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Nouveau week-end : pour quelles rentabilités économiques ?

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    Nouveau week-end : pour quelles rentabilités économiques ?


    Le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, vient de mettre fin à la confusion qui caractérise son secteur conséquemment à la mise en œuvre de la décision d’instauration du week-end semi-universel. Les élèves des différents cycles de l’enseignement auront désormais entièrement libres les journées de vendredi et samedi.
    Cette décision, annoncée hier par le premier responsable de l’éducation nationale, a ceci de particulier qu’elle semble avoir pris en considération plusieurs paramètres hormis ceux pédagogiques : en voulant «libérer» la matinée du vendredi en dispatchant les quatre heures héritées de celle du jeudi, ceux qui ont pris cette mesure ont-ils pensé aux élèves qui se retrouveraient avec un emploi du temps encore plus débordant qu’il ne l’est déjà ? Ayant déjà du mal à suivre le programme actuel avec ses tranches horaires, ces derniers auront encore fort à faire avec ces nouvelles mesures.
    D’autres secteurs n’ont pas encore tranché l’incidence du nouveau week-end sur les horaires de travail, comme celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique alors que d’autres l’ont fait, donnant l’impression d’un cafouillage et d’une absence de visibilité d’autant plus probable que cette question n’a pas fait l’objet d’une décision tranchée au pouvoir comme s’il y avait plusieurs gouvernements.
    Laisser le soin à chaque secteur de décider à sa guise ce qui l’arrange n’est pas de nature à rassurer le citoyen et à lever le cafouillage que l’entrée en vigueur du nouveau week-end a entrainé. Une situation qui occasionne surtout une absence d’harmonie entre les différents intervenants de la vie active et économique du pays : les usagers de la Bibliothèque
    nationale du Hamma ne comprennent, par exemple, pas ce qui a amené la ministre de la Culture à ordonner la fermeture, les vendredis et samedis, de cette structure, qui ne fermait que le temps de la prière hebdomadaire.
    Cela étant, il est clair que l’on se dirige vers un vendredi tacitement «intouchable» en raison du caractère éminemment religieux de cette journée, en dehors des considérations de conviction réelle et de fausse sincérité des uns et des autres à l’égard de la pratique religieuse. Maintenant que le week-end vendredi-samedi est appliqué, il reste à connaître les bienfaits de cette mesure au plan économique ;
    celui-ci l’ayant essentiellement motivé. S’il s’agit de rattraper le manque à gagner induit par l’ancien système du jeudi-vendredi estimé entre 800 millions et 1 milliard de dollars l’an, l’on voit mal la rentabilité économique de la nouvelle mesure dans le sens où durant l’actuel week-end la vie économique est paralysée.
    Même le secteur des finances, banques et assurances, directement lié aux investissements étrangers, n’aura pas connu la «révolution» escomptée étant donné que le nouveau week-end n’apporte aucun changement dans les habitudes de ses employés déjà accoutumés au répit des samedis. Cela, en plus du fait que certaines entreprises ont pris les devants depuis quelques temps en adoptant le vendredi-samedi comme jours de repos, à l’image d’Arcelor-Mittal. Dans ce cas, où est la rentabilité économique d’un tel choix ?
    La tribune
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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