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Enfant de la Dass, Manu 16 ans vit dans la rue

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  • Enfant de la Dass, Manu 16 ans vit dans la rue

    Manu , enfant de la Dass dans la rue à 16 ans. Est ce réellement vivre ou plutot survivre à la vie?
    Cela se passe en France et non pas dans un pays du Tiers monde. Une société digne de ce nom se doit de protéger ses enfants et non pas les rejetter ou les oublier.

    ===

    Quatre "murs" de carton dressés sur un trottoir parisien pour se protéger des regards et du froid. Enfant de la Dass, Manu, 16 ans, vit depuis six mois dans la rue. Comme des milliers de jeunes en errance, il passera Noël dehors avec son "seul ami", son chien Hector.

    L'adolescent émergeant des cartons sur un trottoir du 3ème arrondissement de Paris, a des yeux bleus d'enfant noyés dans un visage rougi, marqué par les épreuves et un mode de vie "qui fait vieillir très vite".

    "Je zone depuis des mois", avoue-t-il en grelottant. "Je m'enfonce, j'ai de moins en moins la pêche chaque jour pour aller chercher à manger, trouver des couvertures, mendier mais je n'irai pas en foyer, plus jamais", dit-il avec force. "Je préfère crever sur place et puis en plus ils n'acceptent pas les chiens".

    Manu montre tout ce qui lui reste: un sac de 10 kilos, une photo d'une "ex", des couvertures et son chien, un petit berger allemand, qui le "réchauffe la nuit".

    Il raconte au fil des phrases une vie décousue dont les seuls fils conducteurs sont la souffrance et l'abandon. Victime de maltraitances chez sa mère, dont il ne se souvient pas, il a été placé à la Dass (devenue Aide sociale à l'enfance, ASE) dans le Nord à l'âge de 3 ans. Sa mère n'a jamais donné signe de vie. Ses deux frères ainés non plus. Il est né de père inconnu.

    "Je suis passé de familles d'accueil en foyers. J'étais mal à chaque fois, je voulais me barrer, quitter ces bouffons", murmure-t-il. "J'ai atterri dans des squats mais là, on me forçait à dealer, donc je suis allé dans la rue, pour être tranquille".

    Mauvais traitements, rupture familiale, échec scolaire, démêlés avec la justice pour de petits larcins : Manu a connu "le parcours classique de beaucoup de mineurs à la dérive qui deviennent SDF avant même d'être adultes", comme l'explique le sociologue Jacques Guillou.

    Selon le ministère de la cohésion sociale, de 30.000 à 50.000 jeunes de 18 à 24 ans se trouvent en situation de très grande précarité ou d'errance. Certains chercheurs évoquent le chiffre de 100.000.

    Un tiers des jeunes en errance serait des enfants de la Dass et la moitié n'aurait aucun diplôme, d'après plusieurs études.

    "Quand ils approchent de la majorité, l'ASE évite de se mobiliser pour certains jeunes à la dérive, fugueurs récidivistes, en se contentant d'attendre qu'ils aient 18 ans, date à laquelle l'administration n'a plus à s'occuper de leur cas. De toutes façons, nous manquons de structures adaptées", relève une assistante sociale qui préfère garder l'anonymat.

    En quelques mois, Manu a fait l'expérience de "l'univers impitoyable" de la rue: racket, menaces, coups. "On m'a volé mes chaussures la deuxième nuit", lâche-t-il.

    Il passe ses journées dans des foyers de jour, où il peut se réchauffer, somnoler sur des chaises et demander de la nourriture pour lui et Hector. Il va aussi voir les médecins de ces centres pour ses crises d'épilepsie et de schizophrénie.

    Le jeune homme mendie plusieurs heures par jour. La nuit, l'angoisse du lendemain le saisit tout autant que le froid. Et il frissonne parfois en croisant dans la rue de vieux clochards, incarnant pour lui "un avenir effrayant".

    Source: AFP

  • #2
    c'est misérable et bas....je sais que les service sociaux ont peu de latitude, mais je sais aussi par expérience que peu d'actions sont menées pour crier haut et fort les problèmes auxquels ils doivent faire face!
    Toujours ouverts, toujours veillants les yeux de mon âme.

    Dionysios Solomos

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    • #3
      moi quand je vois des mamans avec leurs bb dans le métro faire la manche, ça me soulève le coeur.

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