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Un Ramadhan, des comportements .

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    Un Ramadhan, des comportements
    par Mahrez Ilias
    Voilà, nous sommes maintenant entrés de plain-pied dans le mois de Ramadhan, un mois d'août 2009 et de l'année hégirienne 1430. Il fait partout chaud, normal puisque nous sommes encore en été, mais la température est clémente. Un 30-34 degrés avec un petit vent d'Est un peu partout sur le territoire national, hormis le Sud, c'est le tempo de la saison. Jusque-là, tout va bien. Mais, en grossissant nos villes et villages à la loupe, on s'aperçoit que l'activité principale des Algériens se concentre dans des endroits privilégiés: les souks. Là, ce sont des achats à qui en veux-tu, en voilà, l'argent change de main à une vitesse astronomique, et les gens essaient d'être aimables, courtois. Le jeûne est aussi un exercice de bonne conduite envers autrui, n'est-ce pas ? Mais il se trouve certaines gens qui poussent le bouchon jusqu'à provoquer d'inutiles palabres urbaines au détour d'un marchand de zalabia ou de cornichons, peu importe, et qui se terminent parfois par des rixes malheureuses, stupides. Ne sommes-nous pas au mois de Ramadhan, où le jeûneur doit se concentrer sur ses actions et ne pas céder à la provocation ? Non, il existe des gens qui n'ont pas compris cela, et il nous faudra, hélas, les supporter. Et, à défaut de les rencontrer dans les souks, on peut les croiser au volant de leurs voitures, et, là aussi, il y a menace de perturbation de la circulation urbaine avec ces interminables bouchons créés parce que certains n'arrivent pas à s'excuser pour un mot déplacé. Ben oui ! Le jeûne chez nous c'est comme cela. Les gens s'énervent, et on impute cela au jeûne. Mais le phénomène n'est pas propre à l'Algérie, ni aux Algériens. Au Maroc, au-delà de Maghnia, c'est à peu près les mêmes scènes que l'on voit presque chaque jour. «Il est sous l'emprise de Ramadhan», dit-on souvent pour expliquer le mauvais comportement d'un jeûneur qui a perturbé la quiétude des braves gens. A Tunis ou Beyrouth, Damas ou Le Caire, il y aura toujours ces gens qui s'emportent facilement, et qui, en fait, s'adonnent à un spectacle pitoyable. La Redjla de chez nous existe ailleurs. Et, selon des historiens, les gens s'énervaient pour un rien à Grenade, du temps de la splendeur des Andalous en Espagne. A cette époque, les jeûneurs mangeaient également beaucoup, avec une table achalandée de toutes sortes de mets, et jusqu'aux différentes sortes de volailles, comme la perdrix ou la caille, les gâteaux aux amandes et au miel. Comme chez nous, le Ramadhan rime un peu partout dans le monde musulman avec grande gastronomie, et grands états nerveux des jeûneurs. Sauf que chez nous, le phénomène est en partie en train de disparaître dans les villages et les bourgs, mais s'amplifie parfois dans les quartiers populaires au point d'indisposer les riverains avec ces mots et ces comportements déplacés. C'est en fait la parfaite image de l'antithèse du jeûne. Et l'antidote de ces comportements scandaleux se trouve peut-être dans ces magasins désertés au mois de Ramadhan: les librairies. Combien gagne un libraire au mois de Ramadhan par rapport à un occasionnel qui s'est converti durant ce mois béni en fabricant de gâteaux à l'orientale ? Et puis, un livre cela n'a pas de sauce, il ne nourrit pas l'estomac mais l'esprit.

    LEQuotidien d'Oran



    "saha f'tourkoum"
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Ce genre de comportements on en parle souvent pendant le Ramadan mais c'est présent toute l'année, le contexte de paix, de pardon de clémence du Ramadan ne fait que mettre cela en lumière.

    Commentaire

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