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Iran : l’intransigeance sélective de Nicolas Sarkozy

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  • Iran : l’intransigeance sélective de Nicolas Sarkozy

    Mais quelle mouche a donc piqué Nicolas Sarkozy ? Le président de la république n’a de cesse de multiplier les déclarations intempestives à l’égard de l’Iran. Un comportement paradoxal de la part d’un chef d’Etat dont la ligne diplomatique est marquée, sous couvert de pragmatisme, par un rare cynisme.
    Ni pires ni meilleurs. Les dirigeants Iraniens sont-ils moins fréquentables que les ¾ des Chefs d’Etat de la planète ? L’attitude de Nicolas Sarkozy ne peut, en tout état de cause, être liée à une question de valeurs morales. Lui qui a donné des gages de respectabilité au Guide de la révolution Libyenne et au président Syrien réintroduits dans le jeu international. Qui a sauté sur son téléphone pour féliciter Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev mais aussi Bouteflika pour sa victoire obtenue avec 90% des voix… ? La liste est longue des amitiés douteuses et des comportements pour le moins complaisants du président français.

    “Je ne vois pas au nom de quoi je me permettrais de m’ériger en donneur de leçons” avait déclaré Nicolas Sarkozy interpellé sur les atteintes à la démocratie en Tunisie. Vite dit et vite oublié . Au moins sur le dossier Iranien. Alors que les Britanniques, se sont contentés d’émettre de “sérieux doutes” sur les résultats électoraux et que Barack Obama s’est seulement déclaré ”très troublé” par la répression, Nicolas Sarkozy est le seul à avoir joué les boutefeu.

    Au lendemain de la réélection contestée, le 12 juin, du président Mahmoud Ahmadinejadb, le chef de l’État avait dénoncé “l’ampleur de la fraude “. Elle “est proportionnelle à la violence de la réaction”, “Ces élections sont une exécrable nouvelle. (…) Le peuple iranien mérite autre chose”.

    Des propos que Nicolas Sarkozy n’avait pas hésité à tenir à Libreville, en marge des obsèques du président gabonais Omar Bongo . Un soupçon amnésique face à la maturité démocratique des anciennes colonies françaises.

    Peu importe. Nicolas Sarkozy a récidivé ce lundi à Berlin lors d’une conférence de presse conjointe avec la chancelière Angela Merkel : ”Je voudrais dire combien nous sommes admiratifs du courage du peuple iranien. Je veux redire qu’il mérite mieux que les dirigeants actuels“.

    Certains observateurs mettent l’agressivité de Nicolas Sarkozy sur sa volonté de réinvestir le devant de la scène internationale et sur une éventuelle rivalité avec Barack Obama. On peut également penser que Nicolas Sarkozy se sent investi de la mission d’empêcher, coûte que coûte, le régime des Mollahs à accéder à l’arme nucléaire.

    Si le président français s’agite, les grandes puissances agissent. Russie et Chine motivées par d’importants liens commerciaux jouent l’apaisement. Les Etats-Unis ne sont pas encore résignés à abandonner leur politique d’ouverture.

    Accusant son homologue américain de naïveté Nicolas Sarkozy prône le durcissement. “Nous avons soutenu la main tendue du président Obama aux dirigeants iraniens mais cette main ne peut pas rester tendue indéfiniment avec des dirigeants qui ne répondent pas” a déclaré le président français lors de la conférence de Berlin. “S‘il y a une volonté de coopérer, alors on ira tranquillement vers la coopération. S’il n’y a pas de volonté de coopérer, l’Allemagne et la France, unies, demanderont un renforcement des sanctions“, a ajouté Nicolas Sarkozy.

    Le poids des mots et le prix des barreaux pour Clotilde Reiss, contrainte à l’enfermement dans l’ambassade de France de Téhéran.
    agoravox
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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