Difficile de défendre ce qui prend une allure apparemment indéfendable. Auprès de notre lecteur, je prends le risque de resquiller en lui écrivant comme l’écrivait La Fontaine a une certaine duchesse : "Je t’écris ce recit qui risque de me nuire". Les conflits d’intérêts, la force de l’argent qui s’impose dans un milieu qui se veut misérablement propre, les humeurs des uns et des autres qui s’agitent au grès du thermomètre entretenu par ces feux de forets dans une Kabylie tout feu tout flamme, le tout orchestre par ce boute-feu de Boutef qui fait feu de tout bois. Tenter au prix de quelques arguments de réconcilier les kabyles autour de leurs artistes est un pari du moindre sou mais qui prend, vu la noblesse de la chose, la peine d’essayer.
Si Ait Menguellet était mort à la dernière seconde qui avait précédé ses applaudissements à l’égard de Boutef’lika, il aurait été probablement, aujourd’hui, élevé au rang de prophète par le peuple kabyle. Mais puisque Dieu lui a prêté vie, puisse la Kabylie lui prêter une seconde chance ou peut-être un autre état d’esprit pour renaitre à partir des débris de son image monumentale construite en 30 ans d’un parcours sans faute et détruite en l’espace de quelques petites secondes par l’explosion surprenante de la bombe ap...applaudissements. On a tous été choque de voir pareille chose se produire. La Kabylie se trouve de nouveau divisée dans sa nouvelle façon de considérer son idole. Pour l’image d’Ait Menguellet, quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, les choses ne seront plus les mêmes. Lui qui n’a presque jamais eu de conflits avec son public, avait du mal a s’expliquer de façon convaincante. En essayant dans une de ses chansons de répondre à ses détracteurs il n’avait fait, en quelque sorte, que s’enfoncer d’avantage. La ligne de démarcation était consommée entre ceux qui lui seront fidèles et ceux qui lui tourneront le dos. La ligne de clivage entre lui et ses fans sera entretenue, d’autre part par ces envieux qui l’attendaient au tournant et auxquels il avait fait de l’ombre pendant 30 ans. Pour les fidèles et les enfants de cœur qui n’arrivent pas a dissocier l’Étoile Filante (thin ighaven am ithri) de leurs amours de fenêtres, Lounis restera cette référence sans laquelle leur présent ne reconntrait plus leur passe. Pour les amateurs des bouleversements de situations,il est temps que la société se fabrique un autre type de héros. Des héros qui gagnent.
La logique veut qu’aujourd’hui on ne peut se permettre de perdre de tels colosses de notre histoire, tout démolir et recommencer à zéro. Il est temps, pour nous, de se rendre compte qu’il y a comme une force malicieuse qui nous est antagoniste et qui tire de son coté nos idoles qui ont forgé notre conscience berbère. Après Ait Menguellet qui applaudit et qui chante c’est Idir qui voyage dans l’avion présidentiel, pour ne citer que ceux-là. C’est la première fois qu’on assiste à une telle entreprise en Algérie : Des politiques qui vont aller chasser en plein milieu de l’indomptable terrain de la pop culture. L’intelligence ne serait pas de perdre nos idoles à un président qui fait feu de tout bois et réagir de la façon souhaitée par le pouvoir mais de détourner cela en notre faveur et celle de nos artistes. Essayons de montrer à ce président qui a usé de la nappe pétrolière et de ses ruses implacables pour nous retourner contre nos artistes qu’on est moins dupe que ça et qu’il nous arrive, quelle que soit notre naïveté, de survoler les objectifs de la tromperie. Essayons de nous donner, à notre tour, de bonnes raisons de le faire. De pareilles situations se sont produites ailleurs sous des cieux moins opaques, essayons un peu de nous y inspirer.
Le jour où Mick Jagger, le King incontesté du Rock ’n Roll a accepté de devenir Sir Mick Jagger en se faisant décorer du titre de knight (chevalier) par la reine d’Angleterre, son soliste et meilleur ami Keith Richards avait crie au scandale de voir le leader du groupe symbole mondial de la contestation se faire décorer par Elisabeth II, cette reine d’un establishment qui leur a causé tant de problèmes tout au long de leur carrière. Ils ont failli même être jetés en prison pour une bonne période pour leurs chansons très controversées parmi lesquelles, la plus controversée de toutes, "Sympathy for the devil". Ces mêmes Rolling Stones avaient déferlé la chronique en déclinant, auparavant, une invitation de la Maison Blanche lors de leur tournée américaine de 1994. La confrontation entre les 2 hommes a ete si violente qu’on avait cru, a un moment donne, provoquer la fin des Stones. Comment, en effet, le roi de la pop culture oserait-il accepter les honneurs de l’establishement. "It’s fucking paltry honor" (c’est un mesquin ****** d’honneur) dira Keth Richards a Uncut Magazine. Mick Jagger repliqua que son ami et bandmate Keth, avait tout simplement pris un coup de jaloux (sour grapes). Serait-il la fin du Rock n’ Roll ? Les fans étaient aussi divisés entre la position de Keith Richards et celle de Mick Jagger. Keith Richards avait traité, dans Sixty Minutes de CBS, son ami Mick Jagger de bon gars qui a toujours eu ce défaut de prendre du plaisir à se retrouver, dans une piscine, entouré d’une bande de lèche-culs ass kissers (lèche-culs). Finalement c’était sans rancunes de part et d’autre. Les Rolling Stones et leurs fans ont su voler au dessus de la tempête en continuant à chanter comme d’habitude pour les mêmes causes, en continuant a battre leurs propres records d’audience. La reine a fait son travail et nous continuons à faire le notre. Ils la remercieront pour ce geste tout en la renvoyant probablement à cette chanson qui n’arrête pas de faire son temps : "you can’t always get what you want". Quant a notre vie, "it’s only Rock ’n Roll but, we like it".
Puissent nos chanteurs, à l’image des Rolligs Stones, accepter les honneurs de Boutef’lika tout en continuant à chanter et à promouvoir notre langue et notre culture partout où il leur sera donné l’occasion de le faire. Ne serait-il pas malin pour Ait Menguellet d’aller chanter à Riyad, pour une bonne poignée de pétrodollars "ekker-mt a thiqvayliyin awimtiyid thacita… seg Mecca" ou de voir Idir s’enrichir davantage en chantant à la gloire du parti bâth de Damas "muqlegh thamurth umazigh Yugurthen walagh udhem-ik" ?
La chanson la plus controversée d’Ait Menguelet et qui marque dans l’histoire de notre mouvement revendicatif le trop-plein, y compris chez nos hommes qui se contiennent le mieux, du à des situations difficiles à contenir comme celle qui a consisté chez le pouvoir de l’époque, invariablement bâthiste, à envoyer des CRS, au mépris de tout respect du règlement international qui protège l’Université, à aller casser du Kabyle dans l’université de Thizi-Ouzou. Notre faiblesse a de tout temps résidé dans l’aptitude des forces extérieures à nous diriger les uns contre les autres, essayons de réussir la Réconciliation Kabyle à la barbe d’un président qui a raté sa Réconciliation Nationale.
Si Ait Menguellet était mort à la dernière seconde qui avait précédé ses applaudissements à l’égard de Boutef’lika, il aurait été probablement, aujourd’hui, élevé au rang de prophète par le peuple kabyle. Mais puisque Dieu lui a prêté vie, puisse la Kabylie lui prêter une seconde chance ou peut-être un autre état d’esprit pour renaitre à partir des débris de son image monumentale construite en 30 ans d’un parcours sans faute et détruite en l’espace de quelques petites secondes par l’explosion surprenante de la bombe ap...applaudissements. On a tous été choque de voir pareille chose se produire. La Kabylie se trouve de nouveau divisée dans sa nouvelle façon de considérer son idole. Pour l’image d’Ait Menguellet, quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, les choses ne seront plus les mêmes. Lui qui n’a presque jamais eu de conflits avec son public, avait du mal a s’expliquer de façon convaincante. En essayant dans une de ses chansons de répondre à ses détracteurs il n’avait fait, en quelque sorte, que s’enfoncer d’avantage. La ligne de démarcation était consommée entre ceux qui lui seront fidèles et ceux qui lui tourneront le dos. La ligne de clivage entre lui et ses fans sera entretenue, d’autre part par ces envieux qui l’attendaient au tournant et auxquels il avait fait de l’ombre pendant 30 ans. Pour les fidèles et les enfants de cœur qui n’arrivent pas a dissocier l’Étoile Filante (thin ighaven am ithri) de leurs amours de fenêtres, Lounis restera cette référence sans laquelle leur présent ne reconntrait plus leur passe. Pour les amateurs des bouleversements de situations,il est temps que la société se fabrique un autre type de héros. Des héros qui gagnent.
La logique veut qu’aujourd’hui on ne peut se permettre de perdre de tels colosses de notre histoire, tout démolir et recommencer à zéro. Il est temps, pour nous, de se rendre compte qu’il y a comme une force malicieuse qui nous est antagoniste et qui tire de son coté nos idoles qui ont forgé notre conscience berbère. Après Ait Menguellet qui applaudit et qui chante c’est Idir qui voyage dans l’avion présidentiel, pour ne citer que ceux-là. C’est la première fois qu’on assiste à une telle entreprise en Algérie : Des politiques qui vont aller chasser en plein milieu de l’indomptable terrain de la pop culture. L’intelligence ne serait pas de perdre nos idoles à un président qui fait feu de tout bois et réagir de la façon souhaitée par le pouvoir mais de détourner cela en notre faveur et celle de nos artistes. Essayons de montrer à ce président qui a usé de la nappe pétrolière et de ses ruses implacables pour nous retourner contre nos artistes qu’on est moins dupe que ça et qu’il nous arrive, quelle que soit notre naïveté, de survoler les objectifs de la tromperie. Essayons de nous donner, à notre tour, de bonnes raisons de le faire. De pareilles situations se sont produites ailleurs sous des cieux moins opaques, essayons un peu de nous y inspirer.
Le jour où Mick Jagger, le King incontesté du Rock ’n Roll a accepté de devenir Sir Mick Jagger en se faisant décorer du titre de knight (chevalier) par la reine d’Angleterre, son soliste et meilleur ami Keith Richards avait crie au scandale de voir le leader du groupe symbole mondial de la contestation se faire décorer par Elisabeth II, cette reine d’un establishment qui leur a causé tant de problèmes tout au long de leur carrière. Ils ont failli même être jetés en prison pour une bonne période pour leurs chansons très controversées parmi lesquelles, la plus controversée de toutes, "Sympathy for the devil". Ces mêmes Rolling Stones avaient déferlé la chronique en déclinant, auparavant, une invitation de la Maison Blanche lors de leur tournée américaine de 1994. La confrontation entre les 2 hommes a ete si violente qu’on avait cru, a un moment donne, provoquer la fin des Stones. Comment, en effet, le roi de la pop culture oserait-il accepter les honneurs de l’establishement. "It’s fucking paltry honor" (c’est un mesquin ****** d’honneur) dira Keth Richards a Uncut Magazine. Mick Jagger repliqua que son ami et bandmate Keth, avait tout simplement pris un coup de jaloux (sour grapes). Serait-il la fin du Rock n’ Roll ? Les fans étaient aussi divisés entre la position de Keith Richards et celle de Mick Jagger. Keith Richards avait traité, dans Sixty Minutes de CBS, son ami Mick Jagger de bon gars qui a toujours eu ce défaut de prendre du plaisir à se retrouver, dans une piscine, entouré d’une bande de lèche-culs ass kissers (lèche-culs). Finalement c’était sans rancunes de part et d’autre. Les Rolling Stones et leurs fans ont su voler au dessus de la tempête en continuant à chanter comme d’habitude pour les mêmes causes, en continuant a battre leurs propres records d’audience. La reine a fait son travail et nous continuons à faire le notre. Ils la remercieront pour ce geste tout en la renvoyant probablement à cette chanson qui n’arrête pas de faire son temps : "you can’t always get what you want". Quant a notre vie, "it’s only Rock ’n Roll but, we like it".
Puissent nos chanteurs, à l’image des Rolligs Stones, accepter les honneurs de Boutef’lika tout en continuant à chanter et à promouvoir notre langue et notre culture partout où il leur sera donné l’occasion de le faire. Ne serait-il pas malin pour Ait Menguellet d’aller chanter à Riyad, pour une bonne poignée de pétrodollars "ekker-mt a thiqvayliyin awimtiyid thacita… seg Mecca" ou de voir Idir s’enrichir davantage en chantant à la gloire du parti bâth de Damas "muqlegh thamurth umazigh Yugurthen walagh udhem-ik" ?
La chanson la plus controversée d’Ait Menguelet et qui marque dans l’histoire de notre mouvement revendicatif le trop-plein, y compris chez nos hommes qui se contiennent le mieux, du à des situations difficiles à contenir comme celle qui a consisté chez le pouvoir de l’époque, invariablement bâthiste, à envoyer des CRS, au mépris de tout respect du règlement international qui protège l’Université, à aller casser du Kabyle dans l’université de Thizi-Ouzou. Notre faiblesse a de tout temps résidé dans l’aptitude des forces extérieures à nous diriger les uns contre les autres, essayons de réussir la Réconciliation Kabyle à la barbe d’un président qui a raté sa Réconciliation Nationale.
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