresser le reste du monde contre son mouvement ! L'affaire est loin d'être close.
Lundi dernier, sur son site Internet, le groupe islamiste djihadiste, qui a accusé le Hamas d'avoir utilisé les mêmes méthodes que les «juifs» (dynamiter la maison d'Abdelatif Moussa) a promis de «venger le sang des martyrs». Le Hamas, qui agit selon la formule «plus islamiste que moi tu meurs», aura fort à faire dans les semaines et mois à venir. Parce que depuis qu'il a pris le «pouvoir» à Ghaza, il a laissé proliférer toutes sortes de groupuscules djihadistes.
Pis, il n'a rien fait pour empêcher ces «fous de Dieu» de fermer des cafés, des cybercafés à Rafah, Khan Younès, interdisant — ça vous ne rappelle rien ? — le port du bermuda aux hommes, d'imposer par la force, à défaut du niqab, plus de rigueur vestimentaire (le mot est faible) aux femmes.
Fermant les yeux sur l'activisme de Jund Ansar Allah, le Hamas a préféré accorder la priorité à la traque des gens du Fatah et autres palestiniens qui ne partagent pas sa vision de l'avenir du peuple.
Par Hassane Zerrouky, le soir
Et s'est terminé par un bain de sang à la suite d'un assaut à l'arme lourde des brigades Ezzedine al-Kessam, la branche armée du Hamas, contre la mosquée où étaient retranchés Abdelatif Moussa et ses partisans. Visiblement, le Hamas, qui n'a pas supporté qu'un autre mouvement vienne lui contester son monopole religieux sur la bande de Ghaza, a voulu étouffer dans l'œuf ce rival aux dents longues. Contrairement à ce qui a été écrit, Abdelatif Moussa et son adjoint Abou Abdellah Assoury ne sont pas morts en se faisant exploser. En fait, juste avant l'assaut des forces du Hamas, les deux hommes ainsi que leurs gardes du corps, qui avaient quitté prématurément la mosquée Ibn- Taymiya, se sont réfugiés dans la maison du chef religieux, que les sapeurs du Hamas ont dynamitée à coups d'explosifs sans se poser de questions ! Au total, une trentaine de morts, dont six membres du Hamas, près d'une centaine de blessés et plusieurs dizaines d'arrestations de«hors-la-loi ».
A l'instar du chameau s'étonnant de l'existence du dromadaire, le Hamas a vite trouver le coupable, accusant les services de sécurité de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas de «collusion avec Jund Ansar Allah afin de répandre l'instabilité et l'insécurité dans la bande de Ghaza».
Pourtant, c'est bien le Hamas qui règne en maître dans la bande de Ghaza après en avoir chassé par la force des armes le Fatah du défunt Arafat en juin 2007 de Ghaza et qui a essayé de relativiser la présence des groupes salafistes. «De tels groupes n'existent pas sur le sol de la bande de Ghaza (…), il n'y a pas de combattants à Ghaza, si ce n'est des combattants gazaouis», avait déclaré le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh lors de son prêche de vendredi dernier, quelques heures avant l'assaut contre Jund Ansar Allah, allant jusqu'à dénoncer «la propagande sioniste» qui vise, selon lui, à dresser le reste du monde contre son mouvement ! L'affaire est loin d'être close.
Lundi dernier, sur son site Internet, le groupe islamiste djihadiste, qui a accusé le Hamas d'avoir utilisé les mêmes méthodes que les «juifs» (dynamiter la maison d'Abdelatif Moussa) a promis de «venger le sang des martyrs». Le Hamas, qui agit selon la formule «plus islamiste que moi tu meurs», aura fort à faire dans les semaines et mois à venir. Parce que depuis qu'il a pris le «pouvoir» à Ghaza, il a laissé proliférer toutes sortes de groupuscules djihadistes.
Pis, il n'a rien fait pour empêcher ces «fous de Dieu» de fermer des cafés, des cybercafés à Rafah, Khan Younès, interdisant — ça vous ne rappelle rien ? — le port du bermuda aux hommes, d'imposer par la force, à défaut du niqab, plus de rigueur vestimentaire (le mot est faible) aux femmes.
Fermant les yeux sur l'activisme de Jund Ansar Allah, le Hamas a préféré accorder la priorité à la traque des gens du Fatah et autres palestiniens qui ne partagent pas sa vision de l'avenir du peuple.
Par Hassane Zerrouky, le soir
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