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Culture, leur beau souci

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  • Culture, leur beau souci

    Les constats ont, certes, pris de l’âge, mais le fait que leur validité, leur pertinence aient toujours autant de crédit témoigne de la profondeur de la régression vécue par le pays. Cette régression n’alarme cependant ni les décideurs culturels officiels, forcément désignés sans forcément jouir d’une quelconque légitimité valorisante : diplômes à la tonne, respect des pairs ici et à l’étranger, expertise et management reconnus, compétences particulières reconnues…

    Le champ et les espaces culturels sont considérés en Algérie comme antinomiques avec des connaissances scientifiques, juridiques, de management, de gestion financière, avec des ouvertures d’esprit sur des formations de pointe.

    La philosophie officielle qui préside aux désignations de responsables culturels, du sommet à la base, est inchangée depuis le parti unique. L’effondrement de celui-ci dans de grands pays de culture millénaire a laissé intacts en Algérie le logiciel de 1962, les formes de nomination, les chapitres budgétaires et les mêmes terminologies : tutelle, structures, directions de wilaya, institutionnalisations et autres balivernes qui ne renvoient ni à une production de masse, ni à des réseaux d’expérimentation et encore moins à des diffusions des plus récentes œuvres internationales : ballets, opéras, théâtre, concerts de groupes rock, expositions des plus grands peintres du siècle dernier, orchestres symphoniques, etc. l’Algérie vit en autarcie.

    Le pays ne peut pas faire autrement que de faire tourner les mêmes du terroir qui ont besoin de travailler, qui n’ont pas les mêmes exigences quant aux espaces, à l’acoustique, aux conditions matérielles et financières du niveau des plus grands créateurs dans le monde. Ceux-ci trouvent cependant, dans des pays frontaliers avec l’Algérie, des conditions, des espaces et des salles aux normes internationales, de la tolérance et un sens populaire élevé de l’hospitalité qui coïncide avec l’intérêt réel que représentent au plan politique la présence des autres et au plan financier de nombreux touristes.

    Si à Alger, la culture dominante, celle du clergé national et du salafisme qui prolifère comme un cancer, fait que le petit déjeuner et le déjeuner ne sont pas servis aux clients qui le souhaitent durant le Ramadhan, pourquoi faire semblant de parler de tourisme, de tolérance, de cohabitation des religions, des croyances, des pratiques, des libertés de chacun de vivre ou non une foi comme il l’entend ? Les petits espaces culturels, la profusion de «commissaires» désignés par l’administration, les manifestations routinières suffisent pour faire illusion.

    Pour ceux qui auraient gardé un zeste d’optimisme, un soupçon d’espérance, l’intrusion violente du religieux pour savoir si un livre est «licite» ou non, les cas de livres censurés ou interdits, de films charcutés à la scie électrique lorsqu’ils passent à la TV, le principe de réalité s’impose. Lorsque l’Algérie censure ou interdit un livre ou une autre œuvre, elle agresse toute la culture du monde et la sienne. Qui se soucie du classement de l’Algérie dans le domaine des libertés ? Contre une subvention ridicule ou un livre importé, les «clercs» se font obscurs et draguent les charlatans bonimenteurs. Si l’on accepte le principe qui fait du respect du consommateur un acte culturel dans la relation aux autres achetant un produit qui équilibre qualité et prix, la régression est partout.

    Durant ce Ramadhan, la ménagère algérienne qui cuisine un brik ou un bourek choisit une pâte importée de Tunis. Pourquoi ? Parce que l’équivalent algérien est bâclé, avec des feuilles qui collent, se déchirent, ne sont pas séparées l’une de l’autre. Sur son sol, le savoir-faire algérien est battu à plate couture.

    Par Abdou B., la Tribune

  • #2
    culture et culture

    Quand on veut faire évoluer sa culture, pérenniser sa civilisation on s'attache à ne pas en perdre les principes fondateurs.
    Le touriste s'il veut un petit déjeuner pendant le mois de ramadan il n'a qu'à aller au maroc, les juifs y ont moderniser leur pays au point même que tu peux t'offrir ...
    Le tourisme c'est une liberté pas une obligation, en Algérie on ne se fait pas dicter la culture, le touriste y a sa place mais pas sa culture dont on sait le but final.
    Si les produits Algériens sont imparfaits oui c'est grave, très grave.
    Les contrôles qualités manques énormément c'est un secteur à développer des entreprises privées y trouveraient leur compte si elles restent indépendantes.

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