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    Autoroute Est-Ouest : la mention « manque de plans », en bas des PV de réception des travaux


    Par ali idir , le 29/08/2009

    Confiée aux groupements chinois CITIC-CRCC et japonais Cojaal en 2006 avec un délai de livraison de 40 mois, la réalisation de l'autoroute Est-Ouest suscite les réserves des techniciens algériens engagés sur le chantier. En cause, la qualité des travaux réalisés sur plusieurs parties du projet. Exemple : Sur le tronçon Centre reliant Alger à Bordj Bou Arreridj, confié aux Chinois, « tous les procès verbaux de réception des travaux se terminent par la mention « manque de plans » », affirme à TSA un expert algérien engagé dans le suivi du projet.

    Outre l'absence d'études et de plans, le groupement Citic-Crcc utilise des matériaux non conformes à la réglementation algérienne dans la construction de remblais, notamment sur le tronçon Lakhdaria-El Hamiz, aux portes d'Alger. « L'Agence nationale des autoroutes (ANA) est incapable de lever le doigt. Elle a reçu ordre de ne pas bloquer les travaux quel que soit le motif. Les Chinois reconnaissent la mauvaise qualité des matériaux utilisés dans les remblais et ils ont demandé à l'ANA de les autoriser à ramener un bon matériau trouvé un peu loin du chantier, mais l'ANA a refusé pour ne pas surévaluer le projet avec les frais de transports », ajoute le même expert.

    Confié au groupe canadien SNC Lavalin, le contrôle des travaux de cette autoroute se fait également d'une façon aléatoire et complaisante. « Les Chinois sont pressés par Amar Ghoul de terminer les travaux. Ils savent que le seul souci du ministre des Travaux publics est de livrer le projet dans les délais, c'est à dire en 2010. La qualité des travaux devient un élément secondaire», ajoute un autre expert algérien dans les travaux publics.

    Les ingénieurs algériens qui travaillent sur ce projet dénoncent l'obsession du ministre des Travaux publics de livrer le projet dans les délais au détriment de la qualité des travaux et de la sécurité des automobilistes. « Le ministre pense que l'autoroute est une plate forme goudronnée, rien de plus. Si les travaux sont de mauvaise qualité, l'Algérie sera obligée de refaire tous les tronçons dans trois à quatre ans après sa mise en service et malheureusement, c'est ce qui va se passer avec cette autoroute », affirme le responsable d'un bureau d'études privé de travaux publics.

    Outre la mauvaise qualité des travaux que les automobilistes ont déjà constaté sur les parties livrées du projet, les tronçons ouverts à la circulation ne disposent pas d'aires de repos, de stations-services ou de centres de surveillance. « Une autoroute, ce n'est pas seulement des voies séparées par un terre-plein central, mais surtout un niveau de service de très bonne qualité. Les automobilistes doivent se sentir en sécurité en empruntant l'autoroute et ce n'est pas le cas aujourd'hui en Algérie », déplore le même responsable.

    Le très médiatique ministre des Travaux publics Amar Ghoul a encore une fois pris à témoin l'opinion publique, jeudi 27 août, sur la livraison de cette autoroute courant 2010, maintenant la pression sur les entreprises de réalisation alors que le projet connaît d'importants retards et de nombreuses difficultés.

    Il a également profité de cette sortie pour ajuster sa stratégie de communication. Amar Ghoul a expliqué aux journalistes que le dossier est scindé en quatre sous-dossiers. Si les délais de réalisation sont fixés à 40 mois, ceux relatifs à son équipement et sa gestion n'ont même pas été fixés «j'ai exposé ce dossier au Président de la République lundi dernier. Son inscription est prévue au titre de la loi de finances 2010», a-t-il explique. Le ministre confirme implicitement que l'autoroute, avec toutes les infrastructures, ne sera pas livrée en 2010.

    En effet, le ministre a annoncé que appels d'offres pour l'équipement et la gestion de l'autoroute seront lancés entre septembre et octobre 2009. Or, il faudrait au moins deux ans pour choisir les partenaires et mettre en place les installations de péage, les stations-services et créer des aires de repos, affirment des spécialistes interrogés par TSA. Du coup, l'autoroute ne sera livrée en totalité avant 2013.

    Le ministre des Travaux publics a déjà utilisé cette « astuce » de communication sur la deuxième rocade d'Alger de 65 km pour justifier l'énorme retard de deux ans enregistré par le projet. M. Ghoul parle désormais d'une rocade de 200 km en comptabilisant les échangeurs et les bretelles.

    TSA

  • #2
    Sans entrer dans la véracité des faits cités, je reviens sur cette obcession de livrer le projet en totalité 40 mois après lancement des travaux !!

    c'est un projet très grand et très ambitieux qui même si il est réalisé en 10 ans serait deja un exploit

    comme on dit

    La zerba 3la slah


    Par contre le cabinet Canadien joue sa réputation et son fond de commerce si jamais il est complaisant avce les constructeurs chinois ou jap

    ce que je suis enclin a écarter
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      1200 km en 40 mois, ça fait 30kms par mois, 1 km par jour et donc 360 par an. c'est juste hallucinant. le maroc en redoublant d'efforts n'a pu atteindre que 160km par an, pour des autoroutes 2X2. en plus d'être en 2X3, le tracé algérien est d'une difficulté technique autrement plus élevée.

      je ne sais pas quelle est la part de véracité dans cette article, mais si le ministre est effectivement obnubilé par les délais au détriment de la qualité et de la durée de vie de l'ouvrage, je trouve ça très dommageable. j'espère que l'algérie héritera d'une autoroute convenable et qui ne se révèlera pas un gouffre financier à long terme.

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      • #4
        ce sont des vrais tetus ses journalistes des tsa. on le sait depuis un an que l autoroute sera livere sans ses stations de services. je ne sais pas pourquoi ils mentionnent cela a chaque alors qu il est prevu comme sa.
        quant a la qualite des travaux, le ministre lui meme est un dr en travaux publique et donc il sait bien c est quoi une platform. et selon ce que j ai vu rien a dire. je n ai jamais immagine qu on aura en algerie une autoroute de 2x3
        de telle tres bonne qualite. vivement la fin des travaux.
        If you want to go fast go alone, if you want to go far go together....
        You have to have a dream so you can get up in the morning....

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        • #5
          Chichounet, Chichounet...tu vas finir par me faire pleurer...de rire

          Sans décortiquer l'article (pelote trop serrée de confusions en tous genres), dans tout chantier de construction, quel qu'il soit, il existe DEUX réceptions. La provisoire et la définitive qui est acquise un certain laps de temps après la première. Entre les deux, il arrive souvent que des travaux restent à parachever ou modifier,etc.

          Alors sur un pv de réception provisoire, il n'y a rien d'anormal à constater que des plans sont manquants...

          Et le maître de l'ouvrage, en l'occurrence l'Etat algérien, n'est pas encore assez c** (malgré tes fantasmes) pour décharger de façon aussi légère l'entrepreneur...

          Allez Chichounet, courage encore quelques heures,ne perds pas tes forces à t'épuiser à vouloir piéger la "djaja du désert" dixit Alryib

          Bip bip...
          « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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          • #6
            Les Chinois vont gagner le pari de l’autoroute est-ouest algérien
            17-08-2009

            Akli Ouradd, consultant international spécialiste en gestion de réseaux routiers, explique aux Afriques en quoi le choix algérien pour des entreprises chinoises s’est révélé pertinent.

            Par Ihsane El Kadi, Alger

            Les Chinois du groupement CITIC CRCC ont déjà livré prés 100 km dans les lots centre et ouest de l’autoroute est-ouest, dix mois avant les délais contractuels d’avril 2010, alors que les Japonais de Cojaal, seulement 4,5 km, comment l’expliquez-vous ?

            Akli Ourad : D’abord par les retards des études sur la section est de l’autoroute, au moment où elle a été remportée par les Japonais, ensuite par les difficultés du terrain et le manque de matériaux dans cette partie d’Algérie, c’est la section la plus vallonnée. Enfin, les Japonais sont très méticuleux. Ils vont certainement livrer une autoroute de très grande qualité, mais pas avant les délais. Il y a aussi quelques explications liées à l’organisation du travail, seul l’encadrement de Cojaal est Japonais, il existe environ quinze nationalités différentes sur leurs chantiers. Cela peut avoir parfois une incidence dans l’intégration au travail. Un handicap que ne connaissent pas les Chinois, qui n’utilisent que leur propre main d’œuvre nationale.

            LA : Est-ce à dire que la qualité de l’autoroute livrée plus vite par le groupement chinois sera inférieure ?

            AO : En aucun cas. Les Chinois sont en train de gagner de manière spectaculaire la bataille des délais, mais ils réalisent, en plus, un équipement aux meilleures normes européennes. Les usagers du tronçon Oran-Oued Tlelat en sont les premiers témoins. CITIC-CRCC a opté pour une chaussée de nouvelle génération, utilisant la technique des « enrobés à module élevé ». Cela coûte plus cher au départ, mais s’amortit très vite en donnant une meilleure portance et une durabilité plus longue à la couche roulante, notamment en réglant le problème de l’orniérage, fréquent sur les routes algériennes.

            La chaussée en « enrobés à modules élevés » est même devenue la référence pour l’Agence nationale des autoroutes (ANA) pour ses autres projets. Les Japonais ont fait un choix plus conservateur, en optant pour une couche de base en béton armé. Ils redoutaient, dans leurs prévisions, des difficultés d’approvisionnement en bitume, en 2009. Leur option mixte « béton-enrobés » anticipait un problème qui n’est finalement jamais survenu. Le bitume est devenu disponible grâce à la crise, qui a fait chuter sa consommation mondiale.

            LA : Peut-on dire aujourd’hui que les autorités algériennes ont bien fait d’opter pour une réalisation de 930 km dans des délais très serrés, de 40 mois, au prix forcément élevé de 11 milliards de dollars, un pari que seuls des géants mondiaux pouvaient tenter ?

            AO : Une chose est déjà certaine, les deux groupements choisis ont dévoilé toutes les limites des entreprises qui avaient travaillé sur les anciens tronçons de l’autoroute est-ouest, les algériennes comme les européennes. L’autoroute est-ouest est une des plus chères au monde, mais il faut bien voir que dans le modèle précédent, qui combinait entreprises algériennes et étrangères sur de petites sections, le problème géophysique du tunnel de Djebahia, près de Bouira (118 km à l’est d’Alger), a retardé de quatre ans la livraison d’une section de quelques kilomètres. Des tronçons livrés en 2006, comme le contournement de Kadiria (Bouira), présentent déjà une chaussée complètement fissurée, un niveau de dégradation que l’on obtient en 40 ans dans les standards mondiaux. Rien que sous cet angle déjà, le pari d’un équipement de qualité, livré rapidement, peut justifier son prix.

            LA : L’arrivée des premiers kilomètres d’autoroute chinois a encore, c’est vrai, vieilli les 290 km de l’autoroute est-ouest, réalisés ou en cours de réalisation depuis dix ans. Un tel écart de standing ne pose t’il pas déjà un problème de mise à niveau ?

            AO : La mise à niveau géométrique a commencé. Le « deux fois deux voies » des anciennes sections devient trois voies, comme entre Blida et El Affroun (Algérois). Mais le problème est plus complexe lorsque c’est toute la qualité de la réalisation, depuis les fondations, qui est mauvaise. Ou encore, lorsque les normes dans les cahiers des charges rétrécissent bandes d’arrêt d’urgence et l’espace de sécurité entre la voie de gauche et la glissière. Les usagers sont gênés sur le nouveau tronçon de 60 km entre Oued Fodda et El Khemis (ouest), plus proche de la voie express que de l’autoroute.

            Les options d’études du milieu des années 90 n’ont pas toujours été heureuses. Exemple, c’est la solution du tunnel qui s’imposait pour le franchissement du col du Kandak vers El Khemis. L’ANA, échaudée par les difficultés du tunnel de Djebahia, a opté pour une autoroute en dénivelé, plus longue de 5 km. Un trajet supplémentaire de 5 km pour 60 000 véhicules par jour durant vingt ans ! C’est un coût exorbitant qui couvre très largement celui de la réalisation d’un double tube de trois voies. Sans compter que la solution par pente de 6% sur plusieurs kilomètres est contraire à la sécurité autoroutière. Le premier accident de camion a eu lieu dans la quinzaine après l’inauguration. L’ANA a fait bien mieux dans les cahiers des charges suivants.

            Les Afriques

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            • #7
              1200 km en 40 mois, ça fait 30kms par mois, 1 km par jour et donc 360 par an. c'est juste hallucinant.
              C'est une moyenne théorique.

              En pratique, il y a des unités du groupement qui opèrent en parallèle et en coopération. Elles sont installées tous les 30~40 kms et sont autonomes puisque disposant de leur propre administration, engins, matériel roulant, main d'oeuvre ...

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              • #8
                Heureusement qu'il y a les chinois.
                La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

                Commentaire


                • #9
                  Heureusement qu'il y a les chinois.
                  Non. Heureusement que les caisses sont pleines. Sinon, il aurait fallu quémander quelques aides, prêts préférentiels et autres ... supplications !

                  Commentaire


                  • #10
                    Non. Heureusement que les caisses sont pleines. Sinon, il aurait fallu quémander quelques aides, prêts préférentiels et autres ... supplications !
                    Pour faire des 2x2 voies sans aucune normes de sécurité, 12 fois plus meurtrières qu'une autoroute normale, et qu'on baptise sans aucune honte : AUTOROUTE.



                    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                    Commentaire


                    • #11
                      Non. Heureusement que les caisses sont pleines. Sinon, il aurait fallu quémander quelques aides, prêts préférentiels et autres ... supplications !
                      C'est vrai heureusement qu'il y a les chinois et le gaz
                      La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

                      Commentaire


                      • #12
                        Pour faire des 2x2 voies sans aucune normes de sécurité, 12 fois plus meurtrières qu'une autoroute normale, et qu'on baptise sans aucune honte : AUTOROUTE.
                        Ma Fihach 3aib. Koul Wahed Wa Makdourou .

                        Revenons au sujet !!

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                        • #13
                          C'est vrai heureusement qu'il y a les chinois et le gaz

                          c pour ca que l autoroute sera delivree dans les delais

                          puis on attaquera la rocade est-tlemcen
                          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                          • #14
                            C'est vrai heureusement qu'il y a les chinois et le gaz
                            c'est tout ce que t'as à dire geass? ramdane ramdane

                            Commentaire


                            • #15
                              geass,
                              3tanna rabi 3la gloubna. khoumssa fi elhasdine
                              If you want to go fast go alone, if you want to go far go together....
                              You have to have a dream so you can get up in the morning....

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