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Report de l'ouverture de la saison de la pêche en Algérie?

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  • Report de l'ouverture de la saison de la pêche en Algérie?

    La date limite de l’interdiction de la pêche pélagique a expiré le 31 août dernier en Algérie. Son ouverture, prévue le 1er septembre pourrait être reportée au 30 septembre prochain si la recommandation de la chambre nationale de la pêche, proposée au mois de mai dernier, dans ce sens, au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, venait à être retenue.

    Pour en savoir un peu plus, notre tentative de rencontrer sur place un responsable du ministère ou de la chambre s’est avérée vaine. Aucun interlocuteur qui puisse nous éclairer un peu plus.

    Toujours est-il, si du côté des gens de la profession, on est pour l’ouverture immédiate de la pêche alors que les cadres du secteur sont d’avis à ce que le repos pélagique se prolonge jusqu’au 30 septembre. Les pêcheurs estimant que la période est assez longue. Car, selon eux, même si elle rend service à l’environnement elle influera négativement sur les revenus des pêcheurs. Ainsi, une autre période de 30 jours sans entrée d’argent mettrait à mal ces gens de la mer. «Nous sommes prêt à patienter encore si les pouvoirs publics interviennent dans une action de solidarité», nous ont déclaré des pêcheurs rencontrés au port de Zemmouri (Est d’Alger).

    Quand aux partisans de l’interdiction de la pêche jusqu’au 30 septembre, et non moins très qualifiés pour se prononcer sur la question, ils n’ont eu de cesse d’expliquer le bien-fondé d’un tel allongement de délai. Pour mieux expliquer l’intérêt du repos pélagique, des journées de sensibilisation ont été organisées au niveau des grands ports de pêche du pays. Des rencontres où M. Rahmani, directeur général de la chambre nationale de la pêche, avait fait remarquer aux participants :

    «Si l’on ne respecte pas le repos biologique du poisson, ce sera une véritable catastrophe dans quelques années.» Il avait également appelé l’ensemble des
    partenaires du secteur, professionnels, chercheurs et administration, à conjuguer leurs efforts pour faire en sorte que la réglementation soit respectée.

    A propos du repos biologique, ce responsable dira qu’il demeure une condition sine qua non pour la préservation de la ressource halieutique.
    D’autres arguments ont été avancés en faveur du repos pélagique par les intervenants lors des journées de sensibilisation. Pour le directeur de la pêche de Tlemcen : «Une pêche massive de poisson femelle en phase de ponte influera négativement sur la biomasse, mais aussi et surtout sur le plan social, où des milliers de familles, dont le revenu est lié à la pêche, pourraient se retrouver sans ressources».

    Toujours dans ce même cadre de sensibilisation, M. Bouaïcha, chercheur au niveau du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA), avait rappelé que la préservation de la ressource permettra d’assurer sa disponibilité, de préserver l’emploi et de renforcer l’économie nationale et ce, grâce à une gestion rationnelle. Pour cela, dira ce dernier, «des actions devront être entreprises comme, entre autres, la connaissance de l’état de nos ressources avec l’utilisation du navire scientifique pour estimer la biomasse totale exploitable et celle du stock reproducteur, la détection de nouvelles zones de pêche pour une exploitation rationnelle, la création d’une synergie entre l’administration, le professionnel et les scientifiques, une mise en place d’un système de collecte de données statistiques fiable, la lutte contre la pollution et l’instauration de campagnes de sensibilisation.»

    Non sans marteler que le respect de la réglementation en vigueur devra passer inéluctablement par la fermeture de la pêche du mois de mai jusqu’au 31 août, ainsi que l’interdiction de la pêche dans les réserves marines (Gouraya dans la wilaya de Béjaïa, Taza à Jijel et l’île de Rachgoun) et éviter aussi la pêche en utilisant les explosifs.

    Il est utile de rappeler, enfin, que l’Algérie, avec ses 1 200 km de côtes, recèle une ressource halieutique très diversifiée (poisson pélagique, crustacés et mollusques), un espace maritime de 9,5 millions d’hectares et une flottille de pêche diversifiée et en perpétuelle augmentation.

    Par La Tribune
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