L’écrivain marocain d’expression française, Tahar Ben Jelloun, regrette que l’Union du Maghreb Arabe n’existe que sur papier, même si celle-ci constitue l’espoir de tous les peuples de la région. La raison de l’inaboutissement de ce projet, selon le romancier et journaliste, serait imputée à «la position négative de l’Algérie envers le Maroc et qui cherche depuis toujours à créer des obstacles pour que l’Union n’ait jamais lieu», a-t-il confié dans une interview accordée récemment au quotidien Asharq Al-Awsat.
Le Prix Goncourt a, en outre, expliqué que cette position algérienne n’est pas gratuite. «En fait, l’Algérie considère que le Maroc se développe et évolue à un rythme rapide en dépit des contraintes auxquelles il fait face. Surtout que notre pays n’est pas producteur de pétrole alors que les rentes pétrolières de l’Algérie ne bénéficient pas à la majorité des Algériens.
Je pense que quand l’Algérie surmontera ses crises politiques internes et cessera de provoquer des problèmes avec le Maroc, un Maghreb Arabe Uni verra sans doute le jour». Et d’ajouter, dans ce sens : «Le Maroc cherche à briser les barrières et à communiquer avec son voisin algérien dont le peuple tient pour sa part à s’ouvrir sur notre pays, et aller de l’avant dans le processus de concrétisation de l’union maghrébine».
C’est pourquoi Tahar Ben Jelloun n’arrive toujours pas à comprendre les dessus de la politique algérienne nettement hostile à l’égard du Maroc. «Je ne sais pas pourquoi l’Algérie pose tous ces obstacles devant nous surtout par rapport au conflit du Sahara qui restera marocain en fin de compte», rassure l’écrivain.
Le rôle de l’intellectuel dans la société
L’auteur de «La Nuit sacrée» a évoqué, dans la même interview, le rôle que peut jouer l’intellectuel dans la société. «L’intellectuel en tant qu’individu ne peut pas produire des miracles, mais il peut à la limite participer au changement, comme tous les citoyens. Sa participation consiste à passer des messages que les gens lisent dans des romans, dans les journaux ou écoutent à la radio. Donc, l’intellectuel ne peut pas changer la société mais peut participer au mouvement général du changement», poursuit Tahar Ben Jelloun.
La crise économique et le calvaire de l’immigration
La crise économique mondiale a eu un impact négatif sur les chances des immigrés à trouver un emploi. A ce sujet, Tahar Ben Jelloun a avancé : « Jusqu’à présent, je ne sais pas encore quelle est la position des pays européens vis-à-vis des immigrés légaux employés dans leurs territoires. Est-ce qu’ils vont les traiter en tant qu’immigrés et donc ils vont les forcer au retour à leurs pays d’origine à cause de cette crise ou bien vont-ils les considérer comme des employés européens «normaux» et bénéficieront d’un traitement équitable ? Par contre, pour ce qui est des relations entre le Maghreb Arabe et l’Europe, l’écrivain marocain a critiqué la vision des Européens par rapport aux pays de l’UMA. « Le regard que portent les Européens sur les pays de l’UMA est rarement positif et donc souvent négatif et hautain. Ce regard tronqué est dû à l’histoire commune, encore omniprésente, entre ces deux parties, et aux blessures du passé ».
Le Maroc en pleine mutation
Le Maroc bouge et dans la bonne direction. Voilà ce dont Tahar Ben Jelloun est convaincu. Dans la même interview, le citoyen du monde évoque les changements qu’a connus le Maroc ces dix dernières années sous le règne du Roi Mohammed VI. « On ne peut pas nier que les choses ont changé de manière spectaculaire et positive durant cette décennie. Force est de constater les grands changements aussi bien au niveau des infrastructures qu’à celui des routes, des ports et de l’immobilier. Tous ces changements ont eu lieu grâce au Souverain.
Et il faut que nous soyons tous conscients que nous sommes appelés à participer au développement de notre Maroc à nous», a-t-il précisé. Concernant le rôle des partis politiques et les élections que les jeunes boycottent, Tahar Ben Jelloun rappelle que la démocratie est «une culture que nous apprenons graduellement et pas une technique à approcher. Il faut que nous soyons imprégnés de ses valeurs».
A.A Source : Asharq Al Awsat
Le Prix Goncourt a, en outre, expliqué que cette position algérienne n’est pas gratuite. «En fait, l’Algérie considère que le Maroc se développe et évolue à un rythme rapide en dépit des contraintes auxquelles il fait face. Surtout que notre pays n’est pas producteur de pétrole alors que les rentes pétrolières de l’Algérie ne bénéficient pas à la majorité des Algériens.
Je pense que quand l’Algérie surmontera ses crises politiques internes et cessera de provoquer des problèmes avec le Maroc, un Maghreb Arabe Uni verra sans doute le jour». Et d’ajouter, dans ce sens : «Le Maroc cherche à briser les barrières et à communiquer avec son voisin algérien dont le peuple tient pour sa part à s’ouvrir sur notre pays, et aller de l’avant dans le processus de concrétisation de l’union maghrébine».
C’est pourquoi Tahar Ben Jelloun n’arrive toujours pas à comprendre les dessus de la politique algérienne nettement hostile à l’égard du Maroc. «Je ne sais pas pourquoi l’Algérie pose tous ces obstacles devant nous surtout par rapport au conflit du Sahara qui restera marocain en fin de compte», rassure l’écrivain.
Le rôle de l’intellectuel dans la société
L’auteur de «La Nuit sacrée» a évoqué, dans la même interview, le rôle que peut jouer l’intellectuel dans la société. «L’intellectuel en tant qu’individu ne peut pas produire des miracles, mais il peut à la limite participer au changement, comme tous les citoyens. Sa participation consiste à passer des messages que les gens lisent dans des romans, dans les journaux ou écoutent à la radio. Donc, l’intellectuel ne peut pas changer la société mais peut participer au mouvement général du changement», poursuit Tahar Ben Jelloun.
La crise économique et le calvaire de l’immigration
La crise économique mondiale a eu un impact négatif sur les chances des immigrés à trouver un emploi. A ce sujet, Tahar Ben Jelloun a avancé : « Jusqu’à présent, je ne sais pas encore quelle est la position des pays européens vis-à-vis des immigrés légaux employés dans leurs territoires. Est-ce qu’ils vont les traiter en tant qu’immigrés et donc ils vont les forcer au retour à leurs pays d’origine à cause de cette crise ou bien vont-ils les considérer comme des employés européens «normaux» et bénéficieront d’un traitement équitable ? Par contre, pour ce qui est des relations entre le Maghreb Arabe et l’Europe, l’écrivain marocain a critiqué la vision des Européens par rapport aux pays de l’UMA. « Le regard que portent les Européens sur les pays de l’UMA est rarement positif et donc souvent négatif et hautain. Ce regard tronqué est dû à l’histoire commune, encore omniprésente, entre ces deux parties, et aux blessures du passé ».
Le Maroc en pleine mutation
Le Maroc bouge et dans la bonne direction. Voilà ce dont Tahar Ben Jelloun est convaincu. Dans la même interview, le citoyen du monde évoque les changements qu’a connus le Maroc ces dix dernières années sous le règne du Roi Mohammed VI. « On ne peut pas nier que les choses ont changé de manière spectaculaire et positive durant cette décennie. Force est de constater les grands changements aussi bien au niveau des infrastructures qu’à celui des routes, des ports et de l’immobilier. Tous ces changements ont eu lieu grâce au Souverain.
Et il faut que nous soyons tous conscients que nous sommes appelés à participer au développement de notre Maroc à nous», a-t-il précisé. Concernant le rôle des partis politiques et les élections que les jeunes boycottent, Tahar Ben Jelloun rappelle que la démocratie est «une culture que nous apprenons graduellement et pas une technique à approcher. Il faut que nous soyons imprégnés de ses valeurs».
A.A Source : Asharq Al Awsat
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