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Rush sur la viande à bon marché

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    Les points de vente à prix fixe débordent de monde
    Rush sur la viande à bon marché

    Etrangement, les prix fixes décidés et appliqués par le ministère de l’Agriculture n’ont pas influé sur le marché. Chez le privé, la courbe de la mercuriale va toujours crescendo.

    Les points de vente des viandes rouges et blanches ouverts à Alger connaissent une grande affluence de la part des citoyens. Les prix relativement abordables affichés en sont la cause principale, mais aussi «la qualité de la marchandise proposée». Aux Asphodèles à Ben Aknoun ou à Saïd Hamdine dans la commune de Bir Mourad Raïs, des milliers d’habitants s’approvisionnent dans ces points ouverts à l’occasion du mois de ramadhan. «Des clients de toutes les couches sociales viennent faire leurs courses» révèle un jeune vendeur.

    Mais étrangement, les prix fixes décidés et appliqués par le ministère de l’Agriculture n’ont pas influé sur le marché. Chez le privé, la courbe de la mercuriale va toujours crescendo. En fait, alors que le prix de la viande bovine est fixé à 680 DA au niveau de ces points de vente, dans les boucheries privées, un kilogramme de viande atteint et dépasse le seuil des 900 DA.

    Même constat pour le poulet dont les prix sont inabordables ces derniers temps. Le kilo de poulet chez le privé oscille entre 380 et 420 DA le kilo, alors que dans ces points de vente il revient à seulement 280 DA le frais et 250 DA le kilo de poulet congelé. C’est dire que cette tarification arrange bien les petites bourses même si elle n’est pas en mesure de casser les prix.

    A l’échelle nationale, seulement 80 points de vente ont été ouverts dont six au niveau de la capitale, ce qui est loin de répondre à la demande et faire cesser la spéculation. N’empêche que ces points de vente sont parvenus, tant bien que mal, à faire des contents. Dans la journée d’hier, au niveau du point de vente de Ben Aknoun, un jeune vendeur déclare : «J’ai écoulé 100 poulets de 8 h à 10 h du matin». Pourtant, «il n’y a pas beaucoup de monde et ce local est peu connu». Même chose à Bir Mourad Raïs, le point de vente ne désemplit pas, notamment dans l’après-midi. Sur un panneau on peut lire «Agneau de Djelfa, garanti 1er choix». C’est ce que ne démentent pas les clients qui témoignent de la bonne qualité de la viande cédée à un meilleur prix.

    Il est à rappeler que cette initiative a été lancée par la SGP des productions animales, rattachée au ministère de l’Agriculture. Son président, Chadi Kamel, a exprimé, la veille du mois de ramadhan, que l’installation de ces points de vente permettra aux citoyens d’acheter de la viande à un meilleur prix et faire face à toute forme de spéculation. Seulement, l’inconvénient relevé par les citoyens et même les vendeurs, c’est l’emplacement de ces boucheries. En fait, la plupart d’entre elles ont été ouvertes dans des quartiers chics où le nombre de nécessiteux est infime. Il est à citer, pour le cas d’Alger, les points de Chéraga, Ben Aknoun et Saïd Hamdine tout près de la cité résidentielle Sidi Yahia.

    Malgré le nombre important de clients qui y affluent, il reste inférieur comparativement au point de vente d’Hussein Dey, situé en pleine cité populaire. Plusieurs citoyens ont même exprimé leur souhait de voir, à l’avenir, des points ouverts à Bourouba, Oued Koreich et dans bien d’autres communes pauvres.

    Le Jour d'Algérie
    Dernière modification par DZone, 01 septembre 2009, 01h27.
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