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Casbah d'Alger : le grand ménage

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  • Casbah d'Alger : le grand ménage

    Bonjour, la casbah en danger, pour la rénovation il faut coopérer avec les artisants marocain afin de faire vite et de restaurer bien, ensuite créer une école pour apprendre aux jeunes les métiers disparus lié au technique de construction et au savoir faire dans la restauration.

    Enfin faire de la Casbah un musée à ciel ouvert et rassembler tous les métiers d'art avec des cafés traditionels, des ateliers pour les artisans, des galleries d'arts, des librairies, des boutiques de décorations etc...
    Cette Casbah c'est le filon d'or qui pourrait rapporter beaucoup à Alger dans le tourisme, alors ne comptons pas à la dépense pour sa restauration.

    Branle-bas de combat dans le centre historique de la capitale : près de 100 000 m3 de déchets ont été enlevés en quelques semaines. Tandis qu'un plan de sauvegarde devrait être adopté prochainement en Conseil des ministres.

    A l'époque coloniale, on l'appelait Cassauba, ou bien encore Kasba. Longtemps, elle fut l'objet de tous les fantasmes. On y trouvait, dit-on, les femmes les plus belles, les plus sensuelles. Lors de la prise d'Alger en 1830, ses richesses ont nourri l'imagination des soldats français. « On ne rêvait plus que trésors, que harems et que palais » (Jean-Toussaint Merle, cité par Pierre Péan dans Main basse sur Alger). Les écrivains de passage à Alger ont souvent décrit ses rues tortueuses, aux « lacets compliqués comme ceux d'un labyrinthe » (Ernest Feydeau, Alger, 1862). Ses maisons mauresques ont inspiré nombre de peintres orientalistes dont Eugène Delacroix avec ses célèbres Femmes d'Alger.

    Transformée pendant la colonisation - des quartiers entiers ont été rasés pour aménager places, restaurants et hôtels -, elle fut l'un des hauts lieux de la bataille d'Alger en 1957. Hassiba Ben Bouali, Ali Lapointe et le petit Omar y trouvèrent la mort dans une cache, devenant à jamais héros de la guerre de libération nationale. Dans les années 1980, une grande opération de relogement fut lancée par les pouvoirs publics. Objectif : ramener la population de 70 000 à 40 000 habitants, et récupérer quelque 600 bâtisses ayant subi des dommages à la suite du séisme de 1980. L'échec fut cuisant. Sitôt les locataires partis, des squatteurs investirent les lieux. Et bien que les autorités aient muré les habitations pour empêcher toute occupation anarchique, rien n'y fit : elles étaient toujours accessibles par les terrasses...
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    Dernière modification par zek, 21 décembre 2005, 10h24.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Dès lors, la densité de la population augmenta au lieu de diminuer. Près des deux tiers des bâtiments ainsi évacués furent perdus. La Casbah ne fut plus qu'un gigantesque « centre de transit » pour squatteurs. Le cadre de vie se détériora de manière dramatique. Surpeuplée, la Casbah devint un haut lieu de la misère et de l'insécurité. Inscrite en 1992 sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité dressée par l'Unesco, elle fut l'un des quartiers les moins fréquentables de la capitale pendant la décennie noire. Véritable « nid de terros », abandonnée à elle-même par les autorités locales, elle fut délaissée par ses habitants. Les ordures s'amoncelèrent. Des dizaines d'immeubles s'écroulèrent.

    En 1999, les pouvoirs publics finirent par lancer un plan de sauvegarde. Un budget de 100 millions de dinars (1,13 million d'euros) par an fut dégagé par la wilaya d'Alger. Il fallait d'abord assainir les réseaux d'eau potable, curer les puits, conforter les immeubles, revoir l'éclairage public, enlever les gravats... La tâche était ardue, et, aujourd'hui encore, la réhabilitation du plus ancien quartier de la capitale est loin d'être achevée. « Il faudrait au moins 500 millions de dollars », affirme Saïd Guellal, responsable de la cellule fonctionnelle chargée de la réhabilitation, de la sauvegarde et de la gestion urbaine de la Casbah. Cette instance, installée en janvier 2001 par le wali d'Alger, supervise les divers travaux et études sur le site. « Près de 2 milliards de dinars ont déjà été affectés au plan de sauvegarde, poursuit Saïd Guellal. Les dépenses les plus importantes ont été occasionnées par le tremblement de terre de Boumerdès en 2003. »
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    • #3
      Autre tâche très lourde : le nettoyage. Pas moins de 100 000 m3 d'ordures ménagères et de gravats ont été ramassés en quelques semaines. Un travail assuré essentiellement par des ouvriers, mais aussi par ce qu'on appelle communément « la cavalerie », à savoir les ânes de la Casbah. « Les détritus s'entassaient depuis des années, explique Houria Bouhired, présidente de l'association Sauvons la Casbah d'Alger. C'était devenu un dépotoir. Et puis il y a eu un branle-bas de combat au niveau des autorités. Aujourd'hui, on sent une réelle volonté politique pour s'occuper enfin de la Casbah. »

      À en croire Houria Bouhired, le changement serait radical. Il n'y a pas si longtemps, cette fille du quartier, née impasse de la Grenade, ramassait elle-même les ordures. Inlassable militante, elle a recruté des centaines de jeunes pour aider au nettoyage. Bravant le danger terroriste, et parfois même l'hostilité des autorités locales, Houria, qui déclare « pour moi, la Casbah, c'est ma mère », s'est battue sans compter contre la « marginalisation des Algérois et de leur cité ». Car les problèmes sociaux se sont développés à mesure que le quartier était laissé à l'abandon. Chômage, délinquance ou encore toxicomanie ont sévèrement touché les « Casbahdjis ».

      Mais depuis que les rues sont propres, les choses ont changé. « C'est une métamorphose, confirme Djaafar Lasbet, sociologue et architecte qui se revendique avant tout « enfant de la Casbah ». J'en parle avec les habitants, et pour eux cette campagne de nettoyage montre qu'on s'intéresse enfin à eux, à leur quartier. Mais il ne faut surtout pas s'arrêter là. Il ne faut pas que les gens soient déçus encore une fois, sinon ce sera très dur de regagner leur confiance. »
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      • #4
        Une confiance qui amène aujourd'hui les « Casbahdjis » à prendre soin de leur environnement. Jusqu'à quand ? « Le nettoyage n'est que le début de la réhabilitation, estime Djaafar Lasbet. Mais que veut-on faire au juste avec la Casbah ? Pour qui ? Et qui fait quoi ? Pour l'instant, personne n'a répondu à ces questions. » D'après Saïd Guellal, les réponses se trouvent justement dans le plan de sauvegarde et de réhabilitation. Plus de 1 500 bâtisses sont concernées, dont les deux tiers de type traditionnel mauresque. Si certains sites comme la mosquée Djemaa el-Kebir - l'une des plus anciennes d'Algérie - ont déjà été restaurés, restent les mausolées et autres palais dont les travaux sont toujours « en cours ».

        « La réhabilitation vient de passer à la vitesse supérieure, soutient Saïd Guellal. Une agence qui s'occupera spécialement de la Casbah sera créée prochainement. » En attendant, le « Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur de la Casbah » - qui remplace le Plan d'occupation des sols pour les sites classés - n'a pas encore été approuvé par le Conseil des ministres. « Il est en cours de finalisation », assure-t-on à la wilaya.

        Se pose encore un problème : la qualité des travaux de réhabilitation. « Les ouvriers ne sont pas très compétents, regrette Houria Bouhired. C'est une catastrophe. » Plusieurs corps de métiers ont en effet complètement disparu, et avec eux tout un savoir-faire. Houria envisage de proposer une formation pour les jeunes dès la rentrée prochaine. Du côté de la wilaya, une école des métiers traditionnels est « en projet ».
        http://www.jeuneafrique.com/jeune_af...75casbaeganmd0
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        • #5
          la casbah en danger, pour la rénovation il faut coopérer avec les artisants marocain afin de faire vite et de restaurer bien, ensuite créer une école pour apprendre aux jeunes les métiers disparus lié au technique de construction et au savoir faire dans la restauration.
          A vrai dire je doute que l'architecture de la Casbah algéroise soient identique à celle des villes marocaines car il faut dire que le style algérois de l'éppoque ottomane demeure assez spécifique contrairement aux époques précédentes ou le style maghrébin fut vraiment commun.

          Cependant il faut dire que l'artisanat marocain à gardé une certaine vitalité et demeure le vivant et plus proche de celui de l'Algérie à travers tout le Maghreb ce qui fait qu'une telle solution, à défaut d'être idéale, demeure la plus acceptable qui pourrait empêcher une perte totale de ce patrimoine qui tombe en ruine. ca fait vraiment mal au coeur.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            Effectivement,une coopération marocco algerienne serait très bien venue dans la restauration du patrimoine culturel algérien,il n y'a qu'a trouver les financement pour commencer

            Le développement des arts traditionnels au maroc ne date pas d hier,mais a connu un fort développement ces 15 dernières années, avec de grands projets comme la mosquée Hassan II qui a donne du travail a des milliers d'artisans,tout comme les hôtels et palaces au maroc et dans le golfe,l' intérêt que lui portent les européens le fait voyager dans le monde entier,même en australie http://www.moroccan.com.au/

            Le ministre du tourisme marocain veut faire de cet art un moteur des exportations marocaines pour les prochaines années et créer 50 000 directs

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            • #7
              @ismail

              Oui mais le problème c'est qu'en Algérie on n'est même pas au stade de sauvegarder une corporation puisque ca fait presque 50 ans qu'elle à disparu, on en est hélas à la récréer ex-nihilo, chose qui est loin d'être facile à réaliser !
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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              • #8
                @Harrachi

                Oui je suis conscient que ce patrimoine a été délaissé pendant trop longtemps,mais je t'invite tout de meme a examiner le cas de cette église qui a restaurée a dresde en allemagne,qui fut la fierté de toute une nation,et qui fut un moyen pour Allemagne de se réconcilier avec son passe, c'est quand même plein de symbole que de reconstruire une église détruite a 100% pendant la deuxième guerre mondiale,et de la reconstruire parfaitement identique a ce quelle fut.

                http://www.frauenkirche-dresden.org/

                lieu de rencontre,lieu d'espoir,lieu de mémoire, tel est la maxime de cette reconstruction

                Cela montre a quel point cette histoire de restauration de monuments est importante pour une nation.

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                • #9
                  les marocains font des choses extraordinaires dans leurs cites traditionnelles.
                  les europeens ont d'ailleurs beaucoup investi dans ces rénovations faisant confiance
                  à ces artisans.

                  des raisons politiques nous ont fait préférer les italiens pour le bastion.
                  on ne va pas admettre que les marocains ont plus de capacités que nous et
                  faire appel à eux pour ces restaurations.Tout va partir en ruine pour des
                  histoires de soi disant dignité.

                  On ne place pas toujours le nif à sa bonne place.

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                  • #10
                    Effectivement Caillera, ce sont les étrangers qui sauvent la Médina de Marrakech en achetant des Ryads, ils investissant de l'argent dans la rénovation et font travailler les artisants marocains, la Casbah devrait être ouvert aux étrangers avec un cahier des charges pour ne pas faire n'importe quoi, ça pourrait être une solution viable.

                    Alger a besoin d'une cité internationale pour ses résidants étrangers
                    Dernière modification par zek, 28 décembre 2005, 09h42.
                    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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                    • #11
                      La Casbah est un patrimoine culturel et ne poura etre remplacé ni par les villas somptueux ni pas des grattes ciels !! C'est ce genre d'edifice qui donne a la ville sa personalité et aux habitant leurs identités.

                      Il faut non seulement la restaurer mais essayer d'y faire revivre l'esprit de la vie quotidienne d'avant.

                      Pour la restauration c'est pas seulement un art mais une science aussi et surtout !!! avant un restauration quelconque il faut etudier tout le batiment: architecture, materiaux utilisés, degre de degradation .....
                      Au Maroc on a quelques socités qui ont aquerit une grande experience dans ce domaine. Ils restaurent non seulement au Maroc mais aussi en Espagne, en Orient et au sein differents projets dans le monde financés par l'Unesco.

                      Peu importe qui fera le travail, mais il faut le faire et le plut tot possible !!!

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                      • #12
                        pour une fois on pourrait s'inspirer de ce qui se passe en france.
                        Des credits énormes,des dispositions fiscales juteuses sont promulguées pour aider a la sauvegarde de ces quartiers.il ne s'agit certainement pas de gratte ciel.
                        on ne peut même pas changer l'aspect des fenêtres si tu veux placer des doubles vitrages.Mais il y a aussi depuis des décennies un effort de formation professionnelle sérieux qui ne s'essouffle pas pas au premier pet de travers.

                        C'est quand même le jour et la nuit quand on compare les casbah maroccaine et algerienne.cela m'avait frappé dans les années 80.cette différence n' a pas arrêté de se creuser.

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