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BANDE SAHELO—SAHARIENNE: la lutte contre le terrorisme s’organise

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  • BANDE SAHELO—SAHARIENNE: la lutte contre le terrorisme s’organise

    Les Etats du Maghreb islamiste semblent être déterminés à étouffer le poussin mortel du terrorisme dans l’oeuf. Après la réunion des chefs d’Etat major le mois dernier, c’est au tour des experts de se retrouver à Alger ces derniers jours pour concocter une opération dite d’une grande envergure contre la nébuleuse Al Qaïda. Fidèle à sa légendaire qualité de grande muette, la date de cette opération n’a pas été divulguée. Mais c’est de bonne guerre car cela relèverait de la plus belle inconséquence que de crier sur les toits sur quelle joue on compte frapper son ennemi !

    Mais l’innovation ne vient pas de là. Pour une fois, l’union entre des pays africains pour une cause commune a été complète. En effet, l’Algérie, la Mauritanie, le Mali et le Niger ont décidé d’avoir des patrouilles mixtes, mais surtout les quatre armées auront un même territoire. Autrement, l’armée mauritanienne peut poursuivre un terroriste sur le territoire nigérien sans que les autorités de ce dernier ne s’en offusquent. Il fallait donc passer par là et surmonter les éternelles sautes d’humeur dues à ces questions d’intangibilité des frontières et de souveraineté. Pour une nébuleuse comme Al Quaïda qui apparaît et disparaît partout où bon lui semble, une armée qui resterait coincée dans ses godasses serait des plus inefficaces.

    Cela confirme donc le fait que les chefs d’Etat de ces pays ont pris conscience que l’éclosion du terrorisme sur leur territoire est un risque plus terrible qu’une violation de souveraineté. Ainsi donc, une patrouille peut poursuivre un terroriste sans crainte d’être stoppée et narguée par une immatérielle ligne frontalière. Ces poursuites sont parties pour être des plus efficaces, car des moyens conséquents seront déployés. Certes, le fait pour ces quatre Etats d’effacer leurs limites territoriales pour une cause commune est à saluer. Mais il reste que quelques interrogations subsistent.

    Une patrouile peut par exemple traquer des terroristes dans le vaste territoire algérien, puis passer dans celui mauritanien sans accroc. Mais que se passerait-il si lesdits terroristes enjambaient la frontière mauritanienne et passaient en territoire guinéen ? La patrouille mixte pourra-t-elle continuer ou fera-t-elle demi-tour ? Dans la seconde hypothèse, on aboutirait au désagréable résultat d’une femme qui balayerait les eaux sales de sa cour pour les rejeter dans celle de sa voisine, située en amont. Non seulement la concession de la voisine sera insalubre, mais les eaux usées reviendront dans leur foyer d’origine.

    Autrement dit, les unions sont certes bonnes, mais il faudrait qu’elles n’aient pas l’air d’îlots au milieu d’eaux turbulentes. Al Qaïda ne s’embarrasse pas de frontière et ne prend pas la peine de préciser les lieux ou les pays où il va attaquer. Il faudrait donc ne pas attendre qu’elle émerge quelque part pour accourir et former hâtivement et incomplètement des forces qui ne feront que reporter le problème à plus tard.

    Par Abdou ZOURE
    © Copyright Le Pays

  • #2
    Front commun contre al-Qaïda au Sahel

    Les experts militaires algériens, mauritaniens, maliens et nigériens ont achevé, dimanche à Alger, une réunion au cours de laquelle ils ont élaboré un plan précis de lutte contre la criminalité et contre les islamistes armées.

    « Nous venons juste de boucler les détails d’un plan technique qui permettra à nos armées de travailler ensemble pour lutter contre le terrorisme et le criminalité dans le Sahel », a déclaré un responsable militaire à Bamako. Le mois dernier, les chefs d'Etat-major des armées du Mali, du Niger, la Mauritanie, et de l'Algérie s’étaient déjà retrouvés pour évoquer cette question.

    Les Etats sahéliens ont été, depuis plusieurs mois, le théâtre d’actions attribuées à des groupes armés qui se réclament du réseau al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Dans cette zone sont également présents des groupes criminels qui y pratiquent du trafic et de la contrebande de toute sorte.

    Une opération d'envergure imminente
    Secret défense oblige, la date du début de ce que certains appellent déjà « une opération d’envergure » n’a pas été rendue publique. En revanche, on sait que de très gros moyens seront dégagés. Sur le terrain, à côté des troupes, on verra notamment des avions de combat, nécessaires pour gagner toute guerre dans le Sahel.

    Le Mali, le Niger et la Mauritanie ont des frontières communes avec l’Algérie – puissance militaire régionale. Mais ces Etats ont tous les mêmes ennemis : les criminels qui écument cette vaste zone sahélo-saharienne et aussi al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

    Dans le passé, les islamistes armés ont enlevé ou fait enlever des otages européens au Niger. Ils ont, en août dernier, fait des victimes dans les rangs de l’armée malienne et récemment, le 8 août dernier, un jeune Mauritanien s’est fait exploser en actionnant une ceinture d’explosifs devant l’ambassade de France à Nouakchott.

    Coopération militaire renforcée
    Mêmes ennemis donc même détermination et pour prendre en tenaille les islamistes d’al-Qaïda, les troupes de quatre pays travailleront main dans la main. Il y aura des échanges d’informations et des patrouilles mixtes coordonnées. Ensuite – et pour la première fois - les quatre armées auront un même territoire. Les soldats maliens pourront combattre sur le sol algérien, ou, par exemple, les Mauritaniens pourront se retrouver en plein désert nigérien.

    RFI

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