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L'Iran répond à l'Occident qui le presse sur le nucléaire

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  • L'Iran répond à l'Occident qui le presse sur le nucléaire

    L'Iran a remis aux six puissances qui souhaitent engager des négociations sérieuses sur son programme nucléaire un ensemble de propositions couvrant "diverses questions globales" et offrant selon lui "une nouvelle occasion de discussion et de coopération".

    Ces propositions, dont on ignore la teneur, ont été remises aux représentants en Iran des six puissances négociatrices, la Chine, la Russie, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, représentés par la Suisse, faute de relations diplomatiques avec Téhéran depuis 30 ans.

    A Vienne, où était réuni le conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), les Etats-Unis se sont inquiétés que la République islamique se rapproche d'une capacité de production de l'arme atomique en accumulant de l'uranium enrichi.

    "Nous sommes sérieusement préoccupés devant les efforts délibérés pour se réserver, au minimum, l'option de l'arme nucléaire", a déclaré le représentant des Etats-Unis, Glyn Davies, devant l'exécutif de l'agence onusienne de contrôle de la non-prolifération.

    "L'Iran est maintenant soit très près de posséder, ou possède d'ores et déjà, assez d'uranium pauvrement enrichi pour produire une arme atomique si la décision est prise de l'enrichir encore pour atteindre la qualité militaire", a affirmé Davies.

    "FORTE PROBABILITÉ"

    Mais le directeur de l'AIEA , Mohamed ElBaradeï, a tenté de dédramatiser la situation en soulignant que, si ses inspecteurs "nourrissent de sérieux doutes", il n'y avait "pas lieu à paniquer" car ils n'avaient ni constaté de détournement de matériaux nucléaires de leur usage civil officiel ni découvert de composants d'éventuelles armes.

    En revanche, il a jugé sérieux les éléments recueillis par des services secrets tendant à prouver que l'Iran a dans le passé étudié illégalement les moyens d'assembler de telles armes et que Téhéran devait se justifier de cela par davantage que de simples démentis.

    "Si cette information est véridique, il y a une forte probabilité que des activités militaires nucléaires ont eu lieu" en Iran, a ajouté le diplomate égyptien. Washington estime que les avancées iraniennes dans ce domaine se font hors de la vue des inspecteurs de l'AIEA, dont les activités sont restreintes par Téhéran.

    Tout en se disant prêt à un dialogue sur les problèmes et défis internationaux avec les Six, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a réitéré lundi qu'il était hors de question pour la République diplomatique de négocier son droit à maîtriser la technologie nucléaire.

    NÉGOCIER "MAINTENANT"

    Auparavant, il avait traité par le mépris la main tendue par le président américain Barack Obama et son appel à reprendre des négociations avec les Six avant la fin du mois sur le programme nucléaire iranien. La discussion à ce sujet des "terminée", avait-il décrété.

    L'Iran est seulement prêt à négocier et coopérer sur l'accès de tous les pays à un "usage pacifique de l'énergie nucléaire propre" et sur la non-prolifération des armes nucléaires, avait prévenu le chef de l'Etat iranien fraîchement réélu.

    Barack Obama a laissé entendre que, faute d'engager avant la fin septembre des négociations de bonne foi sur son programme nucléaire, l'Iran s'exposerait à de nouvelles sanctions internationales, qui pourrait affecter son secteur pétrolier stratégique.

    A Vienne, le représentant de l'Allemagne auprès de l'AIEA, Rüdiger Lüdeking, a déploré les tergiversations de l'Iran et l'a pressé d'engager de telles négociations "maintenant" car il ne pourrait échapper indéfiniment aux investigations de l'AIEA.

    "Nous pressons une nouvelle fois l'Iran de s'engager dans des négociations de fond en vue d'aboutir à une solution diplomatique globale. L'Iran devrait profiter de cette 'fenêtre d'opportunité' maintenant", a-t-il dit.

    Il a précisé parler aussi au nom de Paris et Londres, qui, comme Berlin, jugent inacceptable "le refus catégorique persistant" de l'Iran de suspendre ses activités nucléaires sensibles et d'engager des négociations comme le réclame le Conseil de sécurité depuis 2006.

    source : Reuters
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