« Notre armée est pure (...), elle ne tue pas d’enfants. Nous avons une conscience et des valeurs et, à cause de notre morale, il y a peu de victimes [palestiniennes]. »
Des généraux israéliens dans Tsahal, film réalisé par Claude Lanzmann
Le 25 septembre 1994, Claude Lanzmann déclarait que son intention était de présenter une armée juive pourvue, selon lui, de caractères moraux spécifiques par rapport aux autres armées Examinons rapidement la spécificité de Tsahal. Sans remonter loin dans l’histoire, dans un rapport adressé au secrétaire général de l’ONU le 21 octobre 1994, le commandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban a attiré l’attention sur l’emploi par Israël, dans le sud du Liban, d’obus antipersonnel, dits « obus à fléchettes », armes interdites par la 4e convention de Genève (Le Monde, 25 octobre 1994).Depuis, Israël bafouant toutes les conventions a avoué, récemment, qu’elle a utilisé du phosphore à Ghaza pour combattre le Hamas. Voilà pour l’une des facettes de la moralité. Examinons l’autre face de la pureté de Tsahal.
Tout est parti d’un article du plus grand quotidien suédois, Aftonbladet qui a « scandalisé » Israël. Il concerne justement l’implication de l’armée israélienne dans un trafic d’organes. L’auteur suggérait que les soldats israéliens tuaient de jeunes Palestiniens et volaient leurs organes. Israël a répondu avec colère à cet article, accusant la Suède de publier un article accusant ´´les Juifs de crime rituel´´ et demandant que les autorités nationales condamnent officiellement l’article. ´´Dans son article ´´Våra söner plundras på sina organ,´´ qui se traduit par ´´ on pille les organes de nos fils´´ Donald Bostrom raconte l’histoire du rôle d’Israël dans le ´´scandale international de transplantation d’organes´´ et comment lui-même a été témoin d’une attaque contre un jeune homme palestinien par les soldats israéliens en Cisjordanie en 1992. ´´Des personnes disparaissent et on les ramène après qu’une autopsie ait été pratiquée sur eux. Nous pensons qu’ils volent leurs organes´´, ont -ils dit à Bostrom, d’après lui. ´´En 1992, sur 133 Palestiniens qui avaient été tués, 53 avaient été autopsiés, selon Bostrom. Les corps avaient été autopsiés à l’Israel’s Abu Kabir Forensic Institute, (Institut médico-légal d’Abu Kabir d’Israël) et plus tard rendus à leurs familles. (...) »
« Dans les années 90, il se souvient comment certaines mères palestiniennes n’étaient pas autorisées à laver les corps de leurs fils morts qui leur avaient été rendus. ´´Il y a simplement trop de questions restées en suspens´´, insiste-t-il. ´´Tout spécialement quand c’est bien connu qu’Israël est - selon des révélations faites dans un magazine du New York Times en 2001 - ´´l’une des nations les plus actives sur le marché international du trafic d’organes´´. ´´ En Israël, et dans une autre poignée de pays, dont l’Inde, la Turquie, la Russie et l’Irak´´ selon les révélations faites par Michael Finkel, ´´ les ventes d’organes sont menées presque ouvertement. En Israël, il y a même un accord tacite du gouvernement sur cette pratique de système national de santé - le programme d’assurance couvre une partie, et parfois tous les frais de transplantations arrangées.´´(1) Le même journal « récidive » le dimanche soir 23/8. Le nouveau rapport montre les témoignages d’une famille palestinienne du village d’Amatin. La mère du martyr, Bilal Ghaneim, a dit dans ce rapport que les soldats sionistes ont remis le corps de leur fils après avoir été tué, le 13 mai 1992, par un hélicoptère de l’entité sioniste et ont fait retourner son corps après plusieurs jours. Elle a dit que le corps de leur fils était dans un sac noir après qu’on a pris ses dents et ouvert sa poitrine ».
Un autre scandale en son temps mais qui a été « oublié » est l’affaire de l’hôpital Abu Kabir qui disposait d’un grand stock d’organes dont on se doutait de la provenance. Ceci a amené le procureur général de l’Etat, Elyakim Rubinstein, à ordonner à la police de lancer une enquête contre le professeur Yehuda Hiss, directeur de l’Institut médico-légal d’Abu Kabir. Hiss est l’objet d’une longue liste d’accusations depuis un comportement inapproprié en tant que professionnel médical à des actes criminels comme la vente illégale et des transactions d’organes et de parties du corps, l’ablation d’organes de personnes décédées sans consentement et de donner un état inexact des organes présents dans le corps restitué. Une perquisition effectuée à l’institut a découvert d’importants stocks d’organes prélevés illégalement sur des cadavres. Ces dernières années, il s’avère que les dirigeants de l’institut ont donné des milliers d’organes à la recherche sans y être autorisés, tout en entretenant un stock d’organes à Abu Kabir. L’article date de 2002, soit deux années après le retrait des troupes sionistes du Sud Liban ; retrait au cours duquel l’armée sioniste n’aurait essuyé aucune perte. Alors d’où viennent ces milliers d’organes si ce n’est des corps des Palestiniens assassinés par l’armée la plus morale du monde ?(2)
L’affaire ne s’arrête pas là. On s’aperçoit par ailleurs qu’il y a des ramifications aux Etats-Unis. Pour le Jérusalem Post du 26 juillet : ´´Un retentissant scandale de corruption entre New York et Israël. Cinq rabbins, trois maires de l’Etat du New Jersey et deux députés ont été arrêtés jeudi par le FBI. Les charges sont graves : pots-de-vin, extorsion de fonds, blanchiment d’argent et même trafic d’organes. (...) Un autre suspect, Levy-Izhak Rosenbaum, 58 ans, est accusé de trafic de reins, récupérés de donneurs israéliens. Il les aurait obtenus pour 10.000 dollars avant de les revendre 160.000 dollars. Le FBI a mis les moyens pour ce gigantesque coup de filet : plus de 300 agents ont été mobilisés pour arrêter les 44 suspects. D’après le procureur du New Jersey : « Il semblait que tout le monde voulait prendre part à l’action. La corruption était généralisée et envahissante. » Les politiciens ont vendu leurs services aux rabbins qui « masquaient leur activité criminelle de grande envergure derrière une façade de rectitude ». Les goniffs achetaient des reins, en Israël, à des « personnes vulnérables » pour 10.000 dollars et, ensuite, les acheminaient vers leurs associés rabbiniques qui les revendaient 160.000 dollars aux Etats-Unis. (Associated Press, 25 juillet 2009).(3)
Déjà en 2002, Nancy Scheper-Hughes, professeur à Berkeley, avait alerté le FBI sur le fait que Rosenbaum était un intermédiaire pour un gang international de trafic de reins. Il se servait de villageois moldaves comme donneurs. Il leur promettait des emplois aux Etats-Unis, puis les contraignait à « donner » leurs reins à des receveurs qui se faisaient passer pour des membres de sa famille, et il les menaçait avec un pistolet s’ils résistaient.(4)
Dans le même ordre, deux médecins israéliens et trois autres personnes, soupçonnés de trafic d’ovules humains, ont été arrêtés et mis en détention en Roumanie. Les deux gynécologues israéliens sont accusés « du trafic d’ovules humains, réunion de malfaiteurs, et pratique illégale de la médecine, » a indiqué à l’AFP le procureur en chef du département du crime organisé de la Roumanie, Codrut Olaru. Le consul général israélien à Bucarest, Lili Ben-Harush, a identifié les Israéliens détenus comme étant le professeur Nathan Levitt et Dr Genya Ziskind. Ils sont suspectés de recruter des femmes roumaines âgées entre 18 et 30 ans et de les payer 800 à 1000 leis ($271 $338) pour leur ovules, et revendent ensuite les ovules entre 8000 à 10.000 euros ($11,339-$14,174) aux femmes qui requièrent une fertilisation artificielle, a rapporté le quotidien roumain Gardianul.(5) Toujours avec la Roumanie, le journal israélien de gauche Haaretz faisait état, dès décembre 2001, des doutes des autorités roumaines vis-à-vis d’une une agence israélienne d’adoption, soupçonnée de participer à une conspiration de trafic d’organes à l’échelle internationale.(6)
Des généraux israéliens dans Tsahal, film réalisé par Claude Lanzmann
Le 25 septembre 1994, Claude Lanzmann déclarait que son intention était de présenter une armée juive pourvue, selon lui, de caractères moraux spécifiques par rapport aux autres armées Examinons rapidement la spécificité de Tsahal. Sans remonter loin dans l’histoire, dans un rapport adressé au secrétaire général de l’ONU le 21 octobre 1994, le commandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban a attiré l’attention sur l’emploi par Israël, dans le sud du Liban, d’obus antipersonnel, dits « obus à fléchettes », armes interdites par la 4e convention de Genève (Le Monde, 25 octobre 1994).Depuis, Israël bafouant toutes les conventions a avoué, récemment, qu’elle a utilisé du phosphore à Ghaza pour combattre le Hamas. Voilà pour l’une des facettes de la moralité. Examinons l’autre face de la pureté de Tsahal.
Tout est parti d’un article du plus grand quotidien suédois, Aftonbladet qui a « scandalisé » Israël. Il concerne justement l’implication de l’armée israélienne dans un trafic d’organes. L’auteur suggérait que les soldats israéliens tuaient de jeunes Palestiniens et volaient leurs organes. Israël a répondu avec colère à cet article, accusant la Suède de publier un article accusant ´´les Juifs de crime rituel´´ et demandant que les autorités nationales condamnent officiellement l’article. ´´Dans son article ´´Våra söner plundras på sina organ,´´ qui se traduit par ´´ on pille les organes de nos fils´´ Donald Bostrom raconte l’histoire du rôle d’Israël dans le ´´scandale international de transplantation d’organes´´ et comment lui-même a été témoin d’une attaque contre un jeune homme palestinien par les soldats israéliens en Cisjordanie en 1992. ´´Des personnes disparaissent et on les ramène après qu’une autopsie ait été pratiquée sur eux. Nous pensons qu’ils volent leurs organes´´, ont -ils dit à Bostrom, d’après lui. ´´En 1992, sur 133 Palestiniens qui avaient été tués, 53 avaient été autopsiés, selon Bostrom. Les corps avaient été autopsiés à l’Israel’s Abu Kabir Forensic Institute, (Institut médico-légal d’Abu Kabir d’Israël) et plus tard rendus à leurs familles. (...) »
« Dans les années 90, il se souvient comment certaines mères palestiniennes n’étaient pas autorisées à laver les corps de leurs fils morts qui leur avaient été rendus. ´´Il y a simplement trop de questions restées en suspens´´, insiste-t-il. ´´Tout spécialement quand c’est bien connu qu’Israël est - selon des révélations faites dans un magazine du New York Times en 2001 - ´´l’une des nations les plus actives sur le marché international du trafic d’organes´´. ´´ En Israël, et dans une autre poignée de pays, dont l’Inde, la Turquie, la Russie et l’Irak´´ selon les révélations faites par Michael Finkel, ´´ les ventes d’organes sont menées presque ouvertement. En Israël, il y a même un accord tacite du gouvernement sur cette pratique de système national de santé - le programme d’assurance couvre une partie, et parfois tous les frais de transplantations arrangées.´´(1) Le même journal « récidive » le dimanche soir 23/8. Le nouveau rapport montre les témoignages d’une famille palestinienne du village d’Amatin. La mère du martyr, Bilal Ghaneim, a dit dans ce rapport que les soldats sionistes ont remis le corps de leur fils après avoir été tué, le 13 mai 1992, par un hélicoptère de l’entité sioniste et ont fait retourner son corps après plusieurs jours. Elle a dit que le corps de leur fils était dans un sac noir après qu’on a pris ses dents et ouvert sa poitrine ».
Un autre scandale en son temps mais qui a été « oublié » est l’affaire de l’hôpital Abu Kabir qui disposait d’un grand stock d’organes dont on se doutait de la provenance. Ceci a amené le procureur général de l’Etat, Elyakim Rubinstein, à ordonner à la police de lancer une enquête contre le professeur Yehuda Hiss, directeur de l’Institut médico-légal d’Abu Kabir. Hiss est l’objet d’une longue liste d’accusations depuis un comportement inapproprié en tant que professionnel médical à des actes criminels comme la vente illégale et des transactions d’organes et de parties du corps, l’ablation d’organes de personnes décédées sans consentement et de donner un état inexact des organes présents dans le corps restitué. Une perquisition effectuée à l’institut a découvert d’importants stocks d’organes prélevés illégalement sur des cadavres. Ces dernières années, il s’avère que les dirigeants de l’institut ont donné des milliers d’organes à la recherche sans y être autorisés, tout en entretenant un stock d’organes à Abu Kabir. L’article date de 2002, soit deux années après le retrait des troupes sionistes du Sud Liban ; retrait au cours duquel l’armée sioniste n’aurait essuyé aucune perte. Alors d’où viennent ces milliers d’organes si ce n’est des corps des Palestiniens assassinés par l’armée la plus morale du monde ?(2)
L’affaire ne s’arrête pas là. On s’aperçoit par ailleurs qu’il y a des ramifications aux Etats-Unis. Pour le Jérusalem Post du 26 juillet : ´´Un retentissant scandale de corruption entre New York et Israël. Cinq rabbins, trois maires de l’Etat du New Jersey et deux députés ont été arrêtés jeudi par le FBI. Les charges sont graves : pots-de-vin, extorsion de fonds, blanchiment d’argent et même trafic d’organes. (...) Un autre suspect, Levy-Izhak Rosenbaum, 58 ans, est accusé de trafic de reins, récupérés de donneurs israéliens. Il les aurait obtenus pour 10.000 dollars avant de les revendre 160.000 dollars. Le FBI a mis les moyens pour ce gigantesque coup de filet : plus de 300 agents ont été mobilisés pour arrêter les 44 suspects. D’après le procureur du New Jersey : « Il semblait que tout le monde voulait prendre part à l’action. La corruption était généralisée et envahissante. » Les politiciens ont vendu leurs services aux rabbins qui « masquaient leur activité criminelle de grande envergure derrière une façade de rectitude ». Les goniffs achetaient des reins, en Israël, à des « personnes vulnérables » pour 10.000 dollars et, ensuite, les acheminaient vers leurs associés rabbiniques qui les revendaient 160.000 dollars aux Etats-Unis. (Associated Press, 25 juillet 2009).(3)
Déjà en 2002, Nancy Scheper-Hughes, professeur à Berkeley, avait alerté le FBI sur le fait que Rosenbaum était un intermédiaire pour un gang international de trafic de reins. Il se servait de villageois moldaves comme donneurs. Il leur promettait des emplois aux Etats-Unis, puis les contraignait à « donner » leurs reins à des receveurs qui se faisaient passer pour des membres de sa famille, et il les menaçait avec un pistolet s’ils résistaient.(4)
Dans le même ordre, deux médecins israéliens et trois autres personnes, soupçonnés de trafic d’ovules humains, ont été arrêtés et mis en détention en Roumanie. Les deux gynécologues israéliens sont accusés « du trafic d’ovules humains, réunion de malfaiteurs, et pratique illégale de la médecine, » a indiqué à l’AFP le procureur en chef du département du crime organisé de la Roumanie, Codrut Olaru. Le consul général israélien à Bucarest, Lili Ben-Harush, a identifié les Israéliens détenus comme étant le professeur Nathan Levitt et Dr Genya Ziskind. Ils sont suspectés de recruter des femmes roumaines âgées entre 18 et 30 ans et de les payer 800 à 1000 leis ($271 $338) pour leur ovules, et revendent ensuite les ovules entre 8000 à 10.000 euros ($11,339-$14,174) aux femmes qui requièrent une fertilisation artificielle, a rapporté le quotidien roumain Gardianul.(5) Toujours avec la Roumanie, le journal israélien de gauche Haaretz faisait état, dès décembre 2001, des doutes des autorités roumaines vis-à-vis d’une une agence israélienne d’adoption, soupçonnée de participer à une conspiration de trafic d’organes à l’échelle internationale.(6)
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