EQUIPE NATIONALE
Coaching, des errements
Appréhender, en teintant de critiques, le volet tactique de l’équipe nationale dans cet euphorisme ambiant, reproduit encore une fois après la victoire tout aussi difficile qu’étriquée sur la Zambie à Blida, peut paraître suicidaire. Mais alors tant mieux si l’on meurt pour la bonne cause ! C’est que l’ambiance hurrah qui enveloppe le pays à chaque sortie de son club ne doit pas occulter la nécessité de voir froidement dans les entrailles d’une équipe qui n’a quasiment jamais convaincu dans ses prestations jusquelà. Paradoxes ? Contradictions ? Que nenni ! De fait, l’équipe gagne- et c’est l’essentiel dira-t-on toujours- de par des succès heureux consolidés surtout par la prouesse individuelle. De ce point de vue, nous n’avons pas souvenance d’une partie, celle contre l’Egypte et la double confrontation avec les Chipolopolos y compris, où le onze national a été conquérant, intransigeant, transcendant, donnant l’assurance de maîtriser son sujet et dompter irrémédiablement son adversaire. Ces résultats heureux ont charrié comme de la suffisance dans le giron de l’EN et beaucoup plus chez son coach. Et Rabah Saâdane , parlonsen avec tout le respect dû à son rang et à son âge mais avec toute l’objectivité qu’impose le sujet d’intérêt vital, capital et sacré de l’EN d’Algérie, seule et vraie grande constante nationale s’il s’en trouve. Une Icône, ça s’édifie sur une vie ou une carrière durant. On ne l’improvise pas et surtout on ne la surfait pas à coups d’éloges démesurés, de sentimentalisme débridé assis sur ce paternalisme béat bien de chez nous. Trop d’imperfections ont jalonné l’histoire de Saâdane avec l’EN pour tenter, sans risque de déboires imprévisibles pour l’heure, d’en faire un mythe vivant. Quoiqu’il en puisse s’en défendre, comme il vient de le rappeler dernièrement au micro de Lakhdar Berriche dans «VIP» de Djazeera Sports, il fut en premier et dernier lieu le responsable de la déroute d’une E.N réellement mythique, elle. Péché mignon éternel du coach à la larme facile , la propension au tout professionnel avait fait déjà des dégâts incommensurables en brisant une dynamique d’apogée certaine et quelques authentiques talents du crû, à l’image de Hocine Yahi, qui ne s’en remettront jamais plus. A cela pourrait s’ajouter l’impardonnable ratage de la CAN 2004 ayant culminé avec cette gifle magistrale infligée par nos frères ennemis marocains. Il serait pertinent de noter que ce soit en 1986, en 2004 ou présentement le onze national apparaît plus comme un ensemble de valeurs intrinsèques qu’une équipe-bloc , blindée par un esprit collectif savamment dispensé. Le but très heureux réussi grâce à un geste technique rarissime de Saïfi et qui a sorti du pétrin des verts en très mauvaise posture devant les Zambiens, dimanche passé reste édifiant à cet égard. Et dans toute cette ultime phase éliminatoire, le même aperçu a été donné, laissant entrevoir, en de rares moments seulement, une transcendance de l’EN sur ses adversaires.Y compris le modeste Rwanda qui aura réussi l’exploit de n’engranger qu’un seul point jusque là et ce fut face à… Rabah Saâdane ! Au moment ou le grand débat footballistique mondial tranche en faveur du Barça, triple champion historique, qui a réussi par la grâce de la perspicacité d’un entraîneurorfèvre de 37 ans à faire fondre la valeur individuelle dans le moule du collectif, il est aberrant que ,céans, on s’évertue à aligner star sur star- ou supposées telleset prétendre d’une damer le pion à l’Egypte- ce qui n’est pas encore fait au passage- et de deux aller en imposer, demain, à la CAN ou au Mondial. Le tout professionnel peut amener des errements menaçant d’être fatals au moment où l’on s’attend le moins peutêtre. Ils ont commencé à être perceptible à travers la compétition actuelle. Le 3-5- 2 si cher à Rabah Saâdane a failli endeuiller une nation prise dans le tourbillon des grands rêves. Elle présente surtout cette menace de lessiver irrémédiablement cette véritable pièce maîtresse de l’EN ayant pour nom Matmour affecté aux travaux d’hercule sur tout le flanc droit. Comme siailleurs il n’y avait plus de solution de rechange. Par ailleurs, 5 bonshommes au milieu, pourquoi, quand l’entrejeu algérien était vide et où les Zambiens régnaient en maîtres quasi absolus ? Combien de ballons les deux porteurs d’eau, Mansouri et Lemouchia ont-ils ratissé ? Qui devait inculquer à Ziani à ne pas s’époumoner à sillonner le terrain balle au pied, le football moderne ayant dépassé ce stade ? Il va sans dire que le propos, ici, ne tend pas à remettre en cause l’option du tout professionnel prônée, préconisée et appliquée par Rabah Saâdane- car il est trop tardmais au moins faut–il veiller à s’en mettre au diapason, d’autant que les conditions générales qui accompagnent cette EN n’ont jamais atteint le degré de faste actuelle. Le soutien moral, aussi bien du large public que des pouvoirs publics, jusqu’au président de la république ainsi que les moyens matériels et financiers sont dignes des plus grandes nations du football.Entre le choix d’une E.N «A» que Rabah Saâdane aura snobbé au nom d’un challenge de prestige et une sélection de pros à même de concrétiser ce même challenge, le coach national a sciemment tranché . A plus de 100 millions/ mois de salaire et quelques poussières en avantages divers ( Et cinq dans l’oeil de l’envieux !) il lui est tout simplement demandé de faire le travail payé en conséquence. Ceci dit, encore une fois, loin de tout sentimentalisme débridé !
Coaching, des errements
Appréhender, en teintant de critiques, le volet tactique de l’équipe nationale dans cet euphorisme ambiant, reproduit encore une fois après la victoire tout aussi difficile qu’étriquée sur la Zambie à Blida, peut paraître suicidaire. Mais alors tant mieux si l’on meurt pour la bonne cause ! C’est que l’ambiance hurrah qui enveloppe le pays à chaque sortie de son club ne doit pas occulter la nécessité de voir froidement dans les entrailles d’une équipe qui n’a quasiment jamais convaincu dans ses prestations jusquelà. Paradoxes ? Contradictions ? Que nenni ! De fait, l’équipe gagne- et c’est l’essentiel dira-t-on toujours- de par des succès heureux consolidés surtout par la prouesse individuelle. De ce point de vue, nous n’avons pas souvenance d’une partie, celle contre l’Egypte et la double confrontation avec les Chipolopolos y compris, où le onze national a été conquérant, intransigeant, transcendant, donnant l’assurance de maîtriser son sujet et dompter irrémédiablement son adversaire. Ces résultats heureux ont charrié comme de la suffisance dans le giron de l’EN et beaucoup plus chez son coach. Et Rabah Saâdane , parlonsen avec tout le respect dû à son rang et à son âge mais avec toute l’objectivité qu’impose le sujet d’intérêt vital, capital et sacré de l’EN d’Algérie, seule et vraie grande constante nationale s’il s’en trouve. Une Icône, ça s’édifie sur une vie ou une carrière durant. On ne l’improvise pas et surtout on ne la surfait pas à coups d’éloges démesurés, de sentimentalisme débridé assis sur ce paternalisme béat bien de chez nous. Trop d’imperfections ont jalonné l’histoire de Saâdane avec l’EN pour tenter, sans risque de déboires imprévisibles pour l’heure, d’en faire un mythe vivant. Quoiqu’il en puisse s’en défendre, comme il vient de le rappeler dernièrement au micro de Lakhdar Berriche dans «VIP» de Djazeera Sports, il fut en premier et dernier lieu le responsable de la déroute d’une E.N réellement mythique, elle. Péché mignon éternel du coach à la larme facile , la propension au tout professionnel avait fait déjà des dégâts incommensurables en brisant une dynamique d’apogée certaine et quelques authentiques talents du crû, à l’image de Hocine Yahi, qui ne s’en remettront jamais plus. A cela pourrait s’ajouter l’impardonnable ratage de la CAN 2004 ayant culminé avec cette gifle magistrale infligée par nos frères ennemis marocains. Il serait pertinent de noter que ce soit en 1986, en 2004 ou présentement le onze national apparaît plus comme un ensemble de valeurs intrinsèques qu’une équipe-bloc , blindée par un esprit collectif savamment dispensé. Le but très heureux réussi grâce à un geste technique rarissime de Saïfi et qui a sorti du pétrin des verts en très mauvaise posture devant les Zambiens, dimanche passé reste édifiant à cet égard. Et dans toute cette ultime phase éliminatoire, le même aperçu a été donné, laissant entrevoir, en de rares moments seulement, une transcendance de l’EN sur ses adversaires.Y compris le modeste Rwanda qui aura réussi l’exploit de n’engranger qu’un seul point jusque là et ce fut face à… Rabah Saâdane ! Au moment ou le grand débat footballistique mondial tranche en faveur du Barça, triple champion historique, qui a réussi par la grâce de la perspicacité d’un entraîneurorfèvre de 37 ans à faire fondre la valeur individuelle dans le moule du collectif, il est aberrant que ,céans, on s’évertue à aligner star sur star- ou supposées telleset prétendre d’une damer le pion à l’Egypte- ce qui n’est pas encore fait au passage- et de deux aller en imposer, demain, à la CAN ou au Mondial. Le tout professionnel peut amener des errements menaçant d’être fatals au moment où l’on s’attend le moins peutêtre. Ils ont commencé à être perceptible à travers la compétition actuelle. Le 3-5- 2 si cher à Rabah Saâdane a failli endeuiller une nation prise dans le tourbillon des grands rêves. Elle présente surtout cette menace de lessiver irrémédiablement cette véritable pièce maîtresse de l’EN ayant pour nom Matmour affecté aux travaux d’hercule sur tout le flanc droit. Comme siailleurs il n’y avait plus de solution de rechange. Par ailleurs, 5 bonshommes au milieu, pourquoi, quand l’entrejeu algérien était vide et où les Zambiens régnaient en maîtres quasi absolus ? Combien de ballons les deux porteurs d’eau, Mansouri et Lemouchia ont-ils ratissé ? Qui devait inculquer à Ziani à ne pas s’époumoner à sillonner le terrain balle au pied, le football moderne ayant dépassé ce stade ? Il va sans dire que le propos, ici, ne tend pas à remettre en cause l’option du tout professionnel prônée, préconisée et appliquée par Rabah Saâdane- car il est trop tardmais au moins faut–il veiller à s’en mettre au diapason, d’autant que les conditions générales qui accompagnent cette EN n’ont jamais atteint le degré de faste actuelle. Le soutien moral, aussi bien du large public que des pouvoirs publics, jusqu’au président de la république ainsi que les moyens matériels et financiers sont dignes des plus grandes nations du football.Entre le choix d’une E.N «A» que Rabah Saâdane aura snobbé au nom d’un challenge de prestige et une sélection de pros à même de concrétiser ce même challenge, le coach national a sciemment tranché . A plus de 100 millions/ mois de salaire et quelques poussières en avantages divers ( Et cinq dans l’oeil de l’envieux !) il lui est tout simplement demandé de faire le travail payé en conséquence. Ceci dit, encore une fois, loin de tout sentimentalisme débridé !
N. Bouteldja (Le Courrier d'Algerie )
Un avis qui risque de pas plaire devant l'euphorie ambiante.
Un avis qui risque de pas plaire devant l'euphorie ambiante.
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