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El Nahss oua l’Koubtane au TNA à Alger

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  • El Nahss oua l’Koubtane au TNA à Alger

    Avec l’avènement du mois sacré de Ramadhan, d’habitude les programes d’animation se multiplient au sein des institutions culturelles et artistiques d'Alger . Mais cette fois-ci, le début était timide pour prendre des couleurs spécifiques propres à ce mois.Le Théâtre national algérien Mahiedine Bachtarzi n’échappe pas à la règle!

    La dite institution a ouvert ses portes dans la soirée de lundi et mardi derniers pour accueillir la pièce El Nahss oua l’Koubtane (le malchanceux et le capitaine).

    Produite par le Théâtre régional de Batna et mise en scène par Chawki Bouzid. Cette oeuvre d’Antoine Tchekhov, traduit avec humour la bêtise humaine. Elle relate l’histoire d’El Amri, un paysan, naïf, à la limite de l’idiotie, et dont la naïveté, qui s’exprime par un humanisme démesuré, l’amène à se mêler de choses qui ne le regardent pas, à vouloir s’occuper de problèmes d’autrui.

    Découvrant le cadavre d’une jeune femme sur le bord du fleuve, un inspecteur de police est chargé d’éclaircir les causes de ce crime. Puisque le malheur ne vient jamais seul, El Amri, en véritable malchanceux, s’est retrouvé au mauvais endroit et au mauvais moment, sur les lieux du crime, à l’arrivée de la police. Evidemment suspecté, il est embarqué et soumis à un véritable interrogatoire. L’inspecteur est sans état d’âme et se voue à son métier.

    Le plus dur dans la situation, c’est se sentir prisonnier de l’incapacité à réagir face à cet abus de pouvoir, tout simplement parce que celui qui l’exerce a tous les pouvoirs, non seulement sur toi, aujourd’hui, mais sur beaucoup d’autres qui sont les proies aujourd’hui et demain.

    Le dilemme c’est notre amour-propre et notre dignité qui sont touchés et auxquels on n’arrive pas à expliquer notre incapacité à lutter contre cette injustice.

    Le dialogue se renforce, entre crises de nerfs et moments de complicité, le texte se développe jusqu’à créer un lien entre les deux personnages. L’humour, pour sa part, est du second degré avec des répliques très légères. Par ailleurs, le texte veut que les deux personnages s’oublient dans leur discussion. Eux qui se retrouvent face à face pour les raisons d’une enquête policière se laissent aller à des discussions de ménagère.

    El Nahss oua l’Koubtane se distingue par son côté caricatural très prononcé, à la limite du grotesque, avec un inspecteur de police hors de lui, tel un névrosé, face à un pauvre paysan dont la curiosité et la langue sont bien «étendues». Une version propre au metteur en scène connu pour ses approches théâtrales radicales.

    l faut essayer de régler le problème aussi petit soit-il afin de laisser la justice prendre sa place et la justice impose à ce que tout droit soit donné à toute personne en tout lieu et à tout moment.

    Effectivement, il faut que ce soit inné et normal de vivre et acquérir en entier nos droits et comme dit Montesquieu: «Le moyen d’acquérir la justice parfaite, c’est de s’en faire une telle habitude qu’on l’observe dans les plus petites choses, et qu’on y plie jusqu’à sa manière de penser.»

    Par l'Expression
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