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Libye: une économie dépendante du pétrole et minée par la corruption

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  • Libye: une économie dépendante du pétrole et minée par la corruption

    Malgré les signes d'ouverture, la Libye, un des pays les plus riches d'Afrique, peine à moderniser son économie fortement tributaire des fluctuations du prix du pétrole et minée par les lenteurs administratives et la corruption.

    Pratiquant un socialisme pur et dur, le gouvernement a lâché du lest depuis la levée de l'embargo de l'Onu (1992-2003), encourageant l'initiative privée pour créer des emplois et alléger le fardeau des subventions.

    Les hydrocarbures représentent plus de 95% des exportations et 75% du budget de l'Etat. Mais malgré les revenus du pétrole, les secteurs de première nécessité comme la santé, l'enseignement ou l'infrastruture, laissent à désirer.

    "Ou va l'argent du pétrole ?", s'est emporté récemment le numéro un libyen Mouammar Kadhafi en annonçant "une révolution contre la corruption" avec la suppression des ministères et la distribution des revenus du pétrole au peuple. Ces décisions sont toutefois restées sans suite.

    Avant lui, son fils Seif al-Islam avait fustigé "une mafia de fonctionnaires" qui s'opposent aux réformes.

    Dans sa dernière note d'information sur la Libye, le Fonds monétaire international (FMI) estime "crucial" pour le pays de renforcer la gestion des finances publiques et d'"améliorer le cadre juridique et administratif régissant le budget de l'Etat".

    Il encourage aussi les autorités à améliorer les statistiques économiques et financières et les normes comptables pour les mettre en conformité avec les pratiques internationales.

    La mission économique française à Tripoli juge que beaucoup reste "à faire dans le domaine de la gestion quotidienne de l'Etat qui reste lente et procédurière".

    Le plan 2008-2012 accorde aux grands projets d'infrastructures un budget prévisionnel de 75 milliards de dollars soit, pour un an, plus de 60% du budget annuel de l'Etat libyen. Ces prévisions ont été revues à la baisse après la chute du prix du pétrole.

    Avec la multiplication des grands chantiers, le pays fait face aussi à un manque de main d'oeuvre qualifiée et non-qualifiée et une pénurie de matériaux de construction.

    "La plupart des matériaux sont importés d'où une augmentation importante de leur prix, obligeant les entreprises à réévaluer" leurs coûts, a-t-on noté de même source.

    L'augmentation des importations (29% en 2008) a été largement compensée par une forte hausse des exportations de pétrole, entraînant une nouvelle accumulation des avoirs extérieurs nets de 136 milliards de dollars, à fin décembre 2008.

    Une partie de ces avoirs va directement à la puissante autorité de l'investissement (IA) qui gère plusieurs fonds investissant à tour de bras partout dans le monde, spécialement en Afrique.

    Dans le domaine des hydrocarbures, une quarantaine d'opérateurs étrangers du monde entier ont participé à quatre rounds d'attribution aux enchères de champs d'exploration. L'objectif est de porter la production de près de 1,8 mbj actuellement à 3 mbj en 2013 pour des investissements de l'ordre de 30 milliards de dollars.

    L'augmentation des revenus de pétrole n'a toutefois pas profité à tout le monde.

    L'augmentation de la demande a fait exploser les prix notamment des biens immobiliers et des produits alimentaires dans ce pays qui importe près de 90% de ses besoins en nourriture et équipements.

    Le taux d'inflation qui était négatif à la fin des années 1990, a atteint des niveaux records à 10,4% en moyenne en 2008.

    AFP
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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