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Omerta à l’algérienne.

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  • Omerta à l’algérienne.

    Omerta à l’algérienne


    Les organismes internationaux de lutte contre la corruption classent, depuis une dizaine d’années, l’Algérie dans le peloton de tête des pays gangrenés par ce phénomène. Les journaux algériens rapportent régulièrement des histoires de détournement de fonds, de dilapidation de deniers publics par des fonctionnaires, hauts ou petits.
    Un système maffieux s’est installé dans les rouages les plus élevés de l’Etat, mais il était difficile de le dénoncer faute de preuves, même si les corrompus affichent ostensiblement le fruit de leurs rapines. Il faut dire qu’à part les lampistes et des voyous à un niveau un peu plus élevé, l’impunité est devenue la règle pour les requins, surtout ceux qui ont occupé de hautes fonctions.
    La protection est donc garantie si le délit n’arrive pas sur la place publique.
    Deux révélations viennent de défrayer la chronique sans que les gouvernants daignent donner des explications aux citoyens.
    Dans une de ses récentes livraisons, El Watan a révélé l’existence d’un trafic de thon rouge entre marins pêcheurs algériens et maffiosi turcs. Mais ce qui est plus grave, il annonce que dans cette affaire, le secrétaire général du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques (dirigé par le MSP) et un directeur du même ministère ont été inculpés pour complicité.
    Le Soir d’Algérie enfonce le clou en affirmant que ce trafic fait suite à un accord politique conclu entre le MSP et le Parti islamiste turc au pouvoir à Ankara, tous deux membres de l’Internationale des Frères musulmans. L’autre scandale, si scandale il y a, a été révélé par El Khabar-Hebdo. Ce dernier accuse Saïd Barkat d’avoir acheté à prix d’or, à l’époque où il était ministre de l’Agriculture, du matériel agricole d’Espagne.
    Il lui est reproché en outre d’avoir détourné au profit de ses amis de l’aide destinée aux petits paysans et d’avoir consacré, pour la seule wilaya de Biskra, 70% du budget destiné au développement de 14 wilayas du Sud. Dans les deux cas, dont la gravité n’échappe à personne, les autorités observent un silence malsain.
    Pourtant, jamais des accusations n’ont été lancées contre des personnes occupant de telles fonctions. On ne sait pas si le procureur général a ouvert des dossiers sur ces deux affaires, comme l’y oblige la loi. Les partis sont eux aussi muets alors que leur premier devoir est d’interpeller le gouvernement. Il ne faut pas s’attendre en outre que l’Assemblée nationale ou le Sénat fassent leur devoir.
    Ils sont bien à l’aise dans leur posture de rentiers et ils ne veulent ni déranger ni être dérangés. Aucun des journaux n’a été interpellé par les autorités pour faire la lumière. Le ministère de le Pêche a bien envoyé une mise au point à El Watan, mais à aucun moment il n’a cherché à disculper son secrétaire général. Y a-t-il une volonté, en « haut lieu » comme on dit, pour faire oublier ces deux affaires afin de les étouffer et les classer ? Dans ce cas, il y a une preuve flagrante que la corruption constitue un mode de gouvernance pour le système. « Les chiens aboient, la caravane passe », semble être la réponse du pouvoir à ceux qui s’intéressent aux comportements maffieux.
    El Watan
    Par Tayeb Belghiche
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    Pour les journalistes algeriens, la critique tout venant est devenu un art.
    en tout cas ce journaliste est nul

    Pourtant, jamais des accusations n’ont été lancées contre des personnes occupant de telles fonctions. On ne sait pas si le procureur général a ouvert des dossiers sur ces deux affaires, comme l’y oblige la loi. Les partis sont eux aussi muets alors que leur premier devoir est d’interpeller le gouvernement. Il ne faut pas s’attendre en outre que l’Assemblée nationale ou le Sénat fassent leur devoir.
    Il aurait fallu demander ... simplement

    Affaire du thon algérien
    Le SG du ministère de la Pêche sous contrôle judiciaire
    Selon des sources judiciaires, le secrétaire général du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques (MPRH), Boudamous Fateh, a été inculpé pour abus d’autorité et placé sous contrôle judiciaire par le magistrat instructeur près le tribunal de Annaba.



    Cette mesure qui touche également le directeur de la pêche, M. Allam, a été prise mardi en fin de journée à l’issue d’une confrontation entre toutes les parties concernées par l’affaire des thoniers turcs en infraction dans les eaux territoriales et arraisonnés au large de Annaba par les gardes-côtes, le 13 juin dernier (El Watan du 15 juin 2009). Le juge a convoqué également deux autres cadres du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, l’armateur algérien de connivence avec les armateurs turcs convoqués eux aussi. Les bateaux turcs, deux remorqueurs et un bateau ravitailleur, étaient censés venir prendre livraison d’une pêche faite par des thoniers algériens. En fait, les Turcs, venus avec du thon pêché illégalement, avec leurs comparses algériens simulent un échange en mer pour obtenir un document de traçabilité qui leur permet de débarquer leur marchandise en toute légalité. Or, il se trouve que nos thoniers ne sont pas en mesure de pêcher les quantités déclarées. Cette prise des gardes-côtes cache en fait un immense trafic interlope qui dure depuis plusieurs années. En fait, depuis que l’Algérie dispose d’un quota national qu’elle ne peut pas pêcher par ses moyens nationaux.
    Des milliers de tonnes de thon rouge ont été ainsi pillés au nom de l’Algérie alors qu’en réalité elles érigeaient des fortunes personnelles. Dans cette affaire, les Turcs accusent les inculpés de leur avoir donné des autorisations et garanti leur protection, ce que réfutent bien entendu les concernés qui se renvoient la balle quant aux faveurs accordées à certaines sociétés-écran de pêche qui ont bénéficié d’une part dans le quota de thon national. Toujours dans cette affaire, un point de vue de la défense a relevé un vide juridique pour qualifier les infractions et déplorer l’audition d’autres parties comme la marine marchande, les garde-côtes et les douanes. A la demande des Turcs et de leur ambassadeur qui a pris la peine de venir s’informer à la source sur les tenants et les aboutissants de cette affaire, une caution de 67 milliards de centimes a été fixée pour récupérer les bateaux, mais ils ne pourront être libérés qu’après la qualification de l’infraction : contrebande ou infraction à la réglementation des pêches. Le ministère de la Pêche, pour sa part, du moins avant l’affaire de Annaba, a toujours expliqué, lorsque la question lui était posée, par la mise sur le marché national d’une partie du quota national alloué par l’ICCAT. Mais qui a vu un seul kilo de thon frais chez nos poissonniers ? Même le thon en conserve est importé !


    Par Slim Sadki

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    • #3
      on arrivera surement a vaincre le sida un de ces jours,comme tous les autres virus.mais je doute fort qu'on arrive a irradiquer la corruption en algerie!!

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      • #4
        la corruption est un phenomene mondial qui touche tous les pays
        mais il est vrai qu'avec les langues qui se delient et la presse qui RAPPORTE le phenomene a l'air de prendre des proportions inimaginables tel qu'on dirait qu'on est entrain de decouvrir un secret de polichinelle !!!!!
        ce phenomene existe depuis fort longtemps et existera jusqu'a la fin des temps.
        PARLER EST UN BESOIN,ECOUTER EST UN ART.

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