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Rentrée scolaire morose,rumeurs en guise de dérivatifs

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    Rentrée sociale morose, rumeurs en guise de dérivatifs
    par Kharroubi Habib
    En cette rentrée sociale dans laquelle les tensions culminent sous l'effet d'un pic inflationniste ravageur pour le pouvoir d'achat des citoyens et du mécontentement populaire généré par cette situation et aggravé par l'impression de flottement dans lequel le pays baigne au plan de sa gouvernance, les autorités s'emploient à susciter d'autres points de fixation aux préoccupations populaires, qui feraient en même temps offices de dérivatifs à la possible explosion de la colère sociale. Le procédé n'est pas nouveau et consiste à faire circuler la rumeur que d'importants changements vont accompagner cette rentrée sociale.

    En la circonstance, il est distillé de pseudo-confidences à des relais complaisants, faisant entrevoir l'imminence tout à la fois d'un remaniement gouvernemental et d'un large mouvement qui va affecter les principaux corps de l'administration, dont celui évidement des walis.

    C'est toujours le même subterfuge qui est resservi quand le pouvoir sent qu'il y a une montée de pression dans la fronde citoyenne à son encontre. Il marche et trouve crédit systématiquement et momentanément au sein des cercles politiques partisans et médiatiques, qui en font pour un temps le sujet de leurs analyses et supputations.

    Il n'accroche pourtant nullement l'intérêt des citoyens lambda, confrontés aux problèmes existentiels que leur pose la situation sociale dans laquelle ils se débattent. A ce niveau, les arrivées ou les départs de ministres ou de walis sont des non-évènements. En tout cas perçus comme sans incidence sur les causes fondamentales à l'origine du calvaire qu'ils subissent.

    L'effet d'annonce véhiculé par ces rumeurs tombe ainsi à plat, l'opinion populaire n'accordant plus foi à une volonté du pouvoir de viser à des changements radicaux de ses méthodes de gouvernance. Volonté ressassée par ce pouvoir à chaque fois qu'il a procédé à un remaniement ou mouvement à tous les niveaux de l'édifice administratif, mais qui, au final, ont pérennisé la continuité des mêmes ratés et incohérences de cette gouvernance.

    Plus réaliste parce que observant de la distance à l'égard de la course aux postes que l'éventualité d'un remaniement gouvernemental ou de tout autre mouvement dans le personnel de l'Etat suscite dans les microcosmes politiques et partisans, le simple citoyen ne se fait plus d'illusion sur la portée rectificative dans le bon sens de tels procédés.

    Il est d'autant plus indifférent quand ils se produisent qu'il constate chaque fois que cela se traduit par l'arrivée aux postes de commande de «Moussa El-Hadj» en remplacement d'»El-Hadj Moussa».

    Finalité inévitable de ce genre d'exercice tant que le pouvoir restera enfermé sur le même mode de gouvernance qui fait force de loi depuis des décennies et puise les hauts commis de l'Etat et de la République dans un sérail peuplé de créatures souvent sans autres références que l'allégeance et la servilité.

    Alors, en quoi un imminent remaniement ou mouvement administratif serait-il vecteur des ruptures qu'ont espérées à tort beaucoup de citoyens dans la foulée de l'élection présidentielle d'avril dernier ? Surtout que celui en qui ils ont placé cet espoir s'est à l'évidence figé dans le conservatisme sur tous les plans et ne prête l'oreille qu'à ceux des courtisans qui le confortent dans sa détermination à rester sur cette attitude.

    Le Quotidien d'Oran .
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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