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La France et l'Allemagne veulent "mettre un terme au scandale des bonus"

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  • La France et l'Allemagne veulent "mettre un terme au scandale des bonus"

    Le Nouvel Obs

    En finir avec les "excès de la spéculation et de la finance qui ont conduit à la crise" actuelle, a affirmé lundi à Berlin le président français Nicolas Sarkozy au côté de la chancelière allemande Angela Merkel.

    Paris et Berlin sont par ailleurs favorables à un "renforcement des sanctions" contre l'Iran si Téhéran ne coopère pas sur le dossier de son programme nucléaire controversé.

    "Nous voulons qu'à Pittsburgh (lors du sommet du G-20, NDLR) les choses changent et que la communauté internationale comprenne que les excès de la spéculation et de la finance qui ont conduit à la crise ne peuvent pas reprendre comme s'il ne s'était rien passé", a souligné M. Sarkozy lors d'une conférence de presse conjointe avec Mme Merkel. "C'est une position commune à nos deux pays".

    M. Sarkozy s'est exprimé à l'issue d'une réunion avec Mme Merkel visant à préparer le sommet du G-20, prévu les 24-25 septembre à Pittsburgh, aux Etats-Unis. Il a précisé que Paris et Berlin enverraient une lettre au Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, dont le pays assure actuellement la présidence de l'Union européenne, "pour que l'Europe ait une position commune" à Pittsburgh.

    "Nous voulons mettre fin au scandale des bonus", a-t-il affirmé en rappelant que Paris et Berlin avaient pris des mesures pour réguler cette pratique. "Nous appliquerons ces mesures quelles que soient les décisions des autres". Et d'ajouter: "Partout dans le monde les gens sont ulcérés par la pratique de bonus extravagants et ça c'est très important et c'est nouveau."

    Le président français a également évoqué la lutte contre l'évasion fiscale et les paradis fiscaux. "On ne peut pas en cette période de crise accepter la fraude", a-t-il souligné.

    M. Sarkozy a fait référence à l'annonce par son ministre du Budget Eric Woerth de l'existence d'une liste de 3.000 contribuables français détenteurs de comptes suspects en Suisse. M. Woerth a donné "jusqu'au 31 décembre à ces contribuables pour régulariser leur situation", a rappelé M. Sarkozy. "Si le 31 décembre ils ne l'ont pas fait, alors nous envisagerons d'autres procédures", a-t-il ajouté.

    M. Sarkozy s'est dit "très heureux de voir des pays comme le Luxembourg, le Liechtenstein, la Suisse, les îles Caïman et d'autres se précipiter pour signer des conventions d'échange de renseignements". "c'est très bon signe, ça prouve au moins que (le G-20 de) Londres a servi à quelque chose", a-t-il déclaré. "Notre idée, avec Mme Merkel, c'est de continuer à Pittsburgh."

    Concernant le dossier du nucléaire iranien, la France et l'Allemagne plaideront pour un "renforcement des sanctions" si Téhéran ne saisit pas "dans le courant du mois de septembre" la main tendue de la communauté internationale, a déclaré Nicolas Sarkozy.

    "Nous avons soutenu la main tendue du président Obama aux dirigeants iraniens", a déclaré M. Sarkozy. "Mais, cette main ne peut pas rester tendue indéfiniment avec des dirigeants qui ne répondent pas."

    "S'il y a une volonté de coopérer, alors on ira tranquillement vers la coopération. S'il n'y a pas de volonté de coopérer, l'Allemagne et la France, unies, demanderont un renforcement des sanctions", a-t-il ajouté.

    Mme Merkel, elle aussi, a mis Téhéran en garde. "Les Iraniens doivent comprendre que nous sommes sérieux et que nous n'allons pas reporter indéfiniment les sanctions", a déclaré la chancelière allemande.

    M. Sarkozy a par ailleurs affirmé que l'Allemagne et la France avaient "exactement la même position" sur la réunion sur le climat prévue en décembre à Copenhague qui doit déboucher sur un nouvel accord international pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. "Nous prendrons des initiatives aussi vers le secrétaire général des Nations unies pour demander ensemble la création d'une organisation mondiale de l'environnement", a précisé M. Sarkozy.

    "Nous pensons qu'on ne peut pas traiter les problèmes du commerce dans le monde" en fonction des seules "règles commerciales", a souligné le président français. "La question des règles environnementales et d'ailleurs sociales, c'est quelque chose qui nous préoccupe", a-t-il ajouté. "Nous ferons des propositions fortes en la matière." AP
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Bonus : Londres ne veut pas d'une régulation à la française

    La Tribune.fr - 01/09/2009 |

    Contrairement aux Allemands, le Premier ministre britannique ne soutient pas entièrement les propositions françaises de limitation des rémunérations des traders, même s'il promet des mesures de régulation et plaide pour un consensus international.

    La France et l'Allemagne voulaient que l'Union européenne adopte une position commune au sujet de la rémunération des professionnels de la finance avant le sommet du G20 de Pittsburgh (Pennsylvanie) à la fin du mois, mais le Royaume-Uni ne semble pas prêt à se ranger à leurs propositions sans discussion.

    Dans une interview accordée aux Financial Time, Gordon Brown, le Premier ministre britannique, a promis des mesures pour limiter les bonus excessif, mais s'est montré hostile à l'idée d'un plafonnement de ces primes, estimant qu'une telle mesure serait difficile à appliquer au niveau international.

    En revanche, l'Ecossais s'accorde avec Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sur la nécessité de "normes communes de gouvernance à travers le monde" et sur le fait qu'il est "impératif que les rémunérations soient calculées sur les succès à long terme, et non les gains spéculatifs à long terme". Le chef du gouvernement britannique rejoint ainsi les positions du président français, qui propose un étalement du versement des rémunérations variables pour décourager les prises de risques insensées.

    De même, l'idée d'une mise en place d'un système de "malus" ne semble pas étrangère au Premier ministre, qui déclare au FT que les banques devraient également pouvoir "récupérer" les primes des courtiers si leurs performances ne sont pas concluantes les années suivantes.

    Après avoir reçu un soutien rapide de Berlin concernant ses propositions de régulations des bonus des professionnels de la finance, Nicolas Sarkozy va devoir négocier ferme avec Londres si il veut que l'Union européenne présente un visage uni au prochain G20, les 24 et 25 septembre prochain.
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    Mahomet

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