NEW YORK, 24 août (Reuters) - Nouriel Roubini, l'un des rares économistes à avoir prédit l'ampleur de la crise financière, estime qu"il y a un "grand risque" de récession en "W".
Dans une tribune publiée sur le site internet du Financial Times, Nouriel Roubini, professeur à la Stern School of Business de New York, l'économie mondiale devrait toucher le fond au cours du second semestre de cette année, après quoi les Etats-Unis et les pays européens connaîtront probablement une croissance "anémique" inférieure à sa tendance de long terme pour au moins deux ans.
Cette tendance apparaîtrait après quelques trimestres de croissance rapide, prévoit-il.
Nouriel Roubini estime que les dirigeants politiques sont placés face à un dilemme insoluble dans leurs décisions budgétaires et monétaires.
Si les gouvernements tentent de s'opposer à la hausse des déficits publics en augmentant la fiscalité et en réduisant les dépenses, cela pourrait empêcher toute reprise économique, prévient-il.
D'un autre côté, en maintenant de forts déficits, ils risquent d'attiser la crainte d'une forte inflation et de déclencher en réponse une flambée des taux d'intérêt et des rendements obligataires, ce qui pourrait également étouffer toute croissance.
Un autre sujet d'inquiétude formulé par Nouriel Roubini est la montée rapide des cours des matières premières énergétiques et alimentaires, une tendance qui pourrait être aggravée par la spéculation ou par une demande artificiellement élevée du fait de la forte disponibilité de liquidités.
L'économie mondiale, dit-il, "ne pourrait supporter un nouveau choc de contraction" si le prix du baril de pétrole remontait rapidement vers les 100 dollars sous l'effet de la spéculation.
Lundi, le baril de brut léger américain s'échangeait aux alentours de 74 dollars. (Jonathan Stempel, version française Gregory Schwartz)
Dans une tribune publiée sur le site internet du Financial Times, Nouriel Roubini, professeur à la Stern School of Business de New York, l'économie mondiale devrait toucher le fond au cours du second semestre de cette année, après quoi les Etats-Unis et les pays européens connaîtront probablement une croissance "anémique" inférieure à sa tendance de long terme pour au moins deux ans.
Cette tendance apparaîtrait après quelques trimestres de croissance rapide, prévoit-il.
Nouriel Roubini estime que les dirigeants politiques sont placés face à un dilemme insoluble dans leurs décisions budgétaires et monétaires.
Si les gouvernements tentent de s'opposer à la hausse des déficits publics en augmentant la fiscalité et en réduisant les dépenses, cela pourrait empêcher toute reprise économique, prévient-il.
D'un autre côté, en maintenant de forts déficits, ils risquent d'attiser la crainte d'une forte inflation et de déclencher en réponse une flambée des taux d'intérêt et des rendements obligataires, ce qui pourrait également étouffer toute croissance.
Un autre sujet d'inquiétude formulé par Nouriel Roubini est la montée rapide des cours des matières premières énergétiques et alimentaires, une tendance qui pourrait être aggravée par la spéculation ou par une demande artificiellement élevée du fait de la forte disponibilité de liquidités.
L'économie mondiale, dit-il, "ne pourrait supporter un nouveau choc de contraction" si le prix du baril de pétrole remontait rapidement vers les 100 dollars sous l'effet de la spéculation.
Lundi, le baril de brut léger américain s'échangeait aux alentours de 74 dollars. (Jonathan Stempel, version française Gregory Schwartz)
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