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Ahmad Vahidi ministre de la Défense en Iran recherché par Interpol

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  • Ahmad Vahidi ministre de la Défense en Iran recherché par Interpol

    Le président des Etats-Unis, Barack Obama a déclaré à de nombreuses reprises qu'il souhaitait que la «République islamique d'Iran» revienne dans le giron de la «communauté des nations».

    Malheureusement, c'est justement le fait qu'il s'agisse d'une République islamique qui exclut une telle possibilité. Un excellent exemple a encore été donné la semaine dernière quand , Mahmoud Ahmadinejad, à peine remis de son sanglant coup d'Etat, a fait part de son choix pour le poste particulièrement important de ministre de la Défense. Il s'agit d’Ahmad Vahidi, la seule personne dans le monde à occuper cette fonction et à être simultanément recherchée par Interpol.

    Vahidi a dirigé la «Quds Force» une unité secrète des Gardiens de la révolution qui conduit des opérations clandestines à l'étranger.
    Selon les termes de son inculpation par la justice argentine transmise à Interpol qui l'a placé sur sa «liste rouge», il était l'un des responsables de «la conception, la planification, le financement et l'exécution» de la destruction du centre culturel de la communauté juive à Buenos-Aires en 1994. L'attentat a fait 85 morts et des centaines de blessés.

    Parmi les cinq autres personnes considérées comme responsables se trouvent, notamment : Mohsen Rezaee, ancien numéro un des Gardiens de la révolution et récemment candidat à la présidence iranienne et Imad Mugniyeh, le dirigeant basé à Damas (Syrie) de la branche militaire du Hezbollah libanais mouvement considéré comme un affidé de la République islamique.

    A l'époque, en 1994, le Secrétaire général d'Interpol Ronald K. Noble, expliquait que mettre une personne sur la liste rouge «limite les voyages à l'étranger et place le gouvernement au pouvoir dans une situation où il risque de devoir justifier pourquoi un individu présent sur cette liste a le droit de se déplacer librement».

    Une version différente de cette question s'est posée, en 2006, quand le ministère canadien des Affaires étrangères a été informé de la présence d'un certain Saeed Mortazavi dans la délégation officielle iranienne qui se rendait à Genève via Francfort à la Commission des droits de l'homme de l'ONU !

    Sacrée ironie. Mortazavi était alors et est toujours le très craint et détesté procureur général de Téhéran qui porte la responsabilité du viol et du meurtre de la photojournaliste et citoyenne canadienne, Zahra Kazemi, en 2003. Il est aussi le responsable de la libération de ses violeurs et meurtriers en dépit du fait que deux commissions indépendantes les ont jugés coupables.

    Le ministre canadien des Affaires étrangères, Peter MacKay, a téléphoné à son homologue allemand pour obtenir l'arrestation et l'extradition vers le Canada de Mortazavi, mais il n'a pas été assez rapide...

    Il existe un grand nombre de cas similaires.


    En 1997, un tribunal allemand a jugé que l'assassinat de plusieurs Kurdes iraniens dans le restaurant Mykonos, à Berlin en 1992, a été autorisé et même ordonné par une commission du gouvernement iranien qui comprenait le «guide suprême» Ali Khamenei et le Président, d'alors, Rafsanjani. Ce ne sera pas la seule fois qu'une enquête criminelle remontera jusqu'au chef de l'Etat iranien.

    Mark Bowden a montré des témoignages assez convaincants sur le fait que Mahmoud Ahmadinejad était l'un des preneurs d'otage de l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran et des élus du Parlement autrichien ont demandé l'ouverture d'une enquête sur son rôle en tant que chef des Gardiens de la révolution dans la fourniture d'armes et d'argent à un commando qui a assassiné le leader kurde iranien, Abdul-Rhaman Ghassemlou, à Vienne en 1989. Le terme de Gardiens de la révolution a pris seulement depuis peu de temps la résonnance qu'il a aujourd'hui.

    Le coup d'Etat militaire récent à Téhéran dans lequel cette organisation a joué un rôle moteur a de nouveau attiré l'attention sur elle. Le viol et la torture de jeunes iraniens, les mauvais traitements infligés sadiquement à des femmes en public allant parfois jusqu'au meurtre, la fermeture de journaux et le procès public de politique et d'intellectuels de l'opposition, tout cela est le fait des Gardiens de la révolution. Nos moyens sont limités pour aider et défendre les Iraniens bloqués dans leur pays.

    Par la Nouvelle Republique
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