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Ramadan 2009: De 36 000 à 45 000 DA pour une famille en Algérie

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  • Ramadan 2009: De 36 000 à 45 000 DA pour une famille en Algérie

    Ménagères, vous entamez le Ramadan, le mois de la piété et de l’abstinence, l’esprit préoccupé. Mère de famille, quel budget allez vous consacrer à cette fête de la panse ?

    Question existentielle, cruciale, d’autant que le mois sacré qui débute ne s’annonce pas facile, avec la flambée récurrente des prix et la faiblesse du pouvoir d’achat de la majorité des citoyens en Algérie.

    Question nécessaire à poser dans le cas d’une famille de six personnes, une moyenne nationale, qui doivent trouver, quotidiennement, victuailles variées à leur goût. Un dilemme pour la cuisinière qui doit préparer, chaque jour, un véritable festin.

    Au-delà des spécificités régionales, des préférences des uns et des autres, un repas ramadanesque qui suppose la préparation d’une chorba, de boureks, d’un plat (un mthouem ou une chtitha djedj…), d’un ham lehlou. En effectuant un simple calcul, une chorba simple qui se compose de quelques légumes et de viande (blanche ou rouge) coûte en moyenne entre 300 et 400 DA, même plus dans certaines régions du pays.

    Quant aux boureks, il en faut en moyenne douze, les ingrédients, dont la viande hachée, les diouls, les œufs et les oignons, coûteront à la cuisinière entre 300 et 350 DA, au mieux.

    Passons au plat principal, un mthouem ou une chtitha par exemple, il demande une somme équivalente, entre 300 DA et 400 DA, même plus si le plat comporte du poulet dont le prix du kilogramme a pratiquement doublé. Offrande sucrée au palais du jeûneur, le ham lehlou (pruneaux ou amandes, fruits secs, viande,…) doit représenter une dépense journalière de 150 DA minimum. Sans parler des autres nécessités culinaires que sont les épices, le pain et ses variantes, les fruits et les gâteaux et pâtisseries orientales (kalb el-louz, zlabia …), la limonade, … Voire les fromages, les pâtes et autres plats traditionnels qui peuvent figurer sur la table.

    Des nécessités qui coûteront, dans le meilleur des cas, entre 150 et 200 DA. Faites-le compte, 400 DA pour la chorba, 350 DA pour les boureks, 400 DA pour le plat principal, 150 DA pour le final sucré et 200 DA pour les compléments et vous obtenez un coût du repas de l’ordre de 1 200 à 1 500 DA, inflation comprise.

    Mais un budget quotidien que les responsables des ménages doivent prévoir et assurer tout au long du mois de jeûne. En notant que rares sont les familles qui acceptent de manger le même repas deux ou trois jours de suite. Soit un budget mensuel prévisionnel de l’ordre de 36 000 à 45 000 DA, ou plus, pour une famille normale.

    Une famille dont les revenus suffiront à peine à y pourvoir, en évacuant les dépenses liées à l’énergie, les frais médicaux, et les dépenses pour la rentrée scolaire qui coïncidera avec la fin du mois sacré. En d’autres termes, sur la base d’un ménage de six personnes, et un nombre global des ménages de 6 millions, le coût des 30 repas ramadanesques s’évalue plus ou moins à 300 milliards de dinars ! Somme faramineuse pour un repas qui est loin de ressembler au fameux Festin de Babette, qu’une nouvelle et un film danois oscarisé ont suavement décrit.

    Par le soir
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