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Olivier Dessibourg
Nébuleuse du papillon NGC 6302 (Esa/Nasa)
Le fameux télescope spatial réparé en mai dernier lors d’une mission périlleuse a fourni ses nouvelles images, à la plus grande satisfaction des scientifiques, qui pourront percer encore plus profondément les mystères du ciel et comprendre les origines de l’Univers
LES LIENS
Le site de l’ESA présentant les nouvelles images
«Les résultats sont beaux, fantastiques! Bien mieux qu’espérés». Robert O’Connel, professeur d’astrophysique à l’Université de Viriginie (Etats-Unis), s’exprimait hier au nom de centaines de scientifiques, lors de la présentation des nouvelles images d’objets célèstes pris par le Télescope Spatial Hubble qui, âgé de 19 ans, a subi un profond lifting de réparations au mois de mai dernier. «C’est un nouveau départ pour cet instrument plus puissant que jamais», a déclaré Ed Weiler, administrateur associé des missions scientifiques de l’Agence spatiale américaine (Nasa). «C’est l’une des étapes les plus importantes dans la confirmation de ce qu’est cette importante mission, s’est de son côté exclamé David Southwood, directeur de l’exploration scientifique à l’Agence spatiale européenne (ESA), partenaire depuis le début de cette aventure. Nous, Européens, sommes fiers d’en faire partie, et félicitons les ingénieurs et les astronautes qui ont permis ce succès.»
Le télescope Hubble a été réparé lors d’une mission périlleuse de la navette Atlantis il y a quatre mois (LT du 11.05.2009). Mission qui avait pour but de remplacer quatre des six gyroscopes de Hubble (qui servent à l’orienter dans l’espace) et ses batteries, ainsi que de réparer ou installer des instruments (spectrographes, nouvelles caméras à très grand champ (WFC3) ou très puissante (ACS)) qui permettront de remonter encore plus loin dans le temps, jusqu’à 500 millions d’années après le Big-Bang, il y a de cela 13,7 milliards d’années, en captant la lumière provenant du fin fond de l’Univers.
Aujourd’hui, les scientifiques se félicitent que ces réparations ont été plus qu’efficaces, vu les premiers clichés livrés par Hubble. Ceuxi-ci montrent des images en plusieurs longueurs d’onde de galaxies très lointaines, des amas d’étoiles très denses et brillantes, les fameux «piliers de la création» ou encore plusieurs nébuleuses. Parmi celle-ci, et capturée par la caméra WFC3, la nébuleuse dite «du papillon» (image ci-dessus), cataloguée sous le nom NGC 6302: les formes qui apparaissent comme les ailes d’un papillon «sont en fait des volutes de gaz extrêmement chauds [env. 20000°C, ndlr], qui sont illuminées par le rayonnement produit par l’effondrement sur elle-même de l’étoile située au centre, explique Robert O’Connell. Et les couleurs que l’on voit dépendent des gaz présents: le bleu signifie ainsi la présence d’oxygène». Des gaz qui s’échappent par ailleurs à la vitesse faramineuse d’environ 965000 km/h, de quoi parcourir la distance Terre-Lune en une vingtaine de minutes.
Cette image, comme toutes celles qui seront encore prises jusqu’en 2014 au moins par Hubble dans le but de mieux comprendre le ciel profond et les origines de l’Univers, s’ajouteront à plus de 800 000 clichés déjà existants, que commentait Claude Nicollier ce printemps à l’invitation du Temps. Des photos, qui malgré la quantité, ne blasent aucunement les scientifiques: «Il y a une infime beauté dans chaque image. Et avec les nouveaux instruments scientifiques dont nous disposons désormais, nous pourrons ausculter le ciel et tous ses objets encore plus en profondeurs et en détail. Il n’y a vraiment pas de quoi être assouvi ou émoussé», a souligné la scientifique Heidi Hammel, membre du directoire de The Planetary Society, un organe promouvant la recherche spatial aux Etats-Unis.
Nébuleuse du papillon NGC 6302 (Esa/Nasa)
Le fameux télescope spatial réparé en mai dernier lors d’une mission périlleuse a fourni ses nouvelles images, à la plus grande satisfaction des scientifiques, qui pourront percer encore plus profondément les mystères du ciel et comprendre les origines de l’Univers
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Le site de l’ESA présentant les nouvelles images
«Les résultats sont beaux, fantastiques! Bien mieux qu’espérés». Robert O’Connel, professeur d’astrophysique à l’Université de Viriginie (Etats-Unis), s’exprimait hier au nom de centaines de scientifiques, lors de la présentation des nouvelles images d’objets célèstes pris par le Télescope Spatial Hubble qui, âgé de 19 ans, a subi un profond lifting de réparations au mois de mai dernier. «C’est un nouveau départ pour cet instrument plus puissant que jamais», a déclaré Ed Weiler, administrateur associé des missions scientifiques de l’Agence spatiale américaine (Nasa). «C’est l’une des étapes les plus importantes dans la confirmation de ce qu’est cette importante mission, s’est de son côté exclamé David Southwood, directeur de l’exploration scientifique à l’Agence spatiale européenne (ESA), partenaire depuis le début de cette aventure. Nous, Européens, sommes fiers d’en faire partie, et félicitons les ingénieurs et les astronautes qui ont permis ce succès.»
Le télescope Hubble a été réparé lors d’une mission périlleuse de la navette Atlantis il y a quatre mois (LT du 11.05.2009). Mission qui avait pour but de remplacer quatre des six gyroscopes de Hubble (qui servent à l’orienter dans l’espace) et ses batteries, ainsi que de réparer ou installer des instruments (spectrographes, nouvelles caméras à très grand champ (WFC3) ou très puissante (ACS)) qui permettront de remonter encore plus loin dans le temps, jusqu’à 500 millions d’années après le Big-Bang, il y a de cela 13,7 milliards d’années, en captant la lumière provenant du fin fond de l’Univers.
Aujourd’hui, les scientifiques se félicitent que ces réparations ont été plus qu’efficaces, vu les premiers clichés livrés par Hubble. Ceuxi-ci montrent des images en plusieurs longueurs d’onde de galaxies très lointaines, des amas d’étoiles très denses et brillantes, les fameux «piliers de la création» ou encore plusieurs nébuleuses. Parmi celle-ci, et capturée par la caméra WFC3, la nébuleuse dite «du papillon» (image ci-dessus), cataloguée sous le nom NGC 6302: les formes qui apparaissent comme les ailes d’un papillon «sont en fait des volutes de gaz extrêmement chauds [env. 20000°C, ndlr], qui sont illuminées par le rayonnement produit par l’effondrement sur elle-même de l’étoile située au centre, explique Robert O’Connell. Et les couleurs que l’on voit dépendent des gaz présents: le bleu signifie ainsi la présence d’oxygène». Des gaz qui s’échappent par ailleurs à la vitesse faramineuse d’environ 965000 km/h, de quoi parcourir la distance Terre-Lune en une vingtaine de minutes.
Cette image, comme toutes celles qui seront encore prises jusqu’en 2014 au moins par Hubble dans le but de mieux comprendre le ciel profond et les origines de l’Univers, s’ajouteront à plus de 800 000 clichés déjà existants, que commentait Claude Nicollier ce printemps à l’invitation du Temps. Des photos, qui malgré la quantité, ne blasent aucunement les scientifiques: «Il y a une infime beauté dans chaque image. Et avec les nouveaux instruments scientifiques dont nous disposons désormais, nous pourrons ausculter le ciel et tous ses objets encore plus en profondeurs et en détail. Il n’y a vraiment pas de quoi être assouvi ou émoussé», a souligné la scientifique Heidi Hammel, membre du directoire de The Planetary Society, un organe promouvant la recherche spatial aux Etats-Unis.
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