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Patience et endurance.

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  • Patience et endurance.

    Patience et endurance

    Parmi les vertus qui constituent la parure du musulman, on compte la patience et l’endurance à supporter les incommodités des autres pour l’amour de Dieu.

    La patience est la contrainte de l’âme à accepter ce qui lui répugne et à supporter avec stoïcisme le mal qui l’atteint. Le musulman se contraint à accomplir les actes de dévotion qui le rebutent. Il s’y résigne fermement. Il se retient de commettre des péchés ou de les aborder, si ardent soit son désir de les commettre.

    La patience du musulman
    Dans les épreuves, il se contient sans s’alarmer ni s’irriter, car, disent les philosophes, s’alarmer pour un mal déjà passé est une calamité et le faire pour une future probabilité est une absurdité. S’emporter contre l’arrêt divin est une injure à Dieu, l’Unique et le Tout-Puissant.
    Dans les épreuves, le musulman est réconforté par le souvenir de Dieu et de la grande récompense accordée en prix à la dévotion.
    Il est stimulé aussi par la crainte des menaces terribles lancées contre ceux que Dieu déteste et qui Lui désobéissent. Il a présent à l’esprit également que rien n’arrête le cours des desseins divins, que Ses décrets sont équitables et irrévocables, que l’on se montre résigné ou non. Il sait que sa résignation lui procure récompense et que son emportement n’engendre que péchés. La résignation est une vertu qu’on peut acquérir à force d’entraînement. Mais le musulman qui a besoin de son Dieu, l’implore de la lui accorder et essaie de la raffermir en lui en se souvenant des exhortations et des promesses de récompenses faites aux gens stoïques, tels que ces versets : «Croyants ! Soyez constants. Rivalisez de constance ! Soyez fermes et craignez Dieu. Ainsi atteindriez-vous la félicité.» (sourate 3, verset 200)
    «Que la patience et la prière soient pour vous un réconfort.» (sourate 2, verset 45)
    «Soit patient ! Dieu t’y aidera.» (sourate 16, verset 127)
    «Endure patiemment ce qui peut t’atteindre. Tout cela est le propre d’une âme résolue.» (sourate 31, verset 17)
    «Annonce une heureuse issue aux patients, à ceux qui, frappés d’un malheur disent : «Nous appartenons à Dieu et à Lui nous ferons retour ! «. Ceux-là auront pour lot miséricorde et bénédiction de leur Seigneur. Ils auront suivi le droit chemin.» (sourate, verset 156)
    «Ceux qui auront persévéré dans notre voie seront rémunérés compte tenu de leurs meilleures actions.» (sourate 16, verset 96)
    «Nous avons fait d’eux des chefs qui guidaient les hommes selon nos ordres, cela pour avoir su persévérer dans notre voie et avoir cru fermement en nos signes.» (sourate 32, verset 24)
    «Ceux qui sont constants seront dignement rémunérés au-delà de toute mesure !» (sourate 39, verset 10)
    Le Prophète Mohammed dit aussi : «La patience est une lumière !»
    «Celui qui veut être chaste, Dieu l’aidera. Celui qui cherche à se passer de ce que possèdent les autres, Dieu l’enrichira. Celui qui veut être patient, Dieu viendra à son secours, Aucun n’a eu un don plus fécond que la patience. C’est merveilleux ! Tout ce qui arrive au croyant lui est favorable. Aucun autre n’a ce privilège : s’il est heureux, il remercie Dieu et c’est bien pour lui ; s’il est malheureux, il se résigne et c’est bénéfique pour lui.»
    Une fille du Prophète lui dépêcha une personne pour le prier de venir voir son enfant agonisant. Le Prophète lui envoya dire : «Donne-lui le bonjour et dis-lui : Tout appartient à Dieu, ce qu’Il donne et ce qu’Il reprend. Pour toute chose est fixé un terme. Qu’elle se résigne et en demande à Dieu la récompense.» [La mère croyait que la présence du Prophète aurait à elle seule soulagé l’enfant, autrement le Prophète ne refuse rien quand on le sollicite pour tout ce qui est dans ses possibilités.]
    Dans un hadith à thème divin, Allah dit : «Quand je frappe mon serviteur de cécité et qu’il se soumet à mon arrêt, je lui accorde en échange le Paradis !»
    «Quand Dieu veut du bien à quelqu’un, Il l’éprouve.»
    La valeur de la rétribution est proportionnelle à l’épreuve. Quand Dieu veut du bien à des gens, Il les met à l’épreuve. Celui qui se résigne aura la satisfaction du Seigneur, mais celui qui s’emporte encourt Sa colère.
    L’adversité ne cesse de s’abattre sur le croyant : atteignant sa personne, ses enfants et ses biens, si bien qu’il comparaîtra devant Dieu sans aucun péché.

    L’endurance du musulman
    Quant à supporter le mal, c’est aussi de la résignation mais plus pénible à supporter. C’est le symbole des véridiques et des saints. Son sens réel, c’est être persécuté pour la cause de Dieu et supporter la souffrance sans rendre le mal pour le mal, sans se venger ni se soucier de sa personne tant que cela est fait pour l’amour de Dieu et en quête de Son contentement.
    «[...] supporter la souffrance sans rendre le mal pour le mal, sans se venger [...].»
    «[...] Rares sont [les Prophètes] qui [...] n’ont pas été malmenés et persécutés [...]»
    Dans cette endurance, il a en vue comme exemple les prophètes et les vertueux. Rares sont ceux qui, parmi eux, n’ont pas été malmenés et persécutés pour la cause de Dieu.
    Ben Messaoud disait : «J’ai toujours présent devant moi ce spectacle poignant, celui du Prophète Mohammed, à l’instar des anciens Messagers, battu par son peuple, ensanglanté, essuyant le sang sur son visage en disant : Seigneur ! Pardonne à mon peuple, car il agit par ignorance.»
    Ce n’est là qu’un exemple de l’endurance du Prophète. En voici un autre :
    Un jour, il distribua des biens. Un bédouin dit : «Ce partage est inéquitable !» Cette critique parvint jusqu’au Prophète. Son visage s’empourpra, mais il finit par dire : «Que Dieu fasse miséricorde à mon frère Moïse ! Il fut tout autrement offensé, mais il se montra plus endurant !»
    Khabab raconte ce qui suit : «Nous nous sommes plaints au Prophète. Il était accoudé à l’ombre de la Kaâba [...]. Nous lui dîmes : N’implores-tu pas Dieu pour nous faire triompher de nos persécuteurs, ne Le pries-tu pas pour nous ?»
    Il nous répondit : «Auparavant, on prenait l’homme, on lui creusait une fosse on l’y mettait, puis, au moyen d’une scie placée sur la tête, on le coupait en deux. Avec des peignes en fer, on lui arrachait la chair à même les os. Tout cela ne lui faisait pas renier sa foi.»
    Les compagnons du Prophète
    disaient : «Nous n’estimions pas complète la foi de l’homme tant qu’il ne faisait pas preuve d’endurance dans l’adversité.» Guidé par ces exemples vivants de patience et d’endurance, le musulman est toujours patient et endurant, espérant la récompense divine : il ne se plaint pas, ne s’emporte pas, ne riposte pas au mal par le mal, mais il le repousse par la bonté, il excuse, endure et pardonne.
    Dieu dit : «Celui qui est patient et sait pardonner témoigne d’une heureuse maîtrise de lui-même.» (sourate 42, verset 43)
    Le jeune indépendant
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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