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MARCHÉ PARALLÈLE DE LA DEVISE:La déprime

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    MARCHÉ PARALLÈLE DE LA DEVISE
    La déprime


    Le marché parallèle de la devise est déprimé, la demande est faible et les cours de l’euro sont en baisse.
    Chérif Bennaceur – Alger (Le Soir) - Il est onze heures passées, au square Port-Saïd, les vendeurs de devises étaient nombreux malgré la chaleur et les affres du jeûne. Jeunes pour la plupart, ils tenaient, en cette journée, comme d’habitude, des liasses de billets de 1 000 DA à la main, à l’affût des clients. Des clients peu nombreux, il est vrai, par rapport à l’affluence habituelle en ce haut lieu de la finance parallèle.
    Une faible affluence qui s’explique non par la chaleur ou le Ramadan mais par le manque d’attrait des clients potentiels pour l’achat ou la vente de la devise phare, l’euro. «Il n’y a pas de demande», rétorque un jeune monnayeur, interrogé sur la situation du marché. Plutôt, la demande en devises existe mais elle reste faible. Même l’offre est disponible, très importante, mais reste insuffisante. C’est ce que considèrent certains monnayeurs.
    Ce que d’aucuns expliquent peutêtre par la fin de la période estivale et l’approche de la rentrée qui freinent l’achat des devises. Voire, les émigrés, de retour au pays, n’ont pas alimenté suffisamment en argent frais le marché, vu le contexte de crise financière en Europe. Une situation qui peut être également liée à l’état d’esprit des petits importateurs, inquiets devant les dernières mesures restrictives prises en matière de commerce extérieur. Quoique les contraintes gouvernementales n’empêcheront pas les «grands» importateurs ou les réseaux organisés de recourir à d’autres «moyens» de se pourvoir en devise.
    Et que le marché informel ne se soit pas réellement emballé à la suite de ces mesures, alors qu’il est escompté que ces mesures poussent davantage les importateurs à y recourir. Néanmoins, la demande sur les devises est en recul et une situation qui favorise la déprime, les vendeurs gagnant moins que d’habitude. Alors que l’euro s’échangeait, voila quelques semaines, à 12-45 ou 12-55 à l’achat, c'est-à-dire à 124,5 DA ou 125,5 DA, et à la vente, à 123 DA, les cours étaient à la baisse mercredi. «C’est le meilleur jour pour acheter», dira un autre cambiste. Parce que l’euro était à 12-10 à l’achat et 12-25 à la vente, soit un euro pour 121 DA ou 122,5 DA chez la plupart des vendeurs.
    Mais des cours en décrue, un mouvement qui se poursuit depuis deux semaines au moins, de l’avis de tous. Certes, l’euro avait augmenté début août, mais il marque actuellement le pas et ce mouvement devra se poursuivre, avertissent les cambistes, en dépit de quelques fluctuations. Pour un autre cambiste, approché dans un magasin, et qui donne les mêmes cours, la baisse perceptible de l’euro est à considérer par rapport à la monnaie nationale.
    Une baisse qui affecte également le dollar, quoique la devise américaine n’est pas très demandée. Hier, le billet vert s’échangeait à 8-40, c’est-à-dire à 84 DA ou 84,5 DA à l’achat, et à 60 DA à la vente, indiquent ces cambistes. Déprimé, le cours informel de la devise se rapproche de plus en plus de son cours officiel même si le dinar a été déprécié.
    Le Soir d'Algérie
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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