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Les orphelins sont considérés comme des fantômes en Algérie

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  • Les orphelins sont considérés comme des fantômes en Algérie

    Difficile de déterminer leur nombre en Algérie. Ni le ministère de la Solidarité nationale ni les associations chargées de leur apporter de l’aide ne disposent de chiffres précis. Pis encore, le Recensement général de la population, dont les résultats ont été publiés le 16 juin dernier, ne leur fait aucune référence !

    Pourtant, tout le monde reconnaît que leur nombre ne cesse d’augmenter.

    Eux, ce sont les orphelins.

    Un mot que nos responsables et nos autorités prononcent rarement lorsqu’ils annoncent des programmes et des actions de solidarité.

    En Algérie, les orphelins sont considérés comme des fantômes. Et pour cause, les orphelins algériens ne disposent d’aucun statut qui garantit leur dignité ou leurs droits. La vérité est aussi amère que cela.

    De l’aveu même du ministère de la Solidarité nationale, notre pays enregistre trois mille mères célibataires chaque année. Dans une société qui n’accepte toujours pas d’intégrer les mères célibataires, la plupart d’entre elles sont tentées de confier leurs enfants à des crèches publiques, ou de les abandonner dans les hôpitaux ou dans la rue.

    En mars de l’année dernière, le département de Djamel Ould Abbès avait affirmé que des mesures seraient prises pour permettre aux enfants nés illégitimement de bénéficier d’un état civil à part entière, en d’autres termes, de se voir donner un nom de famille au moyen de tests ADN et des déclarations de la mère et des proches. «Nous sommes en train de faire une enquête avec les services de sécurité et d’ici le mois de juin, nous aurons une idée plus précise du nombre de ces enfants», avait-il affirmé. Mais, une année après, pas l’ombre d’une action en faveur des orphelins n’a été mise en œuvre par ce ministère. A la fin, aux orphelins il ne reste que le mouvement associatif, lequel tire la sonnette d’alarme depuis longtemps sur le destin tragique de cette frange défavorisée de notre société.

    Les orphelins algériens ont besoin en urgence d’un statut qui garantira leur droit. Cet incessant appel est lancé régulièrement par Slimani Farid, président de l’Association des personnes assistées et des orphelins de la wilaya d’Alger.

    Notre interlocuteur nous a dressé un constat amer de la situation des orphelins dans notre pays. «Il faut savoir qu’après la fermeture de la cité de l’enfance assistée en 1982, l’Etat algérien a adopté des mesures salutaires au profit des orphelins, à savoir les placer dans des maisons d’accueil [des familles qui avaient à l’époque une progéniture] auxquelles il versait des sommes d’argent pour la prise en charge de ces gosses. Cependant, à l’âge de 14 ou de 15 ans l’Etat cessait de verser l’argent à ces parents. Ces derniers n’ont pas hésité dès lors à mettre à la porte ces enfants qui se sont retrouvés, ainsi, dans la rue livrés à eux-mêmes. Ils seraient, selon mes estimations, près de 70% d’orphelins adoptés sans hébergement actuellement», confie Slimani Farid, orphelin lui aussi, à ce sujet avec beaucoup de peine dans le regard.

    Quant aux conditions de vie dans les orphelinats de notre pays, elles seraient également des plus déplorables, indique sans ambages notre interlocuteur. Manque d’éducateurs spécialisés pour l’accompagnement des enfants assistés dans les pouponnières, absence de loi qui protège l’orphelin, manque d’infrastructures pour enfance assistée et de structures qui accueillent l’orphelin après l’âge de majorité, sont entre autres les problèmes «qui handicapent sérieusement l’intégration des orphelins à la société», souligne encore Farid Slimani.

    Pour semer un peu d’espoir, notre interlocuteur milite avec plusieurs associations activant dans d’autres wilayas pour fonder une association nationale qui regrouperait tous les orphelins de l’Algérie. Son combat consistera essentiellement dans la défense des intérêts des orphelins et le recouvrement de leurs droits. De quoi soulager un peu les orphelins auxquels on pense rarement…

    Par la Tribune

  • #2
    De l’aveu même du ministère de la Solidarité nationale, notre pays enregistre trois mille mères célibataires chaque année. Dans une société qui n’accepte toujours pas d’intégrer les mères célibataires, la plupart d’entre elles sont tentées de confier leurs enfants à des crèches publiques, ou de les abandonner dans les hôpitaux ou dans la rue.
    La tribune est un journal algerien? Je suis etonnée de son mode de pensée. Qu'est ce qu'il entend par integrer?

    Meme ici la mere celibataire est tres mal considerée. Une femme aux moeurs legeres. La societe ne lui presente aucune aide. Pas meme ses parents.

    Si elle commet l'erreur de tomber enceinte hors mariage qu'elle se debrouille TOUTE SEULE.

    Et je pense que ce raisonnement a du bon sens. Si tu commets une erreur ASSUME. Autrement ça va provoquer une proliferation d'enfants sans peres dans la societé ce qui est deja la cas pour les noirs ici.
    Dernière modification par absente, 05 septembre 2009, 12h05.

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