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renforcement de l’axe Alger-Caracas

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  • renforcement de l’axe Alger-Caracas

    03-09-2009

    Par Ali Boukhlef

    Le président vénézuélien, Hugo Chavez, est arrivé hier en fin d’après-midi à Alger pour une visite de travail et d’amitié de deux jours. Il a été accueilli par le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika, avec lequel il s’était déjà entretenu la veille en Libye. Le chef de l’Etat vénézuélien est accompagné par une forte délégation ministérielle. Il est arrivé en provenance de Tripoli, en Libye, où il a assisté aux festivités commémorant le 40e anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Mouammar El Kadhafi. Après Alger, Chavez se rendra, dès cet après-midi, en Syrie, puis en Iran, en Biélorussie et, enfin, en Russie.
    Cette visite d’Hugo Chavez, la quatrième qu’il effectue en Algérie après celles de 2000, 2001 et 2006, est le couronnement d’une relation solide entre les deux pays, l’Algérie et le Venezuela.Eloigné par la géographie, les deux pays partagent cependant beaucoup de points communs.
    Pays pétroliers et membres très influents de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’Algérie et le Venezuela ont souvent des intérêts partagés et ont fait bloc à chaque fois que l’occasion s’est présentée. «Nous avons des objectifs politiques et économiques qui démontrent la dynamique de la révolution bolivarienne en politique étrangère», avait soutenu Hugo Chavez juste avant d’entamer sa visite. Cela pour soigner son ego. Mais plus sérieusement, le président vénézuélien sait qu’il peut compter sur Abdelaziz Bouteflika et l’Algérie dans sa lutte contre ce qu’il appelle «l’impérialisme». Il a besoin de soutiens des pays qui ne font pas forcément partie des bons soldats des Etats-Unis. Et ce n’est pas par hasard, d’ailleurs, qu’il a choisi des pays comme l’Algérie, la Syrie, l’Iran, la Biélorussie et, surtout, la Russie.
    Pour l’Algérie, le signe des bonnes relations est visible notamment à travers les multiples visites échangées au plus haut niveau.
    A commencer par les quatre visites de Chavez à Alger. De son côté, Abdelaziz Bouteflika se rendra prochainement à Caracas pour assister au sommet des chefs d’Etat d’Amérique latine et d’Afrique qui se rencontreront pour la deuxième fois. Le président de la République profitera de cette occasion pour signer «pas moins de quinze accords» dans différents domaines, selon un responsable diplomatique vénézuélien à Alger. Avant cette visite présidentielle, la haute commission bilatérale se réunira dans la capitale vénézuélienne entre les 22 et 25 octobre pour discuter des accords à signer. Même sur le plan politique, les deux pays montrent des similitudes.
    Ainsi, les deux chefs d’Etat sont arrivés au pouvoir la même année, en 1999, et ont été réélus trois fois. Chavez et Bouteflika ont, tous deux, changé les Constitutions de leurs pays respectifs qui limitaient à deux le nombre de mandats présidentiels. En plus de tout cela, Alger et Caracas ont deux économies basées essentiellement sur les hydrocarbures. Là aussi, les deux pays tentent depuis plusieurs mois –avec la primeur pour Chavez- de renationaliser les richesses, en imposant un contrôle sur le transfert des bénéfices des sociétés étrangères présentes, pour l’Algérie, et la nationalisation pure et simple pour le Venezuela. Considéré comme l’un des plus grands pays d’Amérique latine, avec le Brésil et l’Argentine, le Venezuela connaît, en effet, une profonde mutation depuis l’arrivée au pouvoir d’Hugo Chavez en 1999.Se réclamant de la gauche révolutionnaire et s’identifiant au père de l’indépendance, Simon Bolivar, le chef de l’Etat vénézuélien a rapidement conquis ses concitoyens et réussi à devenir l’icône des militants de gauche de toute l’Amérique latine et au-delà. Son
    élection –qui a rencontré des oppositions féroces ayant même conduit à des tentatives de coups d’Etat- a fait des émules, puisque la majeure partie des pouvoirs d’Amérique latine est issue de la gauche, excepté la Colombie de Alvaro Uribé, avec qui Caracas est en conflit.
    Hugo Chavez s’est également fait connaître par ses formules incendiaires contre les Etats-Unis qu’il traite de peuple de «yankees», même s’il a tenté de se rapprocher de Barack Obama.La visite du président vénézuélien se terminera cet après-midi. Auparavant, il aura rencontré, en plus du président Bouteflika, d’autres responsables de l’Etat.

    A. B.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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