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La mendicité en Algérie

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  • La mendicité en Algérie

    La mendicité fait partie du décor de toutes les rues et ruelles d’Alger ainsi que de celui des grandes villes en Algérie. En ce mois sacré, mois de solidarité, où l’Algérien est censé aider son frère, les ruelles d’Alger sont envahies par les mendiants.

    En l’absence de statistiques fiables, il est difficile d’évaluer le phénomène de la mendicité. Le fait de tendre la main pour demander l’aumône ne fait plus rougir de nos jours, comme au bon vieux temps où il était difficile même pour les plus intrépides de mendier une croûte de pain sans se sentir amoindris. Vieil homme, jeune fille ou mère de famille traînant derrière elle ses enfants, tout le monde s’improvise mendiant pour échapper au piège de la délinquance.

    Néanmoins, l’accroissement, voire la multiplication des mendiants à l’intersection des rues, au niveau des passerelles, sur les trottoirs, devant les magasins, les mosquées, dans les bus, devant les restaurants, les arrêts de bus, même dans les bus est inquitént. Chaque jour, ces individus envahissent Alger. Une petite virée dans la capitale nous permettra, à coup sûr, de constater de visu cet état de fait. Que ce soit à Alger-Centre, Bab El Oued, 1er-Mai, El Biar, Caroubier…, les mendiants sont légion.

    En parcourant les rues de la capitale, on rencontre plusieurs catégories de mendiants, dont un grand nombre est infirme, malade mental... On trouve des femmes traînant derrière ou devant elles leurs enfants, et des familles entières confrontées à tendre la main, attendant en ce mois sacré la générosité de leur confrère.

    Des enfants, des femmes, des vieillards et des handicapés

    Les enfants, cette catégorie fragile et innocente, n’échappent pas, eux aussi, aux rets de la mendicité. Accompagnés d’adultes ou seuls, certains n’arrêtent pas de sillonner la ville pour tendre la main aux passants. Souvent ils utilisent la violence pour amasser une poignée d’argent.

    Sur le grand boulevard Mohamed-Belouizdad (ex-Belcourt), une vieille femme la soixantaine entamée, supplie par des versets du Coran les passants devant une boulangerie de lui acheter du pain. Certains le font, d'autres l'ignorent complètement.

    A proximité de l'arrêt du bus Aïssat-Idir tout près du Marché Tnache, un non-voyant implore les âmes charitables de l'aider.

    Selon les passants et les habitants de ce quartier, celui-ci est un habitué des lieux. Il pointe chaque matin devant cette station. Mourad, un jeune commerçant, nous confie : “Je ne fais pas confiance à ces mendiants, ils travaillent pour des réseaux de mendicité, mais on ne peut pas nier l'existence de cette dernière. C'est pour cela que ces réseaux activent. Difficile de distinguer le vrai mendiant du faux".

    On parle et on reparle à chaque occasion et parfois même sans occasion de ces familles entières vivant dans les rues et de ces enfants livrés à eux-mêmes et à toutes formes de délinquance. Une simple virée nocturne dans quelques quartiers de la capitale, hiver comme été, confirme encore cette réalité amère qui n'arrive toujours pas à connaître ses limites et qui recrute, chaque jour, de nouvelles victimes.

    Par La dépêche de Kabylie
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