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En algérie, à quelques mois de son 9e congrès extraordinaire prévu au premier trimestre 2010, qui devrait sceller définitivement la réconciliation entre les frères ennemis, le FLN n’en finit pas de goûter aux affres de la dissidence et du mécontentement. Le discours actuel de la direction nationale est loin de répondre aux préoccupations des militants.
A titre d’exemple, le processus de restructuration du parti engagé depuis quelques mois et censé assainir la situation organique des huit mouhafadhas n’est toujours pas réglé malgré le ton presque euphorique du chargé de l’information, Saïd Bouhadja, qui affirme que cette opération est à sa dernière phase: «Hormis la wilaya de Blida où elle est en cours de résolution et celle de Khenchela où elle a été reportée pour des raisons de calendrier, le superviseur Abderazak Bouhara étant été chargé d’une mission à l’étranger, la situation dans la majorité des mouhafadate est sous contrôle» a-t-il indiqué hier.
Selon lui, la situation organique des mouhafadhas de Tlemcen, M’sila, Béjaïa, Béchar et Oran «a été résolue». Pour d’ex-responsables du FLN, la situation organique des mouhafadhas est loin d’être «reluisante». A Annaba la situation est identique. Le moudjahid Frioukh Mohamed Tayeb conteste la légitimité du mouhafedh, le sénateur Mohamed Salah Zitouni, qui a fait, selon lui, l’objet d’un retrait de confiance par la majorité des militants lors de l’assemblée générale tenue en novembre 2007: «L’AG qui a regroupé les responsables des kasmas a voté presque à l’unanimité le départ du mouhafedh.» Notre source a affirmé qu’une rencontre avec le SG du parti, Abdelaziz Belkhadem a eu lieu le 10 juin dernier qui a abouti à des mesures concrètes prises par ce dernier. Il s’agit selon notre interlocuteur, de la mise à la «disposition des cartes d’adhérents pour les 1070 militants, de la non-validation des kasmas parallèles installées par le mouhafedh qui seront dissoutes et enfin de l’envoi d’une commission d’enquête pour voir sur le terrain le bien-fondé de nos revendications telles qu’exposées au SG».
Selon Frioukh, le SG a promis de régler ces problèmes le plus vite possible: «Or, et depuis ce jour, on n’enregistre aucune avancée» constate-t-il. A Sidi Bel Abbès, le même rituel est observé. Selon le sénateur Azzi Benthabet la situation à Sidi Bel Abbès ou ailleurs est la même: «Pratiquement toutes les kasmas vivent la même situation d’anarchie et d’exclusion. Les militants ne sont pas au courant des préparatifs du 9e congrès. Des réunions se font dans la clandestinité la plus totale. A Sidi Bel Abbès, le député Si Affif use de coups de fil pour réunir ses partisans et les présidents d’APC. On a écrit au SG mais il ne veut rien entendre. Nous sommes sûrs aujourd’hui qu’il existe une instruction cachée qui veut maintenir le statu quo.»
A Ghardaïa, la situation est «grave» selon un militant qui a préféré parler sous le couvert de l’anonymat: «Le mouhafedh refuse tout simplement de délivrer les cartes d’adhérents. Il préfère recruter des jeunes sous le couvert de l’emploi des jeunes. Malgré les mises en garde de Madani Bradaï, il refuse d’obtempérer aux ordres.» Selon notre interlocuteur «deux mille (2000) militants attendent qu’on leur établisse leurs cartes d’adhérents.» A Mila, Belaâtar Abdesslem, membre du conseil national affirme que le blocage est total: «Le mouhafedh prend seul les décisions sans l’aval des autres membres. Il installe des kasmas parallèles en plaçant des personnes à lui. En mai dernier, nous avons rencontré le SG du parti et on lui a présenté un tableau général des kasmas de la wilaya. Nous avons proposé à Belkhadem de nous envoyer le superviseur Bachagha afin de travailler avec lui jusqu’au congrès. A l’heure actuelle, sur les 17 membres de la commission de préparation, 12 refusent de continuer à siéger dans ladite commission.» A la direction nationale, on préfère mettre cette rivalité sur le dos de la saine concurrence.
Pour Saïd Bouhadja, le FLN est sur le point d’achever l’opération relative à l’installation des commissions de préparation: «Mis à part la région du Sud où l’opération n’a pas encore débuté pour cause de chaleur, la plupart des commissions de wilaya relatives à la préparation du prochain congrès ont été installées. L’avant-projet de textes ainsi que les suggestions seront prêts pour la fin du mois d’août.» Le porte-parole du FLN a révélé que la commission des statuts présidée par Madani Bradaï se réunira aujourd’hui au siège du parti pour entamer son travail. La commission du programme général que préside Amar Tou commencera quant à elle ses travaux demain.
Par l'Expression
A titre d’exemple, le processus de restructuration du parti engagé depuis quelques mois et censé assainir la situation organique des huit mouhafadhas n’est toujours pas réglé malgré le ton presque euphorique du chargé de l’information, Saïd Bouhadja, qui affirme que cette opération est à sa dernière phase: «Hormis la wilaya de Blida où elle est en cours de résolution et celle de Khenchela où elle a été reportée pour des raisons de calendrier, le superviseur Abderazak Bouhara étant été chargé d’une mission à l’étranger, la situation dans la majorité des mouhafadate est sous contrôle» a-t-il indiqué hier.
Selon lui, la situation organique des mouhafadhas de Tlemcen, M’sila, Béjaïa, Béchar et Oran «a été résolue». Pour d’ex-responsables du FLN, la situation organique des mouhafadhas est loin d’être «reluisante». A Annaba la situation est identique. Le moudjahid Frioukh Mohamed Tayeb conteste la légitimité du mouhafedh, le sénateur Mohamed Salah Zitouni, qui a fait, selon lui, l’objet d’un retrait de confiance par la majorité des militants lors de l’assemblée générale tenue en novembre 2007: «L’AG qui a regroupé les responsables des kasmas a voté presque à l’unanimité le départ du mouhafedh.» Notre source a affirmé qu’une rencontre avec le SG du parti, Abdelaziz Belkhadem a eu lieu le 10 juin dernier qui a abouti à des mesures concrètes prises par ce dernier. Il s’agit selon notre interlocuteur, de la mise à la «disposition des cartes d’adhérents pour les 1070 militants, de la non-validation des kasmas parallèles installées par le mouhafedh qui seront dissoutes et enfin de l’envoi d’une commission d’enquête pour voir sur le terrain le bien-fondé de nos revendications telles qu’exposées au SG».
Selon Frioukh, le SG a promis de régler ces problèmes le plus vite possible: «Or, et depuis ce jour, on n’enregistre aucune avancée» constate-t-il. A Sidi Bel Abbès, le même rituel est observé. Selon le sénateur Azzi Benthabet la situation à Sidi Bel Abbès ou ailleurs est la même: «Pratiquement toutes les kasmas vivent la même situation d’anarchie et d’exclusion. Les militants ne sont pas au courant des préparatifs du 9e congrès. Des réunions se font dans la clandestinité la plus totale. A Sidi Bel Abbès, le député Si Affif use de coups de fil pour réunir ses partisans et les présidents d’APC. On a écrit au SG mais il ne veut rien entendre. Nous sommes sûrs aujourd’hui qu’il existe une instruction cachée qui veut maintenir le statu quo.»
A Ghardaïa, la situation est «grave» selon un militant qui a préféré parler sous le couvert de l’anonymat: «Le mouhafedh refuse tout simplement de délivrer les cartes d’adhérents. Il préfère recruter des jeunes sous le couvert de l’emploi des jeunes. Malgré les mises en garde de Madani Bradaï, il refuse d’obtempérer aux ordres.» Selon notre interlocuteur «deux mille (2000) militants attendent qu’on leur établisse leurs cartes d’adhérents.» A Mila, Belaâtar Abdesslem, membre du conseil national affirme que le blocage est total: «Le mouhafedh prend seul les décisions sans l’aval des autres membres. Il installe des kasmas parallèles en plaçant des personnes à lui. En mai dernier, nous avons rencontré le SG du parti et on lui a présenté un tableau général des kasmas de la wilaya. Nous avons proposé à Belkhadem de nous envoyer le superviseur Bachagha afin de travailler avec lui jusqu’au congrès. A l’heure actuelle, sur les 17 membres de la commission de préparation, 12 refusent de continuer à siéger dans ladite commission.» A la direction nationale, on préfère mettre cette rivalité sur le dos de la saine concurrence.
Pour Saïd Bouhadja, le FLN est sur le point d’achever l’opération relative à l’installation des commissions de préparation: «Mis à part la région du Sud où l’opération n’a pas encore débuté pour cause de chaleur, la plupart des commissions de wilaya relatives à la préparation du prochain congrès ont été installées. L’avant-projet de textes ainsi que les suggestions seront prêts pour la fin du mois d’août.» Le porte-parole du FLN a révélé que la commission des statuts présidée par Madani Bradaï se réunira aujourd’hui au siège du parti pour entamer son travail. La commission du programme général que préside Amar Tou commencera quant à elle ses travaux demain.
Par l'Expression
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