Lundi 13 juillet 2009 à Munich, une douzaine de sociétés, en majorité allemandes, lancent une nouvelle coentreprise, la Desertec Industrial Initiative. Autour du berceau, se retrouvent entre autres les géants énergétiques allemands RWE, E.ON et Siemens ou encore,des poids lourds de la finance comme la Deutsche Bank ou l’assureur Munich Ré.
La première mission de la joint-venture, soutenue par Angela Merkel et José Manuel Barroso, est d’établir les contours financiers et technologiques d’un projet visant à produire d’ici 2050, 15% de l’énergie européenne à partir de centaines de centrales thermo-solaires installées dans le Sahara. L’investissement nécessaire est évalué à 400 milliards d’euros sur 40 ans. Un coût à la hauteur d’un projet pharaonique nécessitant, outre l’installation de panneaux solaires dans le désert, la création d’un réseau de transport d’électricité couvrant l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Cependant, malgré les coûts de transport, la production de l’énergie européenne en Afrique est très compétitive. Derrière les applaudissements nourris du monde des affaires ou de certaines organisations environnementales comme WWF, certaines voix s’élèvent pour stigmatiser le caractère conservateur du projet.
Ainsi, pour Hermann Scheer, président de l’association européenne pour l’énergie renouvelable (Eurosolar), la philosophie du projet Desertec n’est qu’une réplique de celle qui préside au système énergétique mondial actuel où la production et la distribution de l’énergie sont concentrés entre les mains de quelques firmes multinationales basées essentiellement dans l’hémisphère Nord. Les majors du solaire remplaceraient utilement celles du pétrole. Alors que près de 600 millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité, cette initiative européenne fleure bon le néocolonialisme. C’est sans doute la raison pour laquelle l’Union africaine se montre très réticente.
par Ludo
La première mission de la joint-venture, soutenue par Angela Merkel et José Manuel Barroso, est d’établir les contours financiers et technologiques d’un projet visant à produire d’ici 2050, 15% de l’énergie européenne à partir de centaines de centrales thermo-solaires installées dans le Sahara. L’investissement nécessaire est évalué à 400 milliards d’euros sur 40 ans. Un coût à la hauteur d’un projet pharaonique nécessitant, outre l’installation de panneaux solaires dans le désert, la création d’un réseau de transport d’électricité couvrant l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Cependant, malgré les coûts de transport, la production de l’énergie européenne en Afrique est très compétitive. Derrière les applaudissements nourris du monde des affaires ou de certaines organisations environnementales comme WWF, certaines voix s’élèvent pour stigmatiser le caractère conservateur du projet.
Ainsi, pour Hermann Scheer, président de l’association européenne pour l’énergie renouvelable (Eurosolar), la philosophie du projet Desertec n’est qu’une réplique de celle qui préside au système énergétique mondial actuel où la production et la distribution de l’énergie sont concentrés entre les mains de quelques firmes multinationales basées essentiellement dans l’hémisphère Nord. Les majors du solaire remplaceraient utilement celles du pétrole. Alors que près de 600 millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité, cette initiative européenne fleure bon le néocolonialisme. C’est sans doute la raison pour laquelle l’Union africaine se montre très réticente.
par Ludo
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