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Restauration du pont de Sidi Rached à Constantine

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  • Restauration du pont de Sidi Rached à Constantine

    Encore un comité d’experts qui statuera sur les actions à entreprendre pour réconforter le pont de Sidi Rached à Constantine, un ouvrage d’art qui souffre, depuis sa construction au tout début du siècle dernier, d’un glissement de terrain.Le phénomène est dû, selon les experts, aux infiltrations des eaux descendant du plateau de Mansourah, situé à 500 m, qui menacent sérieusement le pont, lequel risque de s’effondrer si rien n’est entrepris.

    Dans ce contexte, on apprend que le système de drainage propre à cet ouvrage d’art, faute d’entretien, n’est plus fonctionnel depuis belle lurette.Les fuites sur le réseau d’alimentation en eau potable – nombreuses dans la proximité immédiate du pont – ainsi que les défections enregistrées sur celui destiné à l’écoulement des eaux usées (égouts éventrés, inadaptés…), qui sont d’ailleurs pour beaucoup dans la dégradation de l’ouvrage, sont venues plutôt aggraver la situation.

    Un comité d’experts, représentant les différentes parties concernées par la prise en charge des problèmes dus au glissement sur ce versant (DTP, DH, ONA, SNTF…), a déjà été installé par la wilaya de Constantine et devrait être incessamment opérationnel, selon le directeur des travaux publics de cette wilaya, pour examiner les propositions que formulera l’expertise italienne, mobilisée à travers la Société algérienne des ponts et travaux d’art (Sapta), une entreprise publique réquisitionnée pour la circonstance.

    Des mesures d’urgence ont été ainsi prises par les autorités locales et l’équipe dépêchée par la Sapta. Ainsi, un sous-traitant privé opère depuis quelques mois sur des dégâts le long des voûtes composant la partie «gare» du viaduc. Toutes ces voûtes présentent des cassures et plusieurs arrachements de pierres ont été constatés sur cette partie, donnant sur la gare ferroviaire et le versant de Mansourah.

    Un versant où les Brésiliens d’Andrade Gutierrez devront également poser les fondations du futur pont géant qui traversera l’oued sur une longueur de 1 150 m, de la place de l’ONU à Mansourah. Les Brésiliens ont entamé la réalisation de ce projet il y deux mois et sont en phase de reconnaissance du sol. Bref, les dégâts sont énormes et l’urgence fait qu’il faudra aussitôt s’attaquer au problème du glissement de terrain que de caller provisoirement les arcs du viaduc. L’équipe dépêchée par la Sapta a, en effet, érigé sous l’arche n°5 un «appui provisoire», un cintre métallique qui devrait «contrebuter les poussées engendrées par les efforts communiqués aux voûtes du pont par le plancher en béton armé, lequel supporte la chaussée et mis, lui aussi, en mouvement par le glissement de terrain», et ce, jusqu’à ce que l’expert italien propose une solution définitive.

    Dans le même sillage, une galerie de drainage devra, également, y être aménagée pour faciliter l’écoulement des eaux, effectué irrégulièrement par pompage, c’est une infrastructure qui se substituera à l’ancien système de drainage. La solution est, précise-t-on, préconisée par l’étude globale sur le glissement de terrain réalisée dans les années 1990 par les Français de Semicsol. Pour la passation du marché, estimé à 70 milliards de centimes, le dossier, selon le directeur des travaux publics de Constantine, se trouve actuellement au niveau de la commission nationale des marchés publics pour régularisation.

    Pour l’histoire, la construction du pont de Sidi Rached a été lancée en 1907 pour être achevée en 1912. Le pont s’étend sur une longueur de 450 m et repose sur 27 arches dont une centrale, la plus large avec 70 m, surplombe la rivière à 105 m de hauteur. Construit sous la direction de l’ingénieur français Paul Séjourné, le pont est d’une conception mixte, alliant la pierre de taille (du calcaire) au béton armé, d’autant qu’il tient sa géométrie de la combinaison d’un arc vertical (l’arche centrale enjambant les gorges du Rummel) et un arc horizontal (le plancher en béton armé supportant la chaussée). Les deux arcs sont soudés dans l’espace par leurs sommets.

    En un mot, un monument architectural qui constitue aussi un axe routier névralgique, étant une entrée principale de la ville des Ponts et supportant le poids de 40 000 véhicules par jour.

    Par Le soir
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