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La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré mardi devant le Bundestag que son gouvernement ne tolérerait aucun "jugement prématuré" sur la bavure des forces allemandes de l'OTAN dans le nord de l'Afghanistan, qui a fait au moins 70 morts et une quinzaine de blessés, essentiellement des civils.
Angela Merkel s'exprimait devant les députés alors que l'engagement militaire en Afghanistan est de plus en plus impopulaire en Allemagne, et que les Occidentaux souhaitent désormais passer le plus rapidement possible le relais aux forces afghanes.
"Il y a des informations contradictoires sur les conséquences, particulièrement au sujet des victimes civiles. Il ne nous sera pas possible de les éclaircir de manière précise ici ce matin", a déclaré la chancelière dans une déclaration solennelle lors de la dernière session parlementaire ordinaire avant les élections générales du 27 septembre.
Mme Merkel s'exprimait alors que la Force internationale d'assistance et de sécurité de l'OTAN en Afghanistan (ISAF) a pour la première fois reconnu mardi que des civils afghans avaient été tués vendredi lors d'un bombardement de l'Alliance dans la province de Kunduz (nord), sans fournir de bilan précis.
Devant la Bundestag, la chancelière a affirmé que Berlin "ne dissimulerait rien", mais a souligné que son gouvernement ne tolérerait aucune spéculation tant que les faits ne seront pas avérés.
"Nous n'accepterons aucun jugement prématuré", a-t-elle affirmé. "Je le dis clairement, après ce que j'ai vu au cours des derniers jours: je ne le tolérerai de la part de quiconque, en Allemagne ou à l'étranger."
Indiquant avoir transmis ce message au secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen, Mme Merkel a aussi dit regretter profondément les morts de civils.
"Chaque innocent qui meurt en Afghanistan est de trop, nous portons le deuil de chacun d'entre eux", a-t-elle déclaré. "Je regrette profondément que des innocents soient tués ou blessés du fait d'actions allemandes, et il est important pour moi de le dire aujourd'hui, en tant que chancelière allemande devant cette assemblée, et particulièrement au peuple afghan."
Dimanche, Angela Merkel avait réclamé une enquête "complète et rapide" sur les circonstances du bombardement ordonné par les forces allemandes de l'OTAN. S'exprimant au côté du Premier ministre britannique Gordon Brown en visite à Berlin, elle avait également apporté son soutien à la tenue d'une conférence de l'ONU sur l'avenir de l'Afghanistan. M. Brown a souhaité que cette conférence se tienne "avant la fin de l'année" et traite des questions de sécurité, de gouvernance et de développement.
Vendredi, la frappe de l'OTAN dans la province de Kunduz (nord) visait deux camions-citernes dont venaient de s'emparer des talibans. Sur ordre des forces allemandes de l'OTAN en charge du secteur, un chasseur américain appelé en renfort avait largué deux bombes de 225 kilos sur les citernes, déclenchant une violente déflagration.
D'après le gouverneur de la province de Kunduz, Mohammad Omar, 72 personnes ont été tuées et 15 blessées. Un haut responsable de la police afghane ayant requis l'anonymat avait de son côté affirmé qu'une quarantaine de civils venus siphonner le carburant figuraient parmi les victimes. Mais ce bilan n'a pas été confirmé par les forces de l'OTAN.
source : AP
Angela Merkel s'exprimait devant les députés alors que l'engagement militaire en Afghanistan est de plus en plus impopulaire en Allemagne, et que les Occidentaux souhaitent désormais passer le plus rapidement possible le relais aux forces afghanes.
"Il y a des informations contradictoires sur les conséquences, particulièrement au sujet des victimes civiles. Il ne nous sera pas possible de les éclaircir de manière précise ici ce matin", a déclaré la chancelière dans une déclaration solennelle lors de la dernière session parlementaire ordinaire avant les élections générales du 27 septembre.
Mme Merkel s'exprimait alors que la Force internationale d'assistance et de sécurité de l'OTAN en Afghanistan (ISAF) a pour la première fois reconnu mardi que des civils afghans avaient été tués vendredi lors d'un bombardement de l'Alliance dans la province de Kunduz (nord), sans fournir de bilan précis.
Devant la Bundestag, la chancelière a affirmé que Berlin "ne dissimulerait rien", mais a souligné que son gouvernement ne tolérerait aucune spéculation tant que les faits ne seront pas avérés.
"Nous n'accepterons aucun jugement prématuré", a-t-elle affirmé. "Je le dis clairement, après ce que j'ai vu au cours des derniers jours: je ne le tolérerai de la part de quiconque, en Allemagne ou à l'étranger."
Indiquant avoir transmis ce message au secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen, Mme Merkel a aussi dit regretter profondément les morts de civils.
"Chaque innocent qui meurt en Afghanistan est de trop, nous portons le deuil de chacun d'entre eux", a-t-elle déclaré. "Je regrette profondément que des innocents soient tués ou blessés du fait d'actions allemandes, et il est important pour moi de le dire aujourd'hui, en tant que chancelière allemande devant cette assemblée, et particulièrement au peuple afghan."
Dimanche, Angela Merkel avait réclamé une enquête "complète et rapide" sur les circonstances du bombardement ordonné par les forces allemandes de l'OTAN. S'exprimant au côté du Premier ministre britannique Gordon Brown en visite à Berlin, elle avait également apporté son soutien à la tenue d'une conférence de l'ONU sur l'avenir de l'Afghanistan. M. Brown a souhaité que cette conférence se tienne "avant la fin de l'année" et traite des questions de sécurité, de gouvernance et de développement.
Vendredi, la frappe de l'OTAN dans la province de Kunduz (nord) visait deux camions-citernes dont venaient de s'emparer des talibans. Sur ordre des forces allemandes de l'OTAN en charge du secteur, un chasseur américain appelé en renfort avait largué deux bombes de 225 kilos sur les citernes, déclenchant une violente déflagration.
D'après le gouverneur de la province de Kunduz, Mohammad Omar, 72 personnes ont été tuées et 15 blessées. Un haut responsable de la police afghane ayant requis l'anonymat avait de son côté affirmé qu'une quarantaine de civils venus siphonner le carburant figuraient parmi les victimes. Mais ce bilan n'a pas été confirmé par les forces de l'OTAN.
source : AP
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