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Les intoxication alimentaires durant le ramadhan

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  • Les intoxication alimentaires durant le ramadhan

    L’intoxication alimentaire dont ont été victimes plusieurs dizaines de citoyens de la région de Souk El Tenine dans la daïra de Maâtkas relance le débat sur la problématique des habitudes de consommation durant le mois de ramadan.

    Abstraction faite de l’aspect religieux que revêt ce mois chez les musulmans, l’avènement du hillal (croissant) du ramadan est souvent accompagné par un chamboulement total, dans le rythme de vie de la population et un changement radical dans les habitudes de consommation. C’est donc un phénomène des plus étranges qui gagne les esprits au début de chaque mois de jeûne.

    Les gens s’affolent, achètent n’importe quoi et à n’importe quel prix.

    “Tout le monde de plaint de la cherté des produits, de la flambée des prix, de l’érosion du pouvoir d’achat, mais il ne se prive pourtant pas de remplir les sacs en fin de journée, c’est une aberration, un paradoxe”, fera remarquer un sexagénaire rencontré à l’intérieur du marché des fruits et légumes situé au centre-ville de Tizi-Ouzou. Il faut dire que c’est là un constat que partagent beaucoup de personnes en ce sens qu’il est anormal de voir les consommateurs pris de panique et changer brutalement leurs habitudes. Une fille de quinze ans a trouvé la mort. Même si les circonstances exactes du décès ne sont pas officiellement connues, il reste que la piste la plus probable serait en liaison avec une intoxication alimentaire. 65 autres personnes ont été évacuées vers le centre de santé de la localité, ce qui plaide pour une intoxication alimentaire due à la consommation d’un produit périmé. Cette information relance le débat sur les opérations de contrôle et d’inspection annoncées en grande pompe par les responsables surtout leur efficacité sur le terrain. La réalité est là. L’intoxication alimentaire signalée à Maâtkas apporte la preuve qu’il est très difficile d’exercer un quelconque contrôle sur un marché qui n’est régi par aucune norme si ce n’est le principe de l’anarchie qui le caractérise. Et pourtant ! Le rôle du contrôle peut bien être exercé au niveau local, APC, entre autres.

    Ces dernières qui disposent d’un service d’hygiène s’occupent, dans ce volet, d’autre chose et ne se préoccupent guère de la santé du consommateur. Ce dernier se laisse faire devant des commerçants véreux dont la préoccupation primordiale n’est autre que le gain, rien de plus. Ce qui s’est passé à Souk El-Tenine est l’illustration parfaite d’une flagrante démission des pouvoirs publics dans une région où le commerce informel s’exerce, au su et au vu de tout le monde.

    C’est évidemment l’avènement de “Sidna ramadan”’ qui démasque l’incompétence de ceux qui ont la charge des affaires publiques. Pouvait-on éviter un tel drame ? La mort d’une fille de 15 ans n’est-elle pas un fardeau que paient les citoyens en contrepartie de la “baraka” du mois de jeûne. Sous d’autres cieux, un tel évènement tragique ferait réagir les responsables qui dans le contexte de notre région se cachent pour ... survivre et lancent entre eux des appels au “couchez-vous”.

    L’APC de Souk El-Tenine a procédé à l’affichage d’un appel à la “vigilance”, après quoi ?Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait avant que ce drame ne survienne ? La question reste posée !

    Cependant, la responsabilité n’incombe, bien évidemment pas entièrement aux “responsables”, le consommateur, le simple citoyen comme on dit, est aussi responsable, puisqu’il accepte, parfois, de consommer sans voir l’origine du produit, l’essentiel c’est d’acheter, de remplir les sacs, de garnir la table du ftour et du coup avoir des “hassanate” bien méritées.

    “Le jeûne est vidé de sa vocation qui signifie initialement une occasion pour chacun de nous d’éprouver la faim, afin de se solidariser avec les moins nantis de la société. Aujourd’hui c’est la course vers la meilleure table garnie, et j’en passe, c’est même réduit à mieux remplir le ventre avant d’entamer les longues journées de jeûne, c’est dommage” ! nous dit Kaci, un pâtissier exerçant à Ouadhias. A méditer ! Afin d’avoir sa version des faits, nous avons vainement tenté de joindre le DSP de Tizi-Ouzou qui a été injoignable durant toute la journée d’hier.

    Par La Dépêche de Kabylie
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