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Google emmène YouTube à Hollywood. L'industrie du cinéma fournira peut-être au site Internet de vidéos la solution à son problème principal : réaliser des bénéfices. Certes, la célèbre filiale de Google a réussi à créer un trafic massif. Mais il faut aussi des budgets très consistants pour financer l'installation et la maintenance des batteries de serveurs qui permettent à n'importe qui dans le monde de regarder l'adorable petit chat jouer du piano. D'autant que les recettes publicitaires n'ont pas vraiment abondé.
La popularité croissante du site dans des pays sous-développés, où l'espoir de voir la publicité couvrir les coûts supplémentaires est des plus minces, ne fait qu'aggraver le problème. YouTube a donc décidé d'explorer une autre voie : mettre en place un système payant de diffusion de films de cinéma, qui seraient accessibles dès leur distribution en DVD, ou même avant.
Cette offre apporterait en effet un chiffre d'affaires bienvenu, mais elle ne serait probablement pas suffisante pour combler les pertes de YouTube : le hic, c'est que les clients disposent de toute une série d'autres possibilités pour voir ces films.
Des concurrents comme Netflix en mettent déjà en ligne un certain nombre, moyennant un abonnement mensuel forfaitaire. Aux Etats-Unis, les opérateurs du câble ou des télécommunications proposent des services de vidéo à la demande pour 3,99 dollars (2,8 euros), le prix que YouTube exigerait pour un seul film, semble-t-il. Les amateurs prêts à faire un effort pour se lever de leur canapé peuvent payer encore moins cher en allant s'approvisionner auprès des automates de location de Redbox, qui ne réclame qu'un dollar par nuit.
En outre, comme le montre l'expérience des sites d'information, il n'est pas évident de demander à ses utilisateurs d'ouvrir leur porte-monnaie quand ils ont été habitués à la gratuité totale. Pour la plupart des gens, YouTube est fait pour visionner de courtes séquences amusantes. Il ne leur viendrait pas à l'idée d'aller y regarder des films entiers. Bien sûr, rien ne dit qu'ils ne changeraient pas d'avis si le site ouvrait une sorte d'accès privilégié aux films les plus populaires.
Mais attention : les studios de cinéma veilleront à limiter l'exclusivité accordée à Google. Ils ne veulent surtout pas que le géant impose dans leur secteur l'hégémonie qu'il a déjà établie dans le domaine de la recherche sur Internet. C'est précisément cette domination absolue qui procure à Google les moyens de s'offrir des jouets déficitaires comme YouTube.
Il y a donc fort à parier que les studios encourageront YouTube à diffuser leurs productions, tout en vendant les droits à d'autres supports en parallèle. Google aura effectivement des contenus à vendre, mais n'aura pas forcément trouvé la solution miracle pour faire de YouTube une entreprise rentable.
source : Le Monde
La popularité croissante du site dans des pays sous-développés, où l'espoir de voir la publicité couvrir les coûts supplémentaires est des plus minces, ne fait qu'aggraver le problème. YouTube a donc décidé d'explorer une autre voie : mettre en place un système payant de diffusion de films de cinéma, qui seraient accessibles dès leur distribution en DVD, ou même avant.
Cette offre apporterait en effet un chiffre d'affaires bienvenu, mais elle ne serait probablement pas suffisante pour combler les pertes de YouTube : le hic, c'est que les clients disposent de toute une série d'autres possibilités pour voir ces films.
Des concurrents comme Netflix en mettent déjà en ligne un certain nombre, moyennant un abonnement mensuel forfaitaire. Aux Etats-Unis, les opérateurs du câble ou des télécommunications proposent des services de vidéo à la demande pour 3,99 dollars (2,8 euros), le prix que YouTube exigerait pour un seul film, semble-t-il. Les amateurs prêts à faire un effort pour se lever de leur canapé peuvent payer encore moins cher en allant s'approvisionner auprès des automates de location de Redbox, qui ne réclame qu'un dollar par nuit.
En outre, comme le montre l'expérience des sites d'information, il n'est pas évident de demander à ses utilisateurs d'ouvrir leur porte-monnaie quand ils ont été habitués à la gratuité totale. Pour la plupart des gens, YouTube est fait pour visionner de courtes séquences amusantes. Il ne leur viendrait pas à l'idée d'aller y regarder des films entiers. Bien sûr, rien ne dit qu'ils ne changeraient pas d'avis si le site ouvrait une sorte d'accès privilégié aux films les plus populaires.
Mais attention : les studios de cinéma veilleront à limiter l'exclusivité accordée à Google. Ils ne veulent surtout pas que le géant impose dans leur secteur l'hégémonie qu'il a déjà établie dans le domaine de la recherche sur Internet. C'est précisément cette domination absolue qui procure à Google les moyens de s'offrir des jouets déficitaires comme YouTube.
Il y a donc fort à parier que les studios encourageront YouTube à diffuser leurs productions, tout en vendant les droits à d'autres supports en parallèle. Google aura effectivement des contenus à vendre, mais n'aura pas forcément trouvé la solution miracle pour faire de YouTube une entreprise rentable.
source : Le Monde