Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Unité de façade au Parlement en Iran

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Unité de façade au Parlement en Iran

    La grande majorité du gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad a été approuvée par les parlementaires iraniens. Le 3 septembre, dix-huit des ministres proposés par le président réélu ont obtenu la confiance du Parlement.

    Pourtant, le débat qui a précédé le vote était très tendu. Il a étalé au grand jour les nouvelles divisions au sein du camp conservateur. Certains de ses dirigeants se montrent désormais critiques à l'égard du gouvernement, ce qui les met en confrontation directe avec les partisans du président. L’atmosphère amicale du passé a disparu. Les membres du camp conservateur auraient dû, pour que l’élection présidentielle se déroule dans une atmosphère de sérénité, mettre leurs divisions de côté et faire front commun. Non seulement ils n’ont pas été soudés, mais leurs différences sont apparues de façon flagrante lors du choix des ministres.

    Certes, les critiques sont importantes pour former une équipe forte et efficace. Mais la teneur des débats démontre que les commentaires étaient plutôt des attaques que des remarques constructives. Certains vieux conservateurs, qui sont là depuis le début de la République islamique, ont eu des paroles vives à l'égard de membres qui se sont ralliés depuis peu à leur camp. Mohammed Reza Bahonar [président de la Société islamique des ingénieurs, un des partis membres de l'alliance conservatrice], Ahmad Tavakkoli et Ali Motahari ont ainsi émis, lors du débat parlementaire, de vives critiques à l'égard de la gestion économique et de la politique du gouvernement. Cela les a amenés à remettre en question les choix de certains ministres. Comme eux, d'autres fractions de l'alliance conservatrice, comme l'Association des loyalistes à la révolution islamique, ont suivi la même voie.

    Des proches de Mahmoud Ahmadinejad, par exemple Ruhollah Hosseinian, Hamid Rasai, membres de la faction des principalistes, qui sont entrés en 2008 au Parlement, n'hésitent pas à mettre en cause les modes d'action des conservateurs plus anciens [dits "conservateurs pragmatiques"]. Avant le vote, Mohammed Reza Bahonar affirmait que 7 à 10 ministres [sur 21] n'obtiendraient pas la confiance du Parlement.

    Après le vote, il a affirmé publiquement que, s'il n'avait pas reçu la lettre du guide suprême [Ali Khamenei, le numéro un iranien, qui a appelé les députés à soutenir le gouvernement], jamais un tel nombre de ministres n'aurait été approuvé. A la suite de la lettre du guide, les députés se sont décidés à être moins regardants, assure-t-il. Les députés proches du gouvernement n'ont pas apprécié ses remarques. Ali Asghar Zarei, conseiller du président, estime que ces paroles perturbent inutilement le Parlement. "Bahonar, Tavakkoli, Motahari ne font que critiquer systématiquement toutes les propositions du gouvernement. Il n’y a rien de mal à être sous la tutelle du guide. L’obéissance au guide est un des fondements du Parlement", ajoute-t-il.

    Par am é Jam, courrier International
Chargement...
X