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    Des frères siamois ont été séparés avec succès à MARSEILLE.

    Les deux enfants, qui étaient reliés auparavant par la moelle épinière à la base du dos, «vont aussi bien que possible», une semaine après l'opération.
    Les deux frères siamois de quinze mois, reliés par la moelle épinière à la base du dos et qui ont été séparés avec succès à Marseille, «vont aussi bien que possible» près d'une semaine après cette opération très délicate qui a constitué une première médicale en France.
    «L'émotion était immense lorsque l'équipe chirurgicale a vu les enfants remuer leurs petits pieds comme avant. Tout le monde attendait ce moment», a déclaré jeudi, devant la presse, le médecin anesthésiste Annie Lando, résumant l'enjeu d'une intervention qui aurait pu causer la paralysie des deux enfants.
    Aujourd'hui, Mohamed et Souleyman, qui présentaient le handicap supplémentaire d'être nés avant terme au bout de six mois et demi de grossesse, vont aussi bien que possible, même s'«il est prématuré d'écarter tout risque infectieux», a déclaré le Dr Christian Palix, chef du service de néonatalogie de l'hôpital Nord, où s'est déroulée l'opération.
    «Ils réagissent de manière extraordinaire et veulent sans arrêt se toucher. Auparavant, ils pouvaient juste se voir par le biais de miroirs disposés autour d'eux, maintenant ils ont un comportement de super jumeaux. Lorsqu'un médecin intervient sur l'un, l'autre lui lance son jouet», a poursuivi le Dr Palix.

    Ils pourront marcher, a prédit l'équipe.
    L'intervention, qui a duré cinq heures, a été réalisée le 15 décembre par le dr Gabriel Lena, responsable du service de neurochirurgie pédiatrique à l'hôpital de la Timone.

    Les deux enfants avaient été pris en charge dès avant leur naissance dans le pavillon mère-enfant de l'hôpital Nord, qu'ils n'ont jamais quitté, et où quelque 150 personnes, des kinés au psychomotricien, en passant par les psychologues, se relaient à leur chevet.
    Les médecins avaient décidé de les laisser grandir avant de tenter l'opération. Leur peau, différente de celle d'enfants nés à terme, et leur système immunitaire n'étaient pas assez matures pour intervenir plus tôt.
    Il y a cinq semaines, le Pr Dominique Casanova, chirurgien plasticien au CHU nord, chargé de la reconstruction de la paroi des enfants, a préparé leur peau en posant des ballons sous cutanés pour permettre à celle-ci de se dilater et de recouvrir la zone de séparation. Environ 10 cm2 de peau ont pu être gagnés de cette manière, rendant l'opération possible.
    Le dr Lena a expliqué que le risque encouru était celui d'une paralysie des jambes. «Nous nous trouvions en présence de fusion médullaire, pas osseuse, et des parties molles, muscles et peau. Nous avons fait de la microchirurgie sous microscopie, il fallait bien repérer le passage où l'on ne va pas laisser de séquelles», a-t-il commenté.

    Les deux enfants pourraient quitter l'hôpital Nord d'ici quelques semaines pour rejoindre la région d'Avignon, d'où leur famille est originaire. Mais ils resteront des années sous la surveillance de l'équipe marseillaise et seront pris en charge localement par des équipes paramédicales.

    «Cette opération, une aventure humaine qui a démarré avant la naissance, est une grande victoire de l'assistance publique de Marseille» a souligné le Dr Palix. Une première séparation de jumeaux joints par le thorax, avec une partie du foie en commun, avait été réalisée par l'APHM en 1998.
    Source : Le Figaro
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