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Moi je fais carême. Je bois juste de l’eau quand j’ai soif, lance innocemment la petite Ikram, à peine 5 ans et déclarée de ses proches génie parmi ses semblables. Elle ne sait rien encore du jeûne sauf qu’il ne faut pas manger et boire, chose que lui ont apprise ses parents. D’ailleurs, « quand elle voit un enfant manger, elle n’arrête pas de rétorquer et m’embêter comme quoi je dois intervenir pour ça», lance sa maman. Malgré cela, elle se permet de boire un peu d’eau si elle a soif !
Tadjeddine, 7 ans, est fier d’annoncer qu’il a fait carême pendant 10 jours jusque-là. «Déjà l’année dernière, je l’ai fais pendant juste 3 jours. Cette année, j’ai battu le record avec mes copains.»
On apprendra du côté de Fatima, sa maman, qu’elle a veillé à célébrer le tout premier jour de jeûne qu’a observé notre petit héros selon le rituel blidéen. «
Au moment de l’appel à la prière du Maghreb, nous servons au petit un verre de cherbette et nous l’invitons à monter une première marche d’une échelle. Le deuxième jour qu’il jeûnera, il montera une deuxième, etc.
Le lendemain, le petit se vante devant ses copains comme quoi il a fait une marche ou deux de l’échelle et ceci demeure une fierté pour lui. Avec ce geste de récompense, nous inculquons à nos enfants l’amour du mois sacré et celui de notre religion», explique-t-elle.
Après deux semaines de jeûne, les ménages sont plus concentrés sur la double préparation de la rentrée scolaire et l’Aïd El Fitr.
Après une petite trotte au niveau de la rue Abdellah en ce 15e jour de Ramadhan, on ne voit presque que des femmes et des enfants, à croire que ces femmes n’ont pas une lourde tâche les attendant dans leur cuisine.
«Je suis presque en retard puisque la rentrée scolaire est prévue pour la semaine prochaine et l’Aid sera au rendez-vous la semaine d’après», nous dira Assia, jeune Blidéenne accompagnée de ses deux petites jumelles de 9 ans. Comme tous les ménages ayant du mal à concilier les dépenses des deux évènements qui se suivent, Assia, en donnant des robes à essayer à ses deux petites filles, les a bien averti : «Ces robes c’est pour l’Aïd et non pour la rentrée. Que ceci soit clair !» Nesrine, l’une des deux poupées affiche son mécontentement avec des gestes à la main mais Maria, annonce sa colère publiquement.
Elle ne peut s’empêcher d’éclater en sanglots en ripostant que toutes ses camarades de classe porteront un habit nouveau le premier jour de la rentrée et un autre le jour de l’Aïd, alors pourquoi pas elle ? Ce petit ange ne sait pas encore que ses parents ont du mal à satisfaire tout. Les vacances, le Ramadhan, la rentrée scolaire et puis l’Aid et l’on pense déjà à l’Aïd El Adha deux mois après ! «Dépenses, dépenses, dépenses sans arrêt, on n’en peut
plus ! » s’exclame la maman furieuse annonçant qu’elle a encore trois garçons à satisfaire !
Les tabliers bleu, rose et blanc pour cette année s’affichent quand même de 200 à 1 000 DA. A première vue, toutes les bourses ne pourront qu’être satisfaites.
Bref, nous quittons Assia vers une autre maman qui a l’air un peu plus calme. Celle-ci apparemment ne se fait pas autant de souci puisqu’elle n’a que deux garçons et les garçons, c’est facile à habiller. «Il suffit de choisir un jean, un tee-shirt et tout va bien», annonce-t-elle. Ses deux garçons qui la suivaient gentiment sans réplique. Mais au moment de se payer des chaussures, c’est la galère ! «Je ne veux pas de ce modèle, il est ancien», lance l’un des deux petits bonhommes.
La maman n’y pouvait rien. Elle invite son petit à choisir lui-même le modèle qu’il désire. Sacré veinard, il montre du doigt une paire à 2 500 DA et ne sort que satisfait du magasin et dont le propriétaire en est le second bénéficiaire. Tout au long de notre virée, des filles et des garçons sont là à essayer des habits, des chaussures et s’offrent comme cadeau en plus des ballons de Baudruche qui éclatent une minute après. Que les grands l’acceptent ou non, lorsqu’on prépare un Aïd ou une rentrée scolaire, la parole est aux petits !
Par La nouvelle République
Tadjeddine, 7 ans, est fier d’annoncer qu’il a fait carême pendant 10 jours jusque-là. «Déjà l’année dernière, je l’ai fais pendant juste 3 jours. Cette année, j’ai battu le record avec mes copains.»
On apprendra du côté de Fatima, sa maman, qu’elle a veillé à célébrer le tout premier jour de jeûne qu’a observé notre petit héros selon le rituel blidéen. «
Au moment de l’appel à la prière du Maghreb, nous servons au petit un verre de cherbette et nous l’invitons à monter une première marche d’une échelle. Le deuxième jour qu’il jeûnera, il montera une deuxième, etc.
Le lendemain, le petit se vante devant ses copains comme quoi il a fait une marche ou deux de l’échelle et ceci demeure une fierté pour lui. Avec ce geste de récompense, nous inculquons à nos enfants l’amour du mois sacré et celui de notre religion», explique-t-elle.
Après deux semaines de jeûne, les ménages sont plus concentrés sur la double préparation de la rentrée scolaire et l’Aïd El Fitr.
Après une petite trotte au niveau de la rue Abdellah en ce 15e jour de Ramadhan, on ne voit presque que des femmes et des enfants, à croire que ces femmes n’ont pas une lourde tâche les attendant dans leur cuisine.
«Je suis presque en retard puisque la rentrée scolaire est prévue pour la semaine prochaine et l’Aid sera au rendez-vous la semaine d’après», nous dira Assia, jeune Blidéenne accompagnée de ses deux petites jumelles de 9 ans. Comme tous les ménages ayant du mal à concilier les dépenses des deux évènements qui se suivent, Assia, en donnant des robes à essayer à ses deux petites filles, les a bien averti : «Ces robes c’est pour l’Aïd et non pour la rentrée. Que ceci soit clair !» Nesrine, l’une des deux poupées affiche son mécontentement avec des gestes à la main mais Maria, annonce sa colère publiquement.
Elle ne peut s’empêcher d’éclater en sanglots en ripostant que toutes ses camarades de classe porteront un habit nouveau le premier jour de la rentrée et un autre le jour de l’Aïd, alors pourquoi pas elle ? Ce petit ange ne sait pas encore que ses parents ont du mal à satisfaire tout. Les vacances, le Ramadhan, la rentrée scolaire et puis l’Aid et l’on pense déjà à l’Aïd El Adha deux mois après ! «Dépenses, dépenses, dépenses sans arrêt, on n’en peut
plus ! » s’exclame la maman furieuse annonçant qu’elle a encore trois garçons à satisfaire !
Les tabliers bleu, rose et blanc pour cette année s’affichent quand même de 200 à 1 000 DA. A première vue, toutes les bourses ne pourront qu’être satisfaites.
Bref, nous quittons Assia vers une autre maman qui a l’air un peu plus calme. Celle-ci apparemment ne se fait pas autant de souci puisqu’elle n’a que deux garçons et les garçons, c’est facile à habiller. «Il suffit de choisir un jean, un tee-shirt et tout va bien», annonce-t-elle. Ses deux garçons qui la suivaient gentiment sans réplique. Mais au moment de se payer des chaussures, c’est la galère ! «Je ne veux pas de ce modèle, il est ancien», lance l’un des deux petits bonhommes.
La maman n’y pouvait rien. Elle invite son petit à choisir lui-même le modèle qu’il désire. Sacré veinard, il montre du doigt une paire à 2 500 DA et ne sort que satisfait du magasin et dont le propriétaire en est le second bénéficiaire. Tout au long de notre virée, des filles et des garçons sont là à essayer des habits, des chaussures et s’offrent comme cadeau en plus des ballons de Baudruche qui éclatent une minute après. Que les grands l’acceptent ou non, lorsqu’on prépare un Aïd ou une rentrée scolaire, la parole est aux petits !
Par La nouvelle République
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