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Carie dentaire et prévention scolaire en Kabylie

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  • Carie dentaire et prévention scolaire en Kabylie

    L’ampleur prise par la carie dentaire en Kabylie, dont la courbe a adopté au fil des ans un profil ascendant, impose à l’évidence de sortir de l’ornière des unités de dépistage et suivi (UDS) implantés dans les établissements scolaires et de ratisser large.

    “Chez la population scolaire, principale cible des messages éducatifs à visée sanitaires en rapport avec l’hygiène bucco-dentaire, le taux d’incidence, de la carie est de 50%, soit un enfant scolarisé sur deux”, constate un médecin officiant dans une UDS d’Akbou.

    Un taux jugé trop élevé par ce praticien qui n’a pas manqué de s’interroger sur l’efficacité “toute relative” de ces actions de sensibilisation dans un milieu censé être un terrain propice à l’éducation sanitaire et qui, au final, se révèle si peu réceptif.

    “L’expérience nous a enseigné que sans une coopération active des parents, toute campagne de prévention est vouée à l’échec”, nous dira un chirurgien dentiste exerçant à Bgayet.

    Un autre médecin d’El Kseur abonde dans le même sens. “C’est d’abord l’affaire des parents qui devraient inculquer à leurs enfants l’habitude de se brosser régulièrement les dents et instaurer une discipline alimentaire”. Or, les professionnels de la santé scolaires relèvent non sans dépit que les parents dans leur écrasante majorité prêtent à la carie une attention mi-négligeant mi-distraite, la réduisant le plus souvent à un simple problème d’esthétique.

    Ce qui n’est pas, au demeurant, le moindre des soucis. Les médecins concèdent, néanmoins, qu’il n’est pas donné aux parents, à fortiori quand ils ont une nombreuse progéniture, de prendre en charge efficacement ce problème, eux qui sont déjà passablement malmenés par les difficultés de la vie. “Se payer un tube de dentifrice à plus de 100 DA devient un luxe quand on a du mal à manger à sa faim”, assène un médecin de Tazmalt. Nos interlocuteurs subodorent une extension de cette affection carieuse aux multiples retentissements viscéraux (atteinte cardiaque et rénale notamment) pour les années à venir. A moins, tempèrent-ils, que des mesures hardies soient prises par les pouvoirs publics de concert avec les parents pour en réduire la prévalence.

    Par La Dépêche de Kabylie
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