Par Catherine Gouëset, publié le 28/08/2009 19:00
La période coloniale
XVIIe siècle: les Portugais s'emparent de l'est de l'île de Timor où ils installent un comptoir, tandis que les Pays-Bas établissent leur contrôle sur le reste de l'archipel indonésien.
1859: signature d'un traité accordant la partie est de l'île aux Portugais, et l'ouest aux Pays-Bas.
1945: les Portugais écrasent la rébellion est-timoraise et rétablissent leur autorité après l'occupation japonaise.
La partie néerlandaise de l'île revient à l'Indonésie, devenue indépendante.
1972: l'Australie négocie avec l'Indonésie le partage de la mer qui la sépare de Timor et obtient la part du lion. Le Portugal conteste cet accord.
1974: au Portugal, la "révolution des Oeillets" ouvre la voie à la décolonisation.
L'occupation indonésienne
28 novembre 1975: le Front révolutionnaire pour l'indépendance du Timor (Fretilin) proclame l'indépendance, après s'être emparé de la capitale, Dili, et de la majeure partie du territoire.
5 décembre 1975: les troupes indonésiennes envahissent le Timor-Oriental. L'ONU condamne l'invasion. Environ 200 000 Timorais (plus de 1 habitant sur 4) sont tués par les forces spéciales indonésiennes dans les années qui suivent. Début de la résistance armée.
17 juillet 1976: le Timor-Oriental, qui devient la 27e province indonésienne.
1977-1979: l'armée indonésienne procède à la destruction systématique des villages et édifie des camps de détention.
1987: création du Conseil national de la résistance du Timor-Oriental (CNRT), sous la direction de Xanana Gusmao.
1989 : l'Indonésie cède la grande majorité de la Fosse de Timor à l'Australie en échange de la reconnaissance de sa souveraineté sur cette région.
12 novembre 1991: près de 200 personnes sont tuées par l'armée indonésienne lors du massacre de Santa Cruz. Filmées par un vidéaste amateur, les images de la tuerie font le tour du monde.
21 mai 1993: Gusmao est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Cette peine est commuée ultérieurement en vingt ans de détention.
6 mai 1994: Jakarta accepte le dialogue direct avec les indépendantistes.
11 octobre 1996: le prix Nobel de la Paix est attribué à deux figures de la lutte pour l'autodétermination du Timor-Oriental, l'évêque de Dili, Mgr Carlos Felipe Ximenes Belo, et José Ramos-Horta, vice-président du CNRT.
1998
21 mai : après la chute du président indonésien Suharto, les manifestations en faveur d'un vote sur l'autodétermination se multiplient.
11 juillet : le nouveau président indonésien Jusuf Habibie propose de libérer Xanana Gusmao, à condition que la communauté internationale reconnaisse le Timor-Oriental comme "partie intégrante" du territoire indonésien, avec un statut spécial d'autonomie.
6 octobre : premiers entretiens à New York, sous les auspices de l'ONU, entre le Portugal et l'Indonésie sur l'autonomie du territoire.
1999 : référendum et campagne de terreur
11 mars : accord entre le Portugal et l'Indonésie pour organiser, sous l'égide de l'ONU, une consultation au Timor sur un projet d'autonomie.
14 août : début de la campagne pour le vote d'autodétermination, marquée par une vague de violences.
26 août : le président Habibie annonce que Xanana Gusmao sera libéré en septembre.
30 août : référendum sur l'autodétermination avec un taux de participation de 98,6%.
4 septembre : annonce par l'ONU des résultats du référendum. 78,5% des électeurs ont voté pour l'indépendance. Les milices pro-indonésiennes, assistées des forces de sécurité, déclenchent une campagne de terreur. Une partie de la population est déplacée de force vers le Timor-Occidental. La capitale, Dili, est mise à sac et pratiquement vidée de sa population.
11 septembre : le président américain, Bill Clinton, annonce la suspension de toutes les ventes de matériel militaire à l'Indonésie.
12 septembre: le président Habibie accepte l'intervention d'une force de maintien de la paix des Nations unies.
13 septembre : l'Union européenne décrète un embargo de quatre mois sur les ventes d'armes à l'Indonésie.
15 septembre : le Conseil de sécurité de l'ONU décide l'envoi d'une force multinationale, l'Interfet qui se déploye à partir du 20 septembre. L'Australie fournira plus de 5 200 hommes sur un total de 7 500 soldats.
27 septembre : la commission des droits de l'homme de l'ONU décide la création d'une commission d'enquête sur les crimes commis après le référendum.
20 octobre : le parlement indonésien invalide le décret qui, en 1976, avait fait du Timor-Oriental la "27e province" de l'Indonésie, et avalise ainsi son indépendance.
22 octobre : Xanana Gusmao revient au Timor pour la première fois depuis 7 ans.
25 octobre : le Conseil de sécurité de l'ONU décide la mise en place d'une administration des Nations unies au Timor-Oriental (UNTAET), dotée de larges pouvoirs civils et appuyée par 9 000 casques bleus. Elle succède à l'Interfet, pour conduire le territoire à l'indépendance.
30 octobre : fin du retrait des troupes indonésiennes.
1er décembre : Jose Ramos Horta, prix Nobel de la Paix, rentre au Timor-Oriental au terme d'un exil de 24 ans.
La période coloniale
XVIIe siècle: les Portugais s'emparent de l'est de l'île de Timor où ils installent un comptoir, tandis que les Pays-Bas établissent leur contrôle sur le reste de l'archipel indonésien.
1859: signature d'un traité accordant la partie est de l'île aux Portugais, et l'ouest aux Pays-Bas.
1945: les Portugais écrasent la rébellion est-timoraise et rétablissent leur autorité après l'occupation japonaise.
La partie néerlandaise de l'île revient à l'Indonésie, devenue indépendante.
1972: l'Australie négocie avec l'Indonésie le partage de la mer qui la sépare de Timor et obtient la part du lion. Le Portugal conteste cet accord.
1974: au Portugal, la "révolution des Oeillets" ouvre la voie à la décolonisation.
L'occupation indonésienne
28 novembre 1975: le Front révolutionnaire pour l'indépendance du Timor (Fretilin) proclame l'indépendance, après s'être emparé de la capitale, Dili, et de la majeure partie du territoire.
5 décembre 1975: les troupes indonésiennes envahissent le Timor-Oriental. L'ONU condamne l'invasion. Environ 200 000 Timorais (plus de 1 habitant sur 4) sont tués par les forces spéciales indonésiennes dans les années qui suivent. Début de la résistance armée.
17 juillet 1976: le Timor-Oriental, qui devient la 27e province indonésienne.
1977-1979: l'armée indonésienne procède à la destruction systématique des villages et édifie des camps de détention.
1987: création du Conseil national de la résistance du Timor-Oriental (CNRT), sous la direction de Xanana Gusmao.
1989 : l'Indonésie cède la grande majorité de la Fosse de Timor à l'Australie en échange de la reconnaissance de sa souveraineté sur cette région.
12 novembre 1991: près de 200 personnes sont tuées par l'armée indonésienne lors du massacre de Santa Cruz. Filmées par un vidéaste amateur, les images de la tuerie font le tour du monde.
21 mai 1993: Gusmao est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Cette peine est commuée ultérieurement en vingt ans de détention.
6 mai 1994: Jakarta accepte le dialogue direct avec les indépendantistes.
11 octobre 1996: le prix Nobel de la Paix est attribué à deux figures de la lutte pour l'autodétermination du Timor-Oriental, l'évêque de Dili, Mgr Carlos Felipe Ximenes Belo, et José Ramos-Horta, vice-président du CNRT.
1998
21 mai : après la chute du président indonésien Suharto, les manifestations en faveur d'un vote sur l'autodétermination se multiplient.
11 juillet : le nouveau président indonésien Jusuf Habibie propose de libérer Xanana Gusmao, à condition que la communauté internationale reconnaisse le Timor-Oriental comme "partie intégrante" du territoire indonésien, avec un statut spécial d'autonomie.
6 octobre : premiers entretiens à New York, sous les auspices de l'ONU, entre le Portugal et l'Indonésie sur l'autonomie du territoire.
1999 : référendum et campagne de terreur
11 mars : accord entre le Portugal et l'Indonésie pour organiser, sous l'égide de l'ONU, une consultation au Timor sur un projet d'autonomie.
14 août : début de la campagne pour le vote d'autodétermination, marquée par une vague de violences.
26 août : le président Habibie annonce que Xanana Gusmao sera libéré en septembre.
30 août : référendum sur l'autodétermination avec un taux de participation de 98,6%.
4 septembre : annonce par l'ONU des résultats du référendum. 78,5% des électeurs ont voté pour l'indépendance. Les milices pro-indonésiennes, assistées des forces de sécurité, déclenchent une campagne de terreur. Une partie de la population est déplacée de force vers le Timor-Occidental. La capitale, Dili, est mise à sac et pratiquement vidée de sa population.
11 septembre : le président américain, Bill Clinton, annonce la suspension de toutes les ventes de matériel militaire à l'Indonésie.
12 septembre: le président Habibie accepte l'intervention d'une force de maintien de la paix des Nations unies.
13 septembre : l'Union européenne décrète un embargo de quatre mois sur les ventes d'armes à l'Indonésie.
15 septembre : le Conseil de sécurité de l'ONU décide l'envoi d'une force multinationale, l'Interfet qui se déploye à partir du 20 septembre. L'Australie fournira plus de 5 200 hommes sur un total de 7 500 soldats.
27 septembre : la commission des droits de l'homme de l'ONU décide la création d'une commission d'enquête sur les crimes commis après le référendum.
20 octobre : le parlement indonésien invalide le décret qui, en 1976, avait fait du Timor-Oriental la "27e province" de l'Indonésie, et avalise ainsi son indépendance.
22 octobre : Xanana Gusmao revient au Timor pour la première fois depuis 7 ans.
25 octobre : le Conseil de sécurité de l'ONU décide la mise en place d'une administration des Nations unies au Timor-Oriental (UNTAET), dotée de larges pouvoirs civils et appuyée par 9 000 casques bleus. Elle succède à l'Interfet, pour conduire le territoire à l'indépendance.
30 octobre : fin du retrait des troupes indonésiennes.
1er décembre : Jose Ramos Horta, prix Nobel de la Paix, rentre au Timor-Oriental au terme d'un exil de 24 ans.
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