Cette région se présente comme une ligne de crêtes successives se ramifiant vers l’ouest et l’est en crêtes secondaires séparées par des ravins profonds, allant d’une altitude de 250 m sur les limites nord et sud à 800 et 900 m sur les hauts sommets. Son climat se caractérise par un été chaud et un hiver froid, avec un degré d’humidité supérieur à la moyenne de la wilaya pour les villages situes au nord, à proximité du barrage Taksebt.
Bien que l’arch des Ath Douala concerne que quelques villages (selon le découpage traditionnel), tous les habitants des quatre tribus déjà cités s’identifient curieusement à l’extérieur comme étant natif des Ath Douala. C’est vrai qu’à un moment donné, de 1962 à 1985 les quatre tribus citées sont groupées en une seule et même commune, celle des Ath Douala. Quant aux Ath Yirathen notamment ceux de la commune d’Irdjen continuent à nos jours de nommer tous habitants des villages qui leurs font face à l’ouest, c'est-à-dire ceux qui sont situés sur le versant nord-est par les Ath Aissi, nom de toute la confédération.
Ainsi, cette région est connue surtout par cette multitude d’hommes et de femmes de divers horizons des écrivains Mouloud Feraoun auteur du fils du pauvre, Fadhma Ath Mansour, Imache Amar (essai politique), Rachid Alliche (tamazight)… aux chanteurs Matoub, Hamani, Zeddek, Domrane… en passant par les militants berbéristes Smail Medjber, Mokrane Chemim et les sportifs tels Iboud, Harb, Sebbar en football et Hadid kahina en judo .. Et plus récemment par le sacrifice du jeune lycéen Masinissa Guermah... la liste est longue, on ne peut hélas, nommer ici tout ceux et celles qui ont honoré et fait connaître cette région des Ath Douala.
Pour mieux donc cerner l’histoire des Ath Douala on parlera volontairement de tout ce territoire qu’occupent ces quatre tribus car l’histoire des villages se confond avec celle de l’arch, de la confédération et de toute la Kabylie.
Après la conquête de la Kabylie en 1857, avant que l’administration militaire coloniale cède la place à l’administration civile, le bureau arabe a adopté le découpage territorial traditionnel. La confédération des Ath Aissi compte sept (07) tribus : Ath Douala, Ath Mahmoud, Iferdioun, At Amar Ou Fayed, Ihesnaoun, Ath Zmenzer et enfin At Abelmoumen. Et depuis ce territoire ne cesse de subir d’autres découpages territoriaux. Ainsi l’arrêté du 25 août 1880, les autorités civiles ont fait introduire le douar. Les At Douala, les At Mahmoud deviennent des douars à part entières. Les Iferdioun, les Amar Ou Fayed et les Ath Abdelmoumen sont groupés dans un seul douar celui de Béni Aissi. Quant aux At zmenzer et Ihesnaoun, ils appartiennent au Douar Zmenzer et à la commune de plein exercice de Tizi-Ouzou contrairement aux autres cités qui faisaient parti de la commune mixte de Fort National. En 1946, les douars sont supprimés au profil des centres municipaux, pratiquement chaque village devient centre municipal et tous faisaient partie de la commune mixte de Fort National. En 1956, lorsque Tizi-Ouzou devient département de la Grande Kabylie, Fort National est promu arrondissement et Béni Douala une commune. En mars 1957, en plein guerre toujours, lors de la reforme des communes, quatre communes sont crées dans l’ancien douar : Béni Douala, Aït Mahmoud, Taguemout Oukerrouche (At Amar Oufayed) et enfin Ighil Bouzrou (Iferdioun). En quelque sorte, c’est le retour au découpage traditionnel.
A l’indépendance du pays, l’Algérie a reproduit le même schéma d’organisation administrative d’avant l’indépendance avec un rétrécissement des circonscriptions. Ainsi, le décret du 31 mai 1963 portant sur la réorganisation territoriale des communes, les trois tribus: les Ath Douala, les Ath Mahmoud et les Ath Aïssi furent réunis en une seule commune, celle de Beni Douala. Plus tard en 1985, on revient à l’ancien découpage d’avant l’indépendance à l’exception de Taguemout Oukerrouche qui était annexé à Ath Douala.
Les écrits ou les ouvrages connus qui traitent du passé des Ath Douala sont à compter aux bouts des doigts et sont tous postérieures à la conquête des At Douala. On citera en exemple celui de Devaux, ancien chef du bureau Arabe ‘‘Le kebailles du Djerdjera’’ paru en 1850 ou il donne une description de la confédération des Ath Aissi. Le deuxième celui de Hanoteau ‘‘Poésies populaires de la Kabylie’’ dans lequel l’auteur a consigné deux longs poèmes de résistances, l’un du poète Lhadj Rabah de Taourirt Moussa sur l’insurrection de 1856, combat au marché des Ouadhias et l’autre de Lhadj Mohammed-Bachir des At Bouyehya sur l’insurrection de 1856 ‘‘attaque de Dra Elmizan’’ a été édité en 1857. Les poète Lhadj Rabah relate le combat au marché des Ouadhias, il rend hommage aux tribus qui combattaient aux coté de celle des Ouadhias notamment les At Mahmoud, ennemis d’hier des Ouadhias (7 ans de guerre). Quant à Henri Genevois on lui doit la monographie de Taguemout Azzouz. Sinon, tout ce que l’on sait sur l’incursion turque et la résistance des Ath Douala à la conquête française, on le doit surtout au colonel J.N. Robin. Et c’est sans doute l’un des plus ancien récit écrit sur les At Douala.
Avant et pendant la période turc, la Kabylie était plongé dans une guerre tribale. Les tribus de la confédération des At Aissi n’échappent pas à ce triste sort. Les Ath Mahmoud étaient souvent en guerre soit avec les Ath Douala au sujet du souk de Larbaa soit avec les Ath Amar Oufayed pour des histoires d’honneur. Mais lorsque par exemple les Ath Mahmoud étaient engagé dans une guerre tribale contre une autre confédération ou un village extérieur à la confédération des Aïssi comme les Ouadhias Ou les Ath Yenni, les Ath Douala et les Ath Amar Oufayed combattaient à côté des Ath Mahmoud .
Au début du XVIIIe siècle, pour réduire les tribus des At Aissi, des Ath Douala et Ath Mahmoud à l’obéissance, Ali Bey de Titery marcha avec une colonne sur ces tribus. Et « seuls le village de Taguemout Azzouz et celui des At khelfoun, faisant partie de la tribu des At Mahmoud, opposèrent une résistance si énergique que, les colonnes turques durent s’en retourner sans avoir pu s’en emparer». Pas pour longtemps puisque Mohamed Bey réussit à prendre Taguemout Azzouz et le village de Tizi-Hibel. Ainsi, la tribu des Ath Mahmoud fit sa soumission. Il est de coutume chez les kabyles, les frères ennemis d’hier s’unissent souvent contre un ennemi commun. Et c’est dans cette logique que les Kabyles répondent à l’appel de Hussein Pacha à la guerre sainte contre l’envahisseur français.
Avant de marcher pour la guerre contre les troupes coloniales qui débarquaient en juillet 1830, les kabyles s’organisent. Robin notait à ce propos : « il est d’usage que chaque tribu ou chaque groupe de tribus d’un même sof soit accompagné d’un de ses marabouts les plus en renom, porteur du drapeau de sa zaouïa. Le jour du combat, ces drapeaux sont plantés sur la ligne de bataille pour servir de points de ralliements, et ils y restent jusqu'à ce que le sort des armes soit décidé.» Ainsi Les Ath Mahmoud avaient Lhousin Naït Mbarek comme chef et Si Nordin Nait Zian comme marabout et les autres tribus des Ath Aissi marchait avec Si Lhadj Tahar en compagnie du moukaddem de la zaouïa de Sidi Ali Ou-Moussa.
Bien que l’arch des Ath Douala concerne que quelques villages (selon le découpage traditionnel), tous les habitants des quatre tribus déjà cités s’identifient curieusement à l’extérieur comme étant natif des Ath Douala. C’est vrai qu’à un moment donné, de 1962 à 1985 les quatre tribus citées sont groupées en une seule et même commune, celle des Ath Douala. Quant aux Ath Yirathen notamment ceux de la commune d’Irdjen continuent à nos jours de nommer tous habitants des villages qui leurs font face à l’ouest, c'est-à-dire ceux qui sont situés sur le versant nord-est par les Ath Aissi, nom de toute la confédération.
Ainsi, cette région est connue surtout par cette multitude d’hommes et de femmes de divers horizons des écrivains Mouloud Feraoun auteur du fils du pauvre, Fadhma Ath Mansour, Imache Amar (essai politique), Rachid Alliche (tamazight)… aux chanteurs Matoub, Hamani, Zeddek, Domrane… en passant par les militants berbéristes Smail Medjber, Mokrane Chemim et les sportifs tels Iboud, Harb, Sebbar en football et Hadid kahina en judo .. Et plus récemment par le sacrifice du jeune lycéen Masinissa Guermah... la liste est longue, on ne peut hélas, nommer ici tout ceux et celles qui ont honoré et fait connaître cette région des Ath Douala.
Pour mieux donc cerner l’histoire des Ath Douala on parlera volontairement de tout ce territoire qu’occupent ces quatre tribus car l’histoire des villages se confond avec celle de l’arch, de la confédération et de toute la Kabylie.
Après la conquête de la Kabylie en 1857, avant que l’administration militaire coloniale cède la place à l’administration civile, le bureau arabe a adopté le découpage territorial traditionnel. La confédération des Ath Aissi compte sept (07) tribus : Ath Douala, Ath Mahmoud, Iferdioun, At Amar Ou Fayed, Ihesnaoun, Ath Zmenzer et enfin At Abelmoumen. Et depuis ce territoire ne cesse de subir d’autres découpages territoriaux. Ainsi l’arrêté du 25 août 1880, les autorités civiles ont fait introduire le douar. Les At Douala, les At Mahmoud deviennent des douars à part entières. Les Iferdioun, les Amar Ou Fayed et les Ath Abdelmoumen sont groupés dans un seul douar celui de Béni Aissi. Quant aux At zmenzer et Ihesnaoun, ils appartiennent au Douar Zmenzer et à la commune de plein exercice de Tizi-Ouzou contrairement aux autres cités qui faisaient parti de la commune mixte de Fort National. En 1946, les douars sont supprimés au profil des centres municipaux, pratiquement chaque village devient centre municipal et tous faisaient partie de la commune mixte de Fort National. En 1956, lorsque Tizi-Ouzou devient département de la Grande Kabylie, Fort National est promu arrondissement et Béni Douala une commune. En mars 1957, en plein guerre toujours, lors de la reforme des communes, quatre communes sont crées dans l’ancien douar : Béni Douala, Aït Mahmoud, Taguemout Oukerrouche (At Amar Oufayed) et enfin Ighil Bouzrou (Iferdioun). En quelque sorte, c’est le retour au découpage traditionnel.
A l’indépendance du pays, l’Algérie a reproduit le même schéma d’organisation administrative d’avant l’indépendance avec un rétrécissement des circonscriptions. Ainsi, le décret du 31 mai 1963 portant sur la réorganisation territoriale des communes, les trois tribus: les Ath Douala, les Ath Mahmoud et les Ath Aïssi furent réunis en une seule commune, celle de Beni Douala. Plus tard en 1985, on revient à l’ancien découpage d’avant l’indépendance à l’exception de Taguemout Oukerrouche qui était annexé à Ath Douala.
Les écrits ou les ouvrages connus qui traitent du passé des Ath Douala sont à compter aux bouts des doigts et sont tous postérieures à la conquête des At Douala. On citera en exemple celui de Devaux, ancien chef du bureau Arabe ‘‘Le kebailles du Djerdjera’’ paru en 1850 ou il donne une description de la confédération des Ath Aissi. Le deuxième celui de Hanoteau ‘‘Poésies populaires de la Kabylie’’ dans lequel l’auteur a consigné deux longs poèmes de résistances, l’un du poète Lhadj Rabah de Taourirt Moussa sur l’insurrection de 1856, combat au marché des Ouadhias et l’autre de Lhadj Mohammed-Bachir des At Bouyehya sur l’insurrection de 1856 ‘‘attaque de Dra Elmizan’’ a été édité en 1857. Les poète Lhadj Rabah relate le combat au marché des Ouadhias, il rend hommage aux tribus qui combattaient aux coté de celle des Ouadhias notamment les At Mahmoud, ennemis d’hier des Ouadhias (7 ans de guerre). Quant à Henri Genevois on lui doit la monographie de Taguemout Azzouz. Sinon, tout ce que l’on sait sur l’incursion turque et la résistance des Ath Douala à la conquête française, on le doit surtout au colonel J.N. Robin. Et c’est sans doute l’un des plus ancien récit écrit sur les At Douala.
Avant et pendant la période turc, la Kabylie était plongé dans une guerre tribale. Les tribus de la confédération des At Aissi n’échappent pas à ce triste sort. Les Ath Mahmoud étaient souvent en guerre soit avec les Ath Douala au sujet du souk de Larbaa soit avec les Ath Amar Oufayed pour des histoires d’honneur. Mais lorsque par exemple les Ath Mahmoud étaient engagé dans une guerre tribale contre une autre confédération ou un village extérieur à la confédération des Aïssi comme les Ouadhias Ou les Ath Yenni, les Ath Douala et les Ath Amar Oufayed combattaient à côté des Ath Mahmoud .
Au début du XVIIIe siècle, pour réduire les tribus des At Aissi, des Ath Douala et Ath Mahmoud à l’obéissance, Ali Bey de Titery marcha avec une colonne sur ces tribus. Et « seuls le village de Taguemout Azzouz et celui des At khelfoun, faisant partie de la tribu des At Mahmoud, opposèrent une résistance si énergique que, les colonnes turques durent s’en retourner sans avoir pu s’en emparer». Pas pour longtemps puisque Mohamed Bey réussit à prendre Taguemout Azzouz et le village de Tizi-Hibel. Ainsi, la tribu des Ath Mahmoud fit sa soumission. Il est de coutume chez les kabyles, les frères ennemis d’hier s’unissent souvent contre un ennemi commun. Et c’est dans cette logique que les Kabyles répondent à l’appel de Hussein Pacha à la guerre sainte contre l’envahisseur français.
Avant de marcher pour la guerre contre les troupes coloniales qui débarquaient en juillet 1830, les kabyles s’organisent. Robin notait à ce propos : « il est d’usage que chaque tribu ou chaque groupe de tribus d’un même sof soit accompagné d’un de ses marabouts les plus en renom, porteur du drapeau de sa zaouïa. Le jour du combat, ces drapeaux sont plantés sur la ligne de bataille pour servir de points de ralliements, et ils y restent jusqu'à ce que le sort des armes soit décidé.» Ainsi Les Ath Mahmoud avaient Lhousin Naït Mbarek comme chef et Si Nordin Nait Zian comme marabout et les autres tribus des Ath Aissi marchait avec Si Lhadj Tahar en compagnie du moukaddem de la zaouïa de Sidi Ali Ou-Moussa.
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