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Campagne anti-mafia à Chongqing en Chine

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  • Campagne anti-mafia à Chongqing en Chine

    Comme autrefois Shanghaï ou Chicago, Chongqing, une mégapole du centre de la Chine, en pleine expansion, est en train d'entrer dans la légende des capitales du crime organisé.

    Cible d'une vaste campagne antimafia, la dernière-née des municipalités autonomes chinoise, forte de 31 millions d'habitants, défraie la chronique avec ses "parrains" en cheville avec les responsables de la police, ses règlements de comptes où les mauvais payeurs sont enterrés vivants, ses réseaux d'usuriers et ses tractations immobilières opaques.

    Quelque 1 500 personnes, dont trois "milliardaires", 67 "chefs de triades", une demi-douzaine de commissaires de districts, et des centaines de policiers ont été placées en détention, selon la presse locale.

    La plus grosse "prise" à ce jour n'est autre que le chef du bureau de la justice de la ville, également directeur adjoint de la sécurité publique depuis seize ans. Arrêté sur le tarmac de l'aéroport le 7 août à son retour de Pékin, Wen Qiang, 54 ans, était devenu célèbre en Chine en 2000 après avoir mis la main sur un célèbre braqueur. A Chongqing, il aurait protégé des personnes responsables d'agissements peu scrupuleux, selon China Newsweek, qui relate son arrestation.

    Le rôle de l'incorruptible échoit à Wang Lijun : autrefois blessé par balles et arme blanche "à vingt reprises", ce qui lui a valu de passer "dix jours dans le coma", selon la presse, le nouveau chef de la police du Chongqing, âgé de 40 ans, avait été appelé en juin 2008 par le nouveau secrétaire du parti de Chongqing, Bo Xilai. Celui-ci était déterminé à mettre au pas la mégapole, dont il avait pris la direction en 2007.

    Membre du bureau politique et ancien ministre, M. Bo n'économise pas ses efforts, à l'approche des 60 ans de la République populaire de Chine, le 1er octobre, prétexte partout dans le pays d'un nettoyage en règle des écuries d'Augias.

    La campagne antimafia de Chongqing, dont la presse se fait largement l'écho, lève le voile sur les collusions fréquentes entre certains organes du pouvoir - notamment la police et la justice - et les grands prédateurs qu'ils protègent. C'est le cas de Gong Gangmo, l'un des "milliardaires" épinglés, patron d'une usine de cyclomoteurs, qui aurait bénéficié de conditions privilégiées pour acquérir des actifs financiers et des terrains avec la complicité des autorités.

    C'est aussi le cas du magnat Chen Mingliang, collectionneur d'antiquités et membre de la conférence consultative du peuple. Li Qiang, un autre entrepreneur placé en détention siégeait au Congrès municipal. Il s'était taillé, à force d'intimidation et de faveurs bien distribuées, un petit empire dans le transport et l'immobilier. Il aurait organisé, selon la revue Caijing, la grève des chauffeurs de taxi, qui a paralysé la ville en novembre 2008 après l'imposition d'une nouvelle taxe : le mouvement, qui s'est étendu à d'autres villes, aurait fortement embarrassé Bo Xilai.

    DETTES DE JEU


    Tous ces acteurs étaient en contact avec les triades en charge du jeu et de l'usure qui y est associée. Celles-ci s'étaient fait une spécialité d'attirer dans leurs filets les nouveaux riches de Chongqing : les hommes d'affaires locaux, grisés par les profits faciles des années de croissance, auraient contracté pour 30 milliards de yuans de dettes de jeu (3 milliards d'euros), dont la moitié à Macao.

    Les usuriers, qui prospéraient à Chongqing, sous couvert d'activité légale comme l'hôtellerie, prenaient ensuite le contrôle des entreprises pour les dépouiller. Plusieurs entreprises s'étaient ainsi retrouvées en difficulté sans raison apparente. "Les entreprises cultivent leurs liens avec les groupes mafieux, qui leur permettent de s'enrichir", a confirmé Wang Lijun devant des officiels et des hommes d'affaires de Chongqinq.

    La crise économique serait-elle passée par là ? Avec le ralentissement de l'activité, Chongqing, surendettée comme beaucoup de municipalités chinoises, fait à sa manière la chasse au gaspillage.

    Par le Monde

  • #2
    Quelque 1 500 personnes, dont trois "milliardaires", 67 "chefs de triades", une demi-douzaine de commissaires de districts, et des centaines de policiers ont été placées en détention, selon la presse locale.
    Ca rigole pas ! Ils ne font pas les choses à moitié...surtout que ça a dû demander une sacré organisation.
    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

    Commentaire


    • #3
      Y'en a qui vont s'en mettre plein les poches en réquisitionnant le butin
      C'est toujours la logique de chef de guerre
      La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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